Valorisation des boues de étangs de la station de d'épuration à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot
Les boues qui résultent de l’épuration des eaux usées ne sont plus considérées comme des déchets destinés aux sites d’enfouissement. Elles sont maintenant gérées comme une ressource renouvelable. Dans ce contexte, la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot a cette année mis en œuvre une stratégie de valorisation des boues des étangs aérés qui s’avère bénéfique à la fois pour l’environnement et pour les finances de la ville.
« Les boues d’une station d’épuration suscite rarement des commentaires positifs. Mais une fois valorisées, ces matières résiduelles deviennent une ressource qui permet à la Ville de faire des économies tout en donnant un coup de pouce à l’environnement », explique Danie Deschênes, mairesse de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot.
En juin dernier, l’entreprise Solinov a été mandatée par la Ville pour procéder à la caractérisation des boues déshydratées dans des sacs filtrants ainsi que des boues de deux étangs de la station d’épuration. Ces analyses visaient à déterminer si les caractéristiques des boues (présence de métaux, teneur en matière organique, odeur, présence de corps étrangers) respectent les critères en vue de la valorisation.
Les résultats d’analyse ont révélé que les boues des sacs filtrants et des étangs sont entièrement valorisables en agriculture. Des agriculteurs de la région ont donc été sollicités pour recevoir cette ressource riche en matières organiques, et leur réponse a été très favorable. Dans un premier temps, trois sites à Notre-Dame ont été retenus pour la valorisation des boues des deux sacs filtrants, notamment en raison de leur proximité avec la station d’épuration pour réduire autant que possible les distances de transport. Les sites de valorisation doivent aussi être situés à une distance d’au moins 75 m des habitations pour limiter la perception d’odeurs et d’au moins 100 m des puits individuels pour prévenir toute contamination. Au final, au début octobre, 1650 tonnes de boues ont été épandues sur trois sites à Notre-Dame.
Par ailleurs, les deux étangs aérés seront vidés cet automne, et les boues qui contiennent seront déshydratées en vue de leur valorisation plus tard en 2016 et en 2017. Les quantités valorisables sont estimées à plus de 5000 tonnes.
La valorisation des boues sur des sites à proximité de la station d’épuration est une solution gagnante sur toute la ligne. Elle permet de réutiliser des tonnes de matières auparavant destinées aux sites d’enfouissement, de donner aux agriculteurs locaux accès à d’importantes quantités de matière résiduelle fertilisante et de réduire les coûts de transport et du même coup la production de gaz à effets de serre. Une bonne stratégie pour l’environnement et pour les finances de la Ville.
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