La MRC de Vaudreuil-Soulanges souhaite qu'Hydro-Québec rende des comptes.
Le courant passe mal entre Hydro-Québec et les élus d'ici
Par Christopher Chartier-Jacques, Journaliste
La MRC de Vaudreuil-Soulanges a inauguré ses nouveaux locaux au début janvier. Leur construction a apporté son lot de friction avec Hydro-Québec. Les représentants de l'instance gouvernementale mettent maintenant de la pression pour modifier certaines façons de faire de la société d'État.
Soulignons que les travaux ont été retardés en raison de la position d'un poteau que les ingénieurs embauchés par la MRC croyaient pouvoir être déplacé facilement par Hydro-Québec. Le refus de la société d'État d'obtempérer à la demande a nécessité un redémarrage du processus avec la production de nouveaux plans.
"Les cafouillages d'Hydro-Québec vont coûter plus de 200 000 $ à la MRC de Vaudreuil-Soulanges. On sait tous que cela aura ultimement un impact sur les contribuables. C'est inacceptable de la part d'un monopole et d'une société d'État. Si c'est un sous-contractant qui avait agit de la sorte, on l'aurait congédié et on l'aurait poursuivi. Cependant, c'est impossible avec Hydro-Québec", lance Guy-Lin Beaudoin, directeur général de la MRC de Vaudreuil-Soulanges.
À titre d'exemple, le refus d'Hydro-Québec a privé le bâtiment de la MRC de Vaudreuil-Soulanges de plusieurs lots de stationnement qui étaient requis par la Régie du bâtiment. L'organisme a dû acheter de nouveaux espaces à proximité. Résultat: une dépense imprévue de 53 000 $.
"Ce qui est frustrant et incompréhensible c'est que nous avons soumis nos plans d'avance. Nous avions retenu les services d'un ingénieur expréssement pour qu'il s'occupe des relations avec Hydo-Québec. Notre décision n'a rien apporté. Hydro-Québec a perdu notre dossier à quelques reprises et nous avons perdu le temps que nous pensions sauvé", se désole Guy-Lin Beaudoin qui cache mal son exaspération.
Changement demandé
Rappelons qu'Hydro-Québec n'est pas sous la juridiction de l'Office de la protection du consommateurs (OPC). Ainsi, un citoyen mécontent avec la société d'État peut se plaindre à...Hydro-Québec uniquement.
"C'est inacceptable qu'un monopole d'État soit juge et parti dans ces cas. Le citoyen plaintif se fera-t-il vraiment entendre?", s'interroge le directeur général.
Les représentants de la MRC ne sont pas dupes: ils ont les moyens financiers et la capacité de se défendre et d'être patients face à un partenaire peu collaboratif. Or, soutiennent-ils, ce n'est pas le cas de tous les Vaudreuil-Soulangeois et des Québécois.
C'est pourquoi ils désirent que le gouvernement du Québec change les règles et soumette Hydro-Québec au l'OPC.
Une telle décision aurait des impacts positifs partout dans la région et dans la province, soutient Jean A. Lalonde, maire de Très-Saint-Rédempteur et préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. "Le gouvernement nous encourage à redévelopper les bâtiments existants afin d'éviter l'étalement urbain. Nous voulions que notre projet soit un exemple et un coup de lancement du processus de revitalisation du boulevard Harwood à Vaudreuil-Dorion. On réalise maintenant que si tous les propriétaires de bâtiment de la rue doivent passer par le même processus que nous avec Hydro-Québec, on ne verra probablement jamais la réalisation du projet de la Ville", conclut Jean A. Lalonde.
Notons au passage que des représentants de la MRC rencontrons des responsables d'Hydro-Québec ce vendredi.
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