Les prochaines heures sont critiques
« À l'heure actuelle, à la Centrale de Carillon on enregistre un débit de 7800 à 7900 mètres cubes à la seconde...» - Daniel Boyer
Fidèle à son habitude depuis le début des inondations, le directeur des Services incendie de la Ville de Rigaud, Daniel Boyer a tenu un point de presse le mercredi 24 avril afin de faire le point sur la situation.
« En ce moment, ce que l'on surveille, c'est la prochaine hausse du débit d'eau. À l'heure actuelle, à la Centrale de Carillon on enregistre un débit de 7800 à 7900 mètres cubes à la seconde. Selon les experts, le 26 avril on devrait atteindre 8400 mètres cubes à la seconde », explique M. Boyer.
Des équipes de pompiers et de policiers de la Sûreté du Québec ont effectué une opération sur le terrain le 23 avril afin de faire un recensement. « Nous avons visité un total de 361 adresses. De ce nombre, 95 résidences étaient occupées, 74 inondées et 189 isolées. Le seul chemin d'accès au secteur du Bas de la Rivière n'est n'est plus praticable. Même les véhicules de l'armée ne peuvent y circuler. On vient vraiment d'isoler ce secteur. Le seul moyen d'avoir accès aux résidences est de s'y rendre par bateau. Nous travaillons avec les équipes d'Ambulances Saint-Jean pour mettre en place un plan en cas d'intervention. »
À l'intérieur du périmètre du Bas de la Rivière, on compte 250 résidences dont 50 qui sont toujours occupées et actuellement, complètement isolées du reste de la ville. Il faut comprendre que certaines résidences ne sont pas inondées, mais il n'y a plus d'accès au secteur puisqu'il est entouré d'eau. Les habitants ont toujours de l'électricité à l'heure actuelle.
Les prochaines étapes à la Ville de Rigaud, sont de mettre en place des plans d'intervention pour venir en aide aux citoyens, mais aussi aux intervenants. Bien que M. Boyer confirme que le niveau de l'eau n'a toujours pas atteint celui de 2017, les prochaines heures restent critiquent considérant la hausse du débit d'eau estimée à 8000 mètres cubes à la seconde d'ici 24 heures. « À l'heure actuelle, il n'est pas prévu de donner un ordre d'évacuation. À moins qu'il y ait un danger pour la vie des citoyens ou des intervenants, nous n'allons pas forcer l'évacuation. »
En matinée le 24 avril, 16 familles avaient été prises en charge par la Croix-Rouge et 130 avaient visité le Centre d'aide aux sinistrés. « Plus les jours avancent, plus on espère que les gens vont quitter. Ça va être long. Il faut penser à notre santé psychologique et physique et surtout n'oubliez pas que le vrai travail va commencer une fois que l'eau se sera retirée », conclut le directeur.