« La construction aura lieu. La sécurité des citoyens est le point central de ce projet. »
La fusion en échange d'une caserne
Tout porte à croire que la Ville de Notre-Dame-de-L'Île-Perrot devra faire cavalier seul dans le dossier de la nouvelle caserne incendie qui devra être construite sur son territoire.
Même si les élus de la ville de L’Île-Perrot reconnaissent la nécessité de réduire les temps de réponse dans les secteurs les plus éloignés de la caserne actuelle, ils rejettent la collaboration dans ce dossier. « Lors d’une rencontre le 1er avril dernier, nos homologues de L’Île-Perrot nous ont clairement indiqué qu’ils n’investiront pas d’argent dans une nouvelle caserne tant que NDIP s’opposera à la fusion des villes de l’île », mentionne Danie Deschênes, mairesse de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot.
La mairesse déplore l'entêtement de l'administration de la Ville de L'Île-Perrot « La caserne n’est pas une monnaie d’échange et je déplore que le conseil de L’Île-Perrot se serve d’un dossier aussi important que la sécurité incendie pour faire avancer une vision qui ne reçoit pas d’appui à NDIP. Il n’y aura pas de fusion en échange d’une caserne, et la Ville de NDIP ne commentera pas davantage ce projet de fusion, puisqu’il n’a absolument rien à voir avec la sécurité de nos citoyens en matière d’incendie », a-t-elle laissé savoir par voie de communiqué.
De son côté, la Ville de L'Île-Perrot soutient que la caserne actuelle répond très bien aux besoins de la ville et que la décision d'aller de l'avant avec une nouvelle caserne revient à la Ville de Notre-Dame-de-L'Île-Perrot. « Quant au projet de fusion, le maire [NDLR Pierre Séguin], n'a jamais caché son désir de voir un tel projet se concrétiser. C'est un enjeu très important pour lui », souligne Alexandra Desrochers, attachée de presse à la Ville de L'Île-Perrot.
Une décision non pas sans conséquences
Entretemps, l’entente relative à la sécurité incendie entre les deux villes demeure en vigueur jusqu’en 2021. En l’absence d’une nouvelle entente, le retrait de NDIP aurait d’importantes répercussions financières.
Selon l’entente actuelle, lors du retrait de NDIP, la ville de L’Île-Perrot devra payer à celle-ci une compensation financière représentant la part de cette dernière dans la valeur marchande des biens meubles (véhicules, équipements et matériel) du service de sécurité incendie.
Lors de la séance du conseil, la mairesse a invité la population à consulter le rapport qui sera disponible sur le site Web de la ville et à se faire entendre afin que ce dossier évolue de façon constructive.
La Ville de NDIP souhaite maintenir la collaboration, et la vision du conseil est de planifier la nouvelle caserne selon les besoins des deux villes. « La construction aura lieu. La sécurité des citoyens est le point central de ce projet », conclut Mme Deschênes.
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