Environnement
L’humanité vit à crédit à partir d’aujourd’hui selon l’organisation Global Footprint Network
En date d’aujourd’hui, soit le 1er août, notre planète a épuisé la totalité de ressources qu’elle était en mesure de produire pour l’année 2018. Cela signifie donc que nous vivrons à crédit pour les cinq prochains mois.
C’est le constat que dresse l’organisation Global Footprint Network qui calcule chaque année cette date fatidique. Selon l’organisme, si tous les humains consommaient comme les Canadiens, c’est le 18 mars dernier que cette date alarmante aurait été atteinte.
1,7 Terre
Qu’est-ce que ce constat veut dire concrètement? Tout simplement que si l’humain maintient son rythme de consommation actuel des ressources planétaires, il faudrait 1,7 Terre pour répondre à la demande.
Autre constat de Global Footprint Network: la date de dépassement est de plus en plus tôt chaque an. Au début des années 1970, date où la Terre ne comptait que 3,7 milliards d’habitants, la date d’expiration de nos ressources était le 21 décembre. C’est bien différent aujourd’hui alors que la planète compte 7,6 milliards d’habitants.
Le Canada dans le top 3 des pires consommateurs
Lorsqu’on regarde le portrait global des pays consommateurs de ressources, le Canada ne fait pas bonne figure. Il se classe au 3e rang, tout juste derrière le Qatar (date d’expiration des ressources: 9 février) et les États-Unis (15 mars).
Il faudrait 4,7 planètes Terre pour suffire à la demande en ressources et absorber l’ensemble des émissions de gaz è effet de serre du Canada.
Parmi les pays dont il faudrait prendre l’exemple, on retrouve le Viet Nam dont la date d’expiration actuelle des ressources est le 21 décembre.
Quelques pistes de solution
Pour tenter de changer les choses et d’inverser la tendance, Global Footprint Network avance trois pistes de solutions.
La première est de sensibiliser la population à l’importance de réduire la croissance de la population mondiale. Si la courbe actuelle se maintient, la Terre abriterait 9 milliards de personnes en 2050.
La seconde est de réduire la demande pour la production alimentaire. Comment? En réduisant la consommation de viandes, mais aussi le gaspillage qui représente 9 % de l’empreinte écologique mondiale. Par exemple, saviez-vous que 40 % de la nourriture produite pour les Américains est gaspillée? Cette perte équivaut à l’empreinte environnementale combinée de la Belgique et du Pérou.
Enfin, la dernière solution avancée est de s’attaquer en priorité à la diminution de l’empreinte de carbone de l’humanité. Celle-ci équivaut à plus de 60% de l’empreinte environnementale mondiale. Si l’humanité parvient à la réduire de 50 %, il serait possible de faire reculer le jour du dépassement d’environ trois mois.
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