Porter son mieux-être au prochain niveau
Porter son mieux-être au prochain niveau
Apprivoiser son angoisse
Par Sophie-Pascalle Collin, Msc.D, N.d, T.hyp, TMC, CYT
Bien que nous sachions que ce soit utopique, nous souhaitons tous vivre une vie heureuse, sans problèmes et sans souffrances. Pourtant, c’est souvent nous-mêmes qui alimentons inconsciemment certaines des souffrances que nous éprouvons.
Nous sommes fréquemment confrontés à nos limites, sur tous les plans. C’est particulièrement vrai dans le cas de l’estime de soi. Nous croyons nous aimer, mais nous acceptons que quelqu’un nous manque de respect sans rien dire. Nous croyons avoir une bonne estime de soi, mais nous nous écrasons devant l’autorité, nous n’osons pas demander ce que nous voulons, nous ne savons pas mettre nos limites.
Tous les jours, la vie nous envoie des « tests » pour vérifier si nous nous aimons assez et sur tous les plans de notre personnalité. Est-ce que ce que nous vivons correspond à nos valeurs profondes ?
À tout moment, souvent à notre insu, se tiennent dans notre mental des conversations qui déterminent comment nous voyons la vie. Si nos discours intérieurs contiennent des propos qui jugent l’autre ou les autres, si nous maugréons intérieurement contre les aléas de la vie, alors nous sommes en train de créer précisément ce que nos échanges mentaux contiennent.
Nous ne le faisons pas intentionnellement, bien sûr, mais nous sommes trop souvent esclaves de nos émotions comme la résistance, la colère, la haine, la rancune, la jalousie, la peur, le jugement, la fermeture, et les autres interprétations erronées que l’on se fait à propos des gens et des événements. L'angoisse a toujours été le compagnon de chacun depuis que le monde est, cependant les changements arrivants, notre espace temps se veut beaucoup plus anxiogène qu'auparavant.
Mais nous, où sommes-nous dans tout ça ?
Certains d’entre nous voulons tellement évoluer rapidement sans en adresser la cause que nous lisons tout ce qui nous tombe sous la main, suivons tous les ateliers, participons à toutes les conférences et sommes assoiffés d’apprendre un tas de connaissances pour être mieux, plus heureux. Mais plusieurs d’entre nous oublions de mettre en pratique ce que nous apprenons. Ce faisant, nous nous épuisons physiquement et mentalement, et bien souvent nous désespérons de ne pas voir notre vie s’améliorer, trop occupés à entendre plutôt qu’à être.
Il est grandement temps que nous nous réapproprions notre pouvoir, la maîtrise de notre vie, de nos décisions, de nos goûts, de nos choix. Il est temps que nous reprenions notre place de conducteur dans le véhicule de notre vie. Il est temps que nous nous assumions, que nous nous affirmions, que nous nous solidifions.
Qui est le patron de votre vie ?
Qu’il est donc facile de blâmer les autres pour ce qui nous arrive ! De reprocher ses travers à notre conjoint pour expliquer la mauvaise qualité de notre relation. De jeter le blâme sur les collègues pour justifier un climat de travail négatif. De critiquer le gouvernement pour nos difficultés financières. Nous pouvons passer toute notre vie à nous plaindre et à blâmer les autres mais rien ne changera! Rien ne changera tant que nous ne changerons pas!
Alors ? Sommes-nous victimes des autres ou de nous-mêmes ?
Personne ne peut faire de nous une victime à moins que nous y consentions inconsciemment ! (Sauf évidemment, les cas d’agression violente qui ne sont jamais consenties.) Si nous croyons être victimes de nous-mêmes, alors il est grand temps d’apprendre à nous aimer pour nous traiter avec amour, bienveillance, compassion, compréhension et douceur.
Nous ne sommes victimes de personne alors cessons d’être une victime de nous-mêmes ! La victimisation est la remise de notre pouvoir entre les mains de l’autre. Incluant les mains de notre ego! Alors sortons de ce tunnel des emprises. Reprenons la maîtrise de notre vie, de nos choix, de nos décisions, de nos actes et de nos paroles.
Car au final, n’est-ce pas le but ultime de notre vie : apprendre à mieux aimer ? Qui prend les décisions reliées à notre quotidien ? Si nous prenons nos décisions par habitude, sans y penser, et que nous répétons toujours les mêmes choses dans nos actions, c’est la routine qui prend les décisions à notre place.
