La gestion de l’offre pousse jusqu’à 190 000 Canadiens dans la pauvreté selon l’IEDM
Dans une récente publication, l’Institut économique de Montréal (IEDM) avance que le système de la gestion de l’offre pousse jusqu’à 190 000 Canadiens à la pauvreté et que ce sont généralement les familles les moins nanties qui écopent d’une telle politique.
L’IEDM indique que selon de nombreuses études, le système de gestion de l’offre qui régit les secteurs du lait, des œufs et de la volaille au Canada, impose des prix plus élevés que ceux qu’il serait possible d’obtenir sur des marchés libres. « La gestion de l’offre touche de manière disproportionnée les familles canadiennes les plus pauvres en les forçant à payer 339 $ de plus par année pour se nourrir », indique Vincent Geloso, économiste et coauteur de la publication. Ce dernier invite donc le gouvernement à l’abolition graduelle de la gestion de l’offre.
Selon Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l’IEDM et coauteur de la publication, ce système ne protège que le huitième de toutes les fermes au pays (13 500 producteurs) et nuit aux 35 millions de consommateurs canadiens qui sont forcés de payer plus cher.
Pour consulter la publication intégrale de l'IEDM, visitez le www.iedm.org (ici).
Étonnement à l’UPA Chaudière-Appalaches
Le président de la Fédération de l’UPA en Chaudière-Appalaches, Paul Doyon, se dit étonné d’un tel constat de l’Institut économique de Montréal.
Selon lui, les données objectives que possède son organisation démontrent que la gestion de l’offre n’est pas une nuisance, mais bien un avantage pour tous. D’ailleurs, celui-ci avance que certaines études viennent même contrecarrer l’argument de l’IEDM en ce qui a trait à l’appauvrissement des consommateurs.
Parmi les avantages à la gestion de l’offre, M. Doyon rappelle que le système déjà en place assure des produits de qualité (sans hormones de croissance ou autres produits) tout en protégeant les consommateurs des fortes fluctuations du marché.
Le président de l’UPA en Chaudière-Appalaches indique également que la gestion de l’offre permet de conserver des fermes à dimension humaine sur le territoire. Selon Les Producteurs laitiers du Canada, celles-ci réinvestiront localement 90 % de leurs revenus agricoles dans leur établissement, soutenant ainsi l’économie.
Finalement, M. Doyon rappelle que les taxes des consommateurs ne sont pas utilisées pour soutenir l’industrie puisque la gestion de l’offre ne requiert pas d’aide financière gouvernementale. Ainsi, contrairement aux Européens et les Américains, les Canadiens n’ont pas à payer leur lait à deux reprises, en magasin et via les subventions issues des taxes.
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