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« Contrairement à ce que plusieurs pensent, ce n'est pas la Ville qui émet les certificats d'autorisations » - Yvan Cardinal

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15 mai 2018
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

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Nombreux étaient les citoyens à assister à la dernière séance du conseil municipal de la Ville de Pincourt afin de questionner l'administration municipale sur l'avenir du boisé Rousseau.

Situé entre la 19e et la 22e avenue, dans un secteur appelé Place Rousseau, le boisé Rousseau est d'une superficie de 300 000 pieds carrés, qui depuis plus de 40 ans, appartient à divers promoteurs privés.

Des citoyens inquiets

Les résidents du secteur et des environs s'inquiètent et se questionnent grandement face à ce nouveau projet. L'inquiétude première est évidemment liée à l'environnement et à la préservation des espaces verts sur le territoire.

Le maire de Pincourt tient à rassurer la population et rappelle que la Ville de Pincourt a récupéré, pour non paiement de taxes, de nombreux de terrains dans les secteurs du boulevard de l'Île, de la rue de la Plaine, du Boisé-des-Chênes entre 1995 et 2007. « Tout ce secteur-là a dû se développer, et la ville, je rends hommage aux élus de l'époque, a protégé 30 % de ce territoire en espaces verts. Il y avait une préoccupation de l'environnement. »

M. Cardinal poursuit en soulignant que sur l'ensemble du territoire de Pincourt, 5 % se sont des parcs et 17 % est protégé en espaces verts. Ce qui est bien au-delà des moyennes des autres municipalités. Selon les normes, une municipalité ayant protégé 6 % d'espaces verts sur son territoire est considérée comme ayant une bonne moyenne.

Plusieurs citoyens s'opposent également au projet en clamant que de nombreuses espèces menacées habitent ce boisé. Comme l'explique M. Cardinal, des études environnementales ont été faites, aux frais du promoteur et ce dernier a obtenu les autorisations nécessaires de la part du ministère de l'Environnement.

« Contrairement à ce que plusieurs pensent, ce n'est pas la Ville qui émet les certificats d'autorisations », explique M. Cardinal. En effet, il en est de la responsabilité du promoteur de se procurer tous les certificats nécessaires auprès du ministère de l'Environnement. « La Ville ne fait que recevoir les certificats et ne donnera jamais de permis si les certificats ne sont pas valides », poursuit-il.

Considérant le fait que le terrain est une propriété privée et que le promoteur a tout fait selon les règles, la Ville ne peut refuser la demande de permis.

45 maisons unifamiliales à venir

Ainsi, la Ville a accordé au promoteur, Samuel Ménard, le permis d'aller de l'avant avec son projet de construction de 45 maisons unifamiliales. Le projet deviendra la Place Pierre-Brunet.

Jamais la Ville de la Pincourt n'a été propriétaire de ce terrain qui a eu plusieurs propriétaires depuis les 40 dernières années. C'est autour de 1975, que le terrain a été divisé en lot, dans l'éventualité d'y construire des maisons. « Le terrain a été acheté dans les années 70, en fait, c'est à cet endroit qu'aurait dû se trouver le premier développement résidentiel de la Ville de Pincourt », explique Yvan Cardinal.

Le constructeur se verra dans l'obligation de respecter le protocole imposé par la Ville notamment en ce qui concerne le nombre d'arbres sur les terrains. Il devra également assumer les coûts liés aux infrastructures et aux rues.

Aucun échéancier précis n'a été déposé par le promoteur. Cependant, la Ville estime que les travaux ne devraient pas tarder à débuter.

Une pétition a été créée afin de rassembler les citoyens et de faire des pressions sur la Ville pour annuler le projet. Toutefois, force d'admettre qu'il est trop tard pour sauver le boisé Rousseau.

**Texte écrit en collaboration avec Marie-Claude Pilon**



 

commentairesCommentaires

2

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  • É
    Économie2018
    temps Il y a 6 ans
    Si les citoyens veulent preserver ces boisés, qu'ils les achètent!!! Personellement, je suis heureux de tout développement qui peu stimuler l'économie. Comme j'ai souvent répeté, nous avons plus d'espace vert que n'importe quel pays au monde. Quand des petits groupes dictent ce que les gens peuvent faire de leur bien PRIVÉ, j'appelle cela le communisme.
  • CN
    Carolle N.
    temps Il y a 6 ans
    Le maire dit ce qu'il veut bien dire.
    Les règlements du Ministère des affaires urbaines permet à une municipalité de recourir à l'expropriation de terrains en vue de les préserver pour un usage commun.
    Le Plateau Mont-Royal et la ville de Laval y ont eu recours récemment.
    Les promoteurs n'ont pas la priorité pour l'aménagement des villes.

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