Nous lui avons accordé ce pouvoir probablement parce que nous n’avons jamais pensé le remettre en question, étant donné que c’est plus facile de cette manière. La routine devient notre patron.
Si, aux grands carrefours de notre carrière, nous n’osons pas bouger puisque le saut dans l’inconnu nous effraie, alors que nous restons dans un emploi stable, mais monotone, alors ce sont nos peurs qui décident à notre place. Elles nous incitent à rester dans notre prétendue zone de confort et nous font croire que le danger est d’en sortir. Nos peurs deviennent notre patron.
Si dans notre couple, nous laissons l’autre conjoint/e décider de ce que nous mangeons, faisons, où nous allons, quelles vacances nous prenons, qui nous invitons, alors nous avons remis notre pouvoir entre les mains de l’autre, soit parce que nous avons de la difficulté à nous affirmer, soit par paresse, parce que c’est plus facile ainsi. C’est notre conjoint/e qui devient notre patron.
Lorsque nous restons en colère, que nous sommes susceptibles, que nous avons soif de vengeance ou d’admiration, lorsque nous pestons contre les autres et nous croyons supérieurs, tout comme lorsque nous croyons que nous ne sommes pas à la hauteur, alors c’est notre ego qui nous domine. Le patron, c’est lui !
Et si nous sommes souvent branchés sur la peur, alors utilisons ce qu’elle nous indique pour réchauffer les zones en nous qui manquent encore d’amour. Car, il est vrai que ce début de troisième millénaire semble de plus en plus difficile à vivre plus on avance dans le temps. Pourtant me direz vous aujourd'hui le progrès dans la médecine nous a permis de la dompter ou du moins d’étouffer cette angoisse! On résiste de toutes nos forces à ce qui nous fait mal, à ce qui nous dérange. On juge, on critique, on refuse d’accepter les aléas de la vie s’ils sont contraires à nos attentes. Pourtant, on s’épargnerait bien des souffrances si on acceptait dès maintenant le fait que tout ce qu’on désire n’est pas nécessairement fait pour nous et que tout ce qui nous arrive est précisément ce dont nous avons besoin!
Nous croyons faussement qu’une vie heureuse est une vie sans problèmes et sans souffrances.
Et pourtant, ceux-ci font partie de la vie au même titre que la joie et les petits bonheurs : les uns ne vont pas sans les autres. Être plongé dans ce genre d’expérience est une spirale qui se passe dans le corps, dans les émotions, dans le mental, dans les pensées et dans votre énergie, et dans l’interrelation de ceux-ci avec le monde extérieur. L’effet de ce genre de comportement résulte en stress, mauvais sommeil, « burnout », dépression, anxiété, réactions impulsives, séparation, et j’en passe.
Alors pourquoi résister de toutes nos forces face aux événements qui surviennent ? La vie est une suite de joies et de peines. C’est déprimant ? Non, c’est la réalité ! Plus tôt dans la vie nous acceptons ce fait, plus tôt nous devenons sereins face aux événements de la vie. Et pourtant… Il semble que nous, les humains, avons besoin de connaître ces moments de désarrois terribles pour enfin demander de l’aide à plus grand que nous, pour renoncer finalement à vouloir à tout prix que les choses se passent à notre façon, pour faire preuve d’humilité et de la vulnérabilité nécessaires qui créent les brèches dans notre carapace, y faisant autant de fissures par lesquelles la Lumière puisse enfin entrer.
Qui n’a pas, une fois dans sa vie, été confronté au « Manque » ?
Cette période d’insatisfaction intense où on perçoit un sentiment d’incomplétude et d’insatisfaction. Pour certains, être dans cette période, c’est un peu comme la fin du monde. Les solutions n’apparaissent pas clairement, et même si elles apparaissent, juste d’y penser nous semble très lourd. Notre petit hamster s’emballe et ça nous rend très inquiets et malheureux. S’ensuit une période de manque de confiance pour certains, de colère et de rage pour d’autres, ou encore d’envie et de comparaison avec les autres autour de nous qui semblent avoir la vie très facile. Parfois, nous ne sommes pas prêts à entendre ni à comprendre que lorsque nous avons posé les deux genoux à terre. Complètement.
La conscience d'être découle de l'angoisse, il existe une relation puissante entre les deux favorisant l'éveil!
Nous sommes des êtres de Patterns.
Lorsque que nous sommes en période d’anxiété et de manque, c’est que nous avons la perception d’être incomplets. Je dis bien la « perception », car en réalité, chacun de nous est parfaitement complet, et ce, à chaque instant. Il est important de comprendre que ce genre de comportement est aussi un conditionnement de l’esprit. C’est-à-dire que même si vous obtenez ce qui semble vous manquer, après l’avoir acquis, il vous manquera encore quelque chose. Ces manques, ce sont toutes des insatisfactions superficielles qui cachent autre chose. En réalité, ce sont des réactions face au sentiment d’insécurité qu’a déclenché la perception.
Dans la vie, il n’y a que deux grandes émotions: l’amour ou la peur. Toutes nos décisions, nos actions, nos réactions sont faites à partir de l’une ou de l’autre. Tout ce que nous faisons, sans exceptions, est toujours basé soit sur l’amour, soit sur la peur. Jamais des deux en même temps. Et de ces deux émotions découlent toutes les autres.
De la peur, viendront le jugement, l’envie, la jalousie, l’égoïsme, la petitesse, la médisance, les dépendances, les colères, l’agressivité, la violence, la fermeture, la souffrance et toutes les autres émotions qu’on appelle « négatives ».
De l’amour, naîtront la compassion, la bienveillance, la bonté, la douceur, la générosité, le don de soi, l’estime, la tendresse, la compréhension, le pardon, l’ouverture, l’acceptation, et toutes les autres émotions qu’on appelle « positives »
Si dans notre tête, nous angoissons à l’idée de ce qui pourrait arriver, si nous envisageons le pire scénario, alors nous créons ce que nous craignons. Si intérieurement nous entretenons des croyances qui nous sont nuisibles, comme « chaque fois que ça va bien, il m’arrive toujours quelque chose de négatif ! » ou « c’est toujours à moi que ça arrive ces choses-là ! ou « c’est ça, je passe toujours après les autres ! » alors nous matérialisons ces croyances en événements dans notre vie.
Le « pattern » est : « pour être entièrement complet et pour devenir : il me faut…! »
Nous sommes des êtres complets. Parfaitement imparfaits! Nous sommes en perpétuelle évolution, non vers un meilleur bonheur, mais bien vers une plus grande liberté d’esprit. L’instant de manque ne devrait pas nous abaisser, mais bien nous faire prendre conscience de notre propre nature et de l’impact que nous pouvons avoir sur notre réalité et sur notre expérience.
Que nous le voulions ou non, ces patterns conditionnent nos comportements, nos réactions, nos peurs, notre capacité d’aimer et d’être aimé et notre ego, entre autres. Parfois, avec beaucoup de courage, nous osons les regarder franchement pour commencer le travail de guérison qui amènera une grande libération. Si nous ne pouvons guérir de toutes nos blessures, au moins nous pouvons les cicatriser, quitte à porter en soi l’enseignement qu’elles nous auront apporté.
Si nous avons le privilège d’être accompagnés par une personne d’expérience, nous pourrons dès lors commencer la cicatrisation. Et nous pourrons aussi commencer à extraire l’essence et le sens de ce que chacune est venue faire dans notre vie. Aucune blessure ne doit être inutile. Les refouler, les ignorer ou les enfouir est la pire chose que nous puissions faire dans notre quête du bonheur et de la sérénité.
Les affronter avec courage, en y mettant tout notre cœur est sûrement l’une des plus belles preuves d’amour de soi qui soit ! Ce n’est pas un hasard si le mot courage tire son origine étymologique du mot cœur !
Faire face à nos blessures avec cœur est le meilleur outil de guérison qui soit. Le processus prend le temps nécessaire à chacun pour s’en défaire. Chacune d’entre elles a un cadeau immense à nous transmettre : développer plus d’amour, de compassion, d’empathie, d’intuition, aider les autres en les comprenant mieux, faire une différence dans la vie des autres…
Elle nous réaligne alors avec ce que nous sommes au fond de nous mais que nous avons perdu de vue. Elle déploie devant nous sa bonté pour que nous assumions notre mission. Elle peut maintenant prendre soin de nous parce que nous ne lui résistons plus.
Bien certainement que l'angoisse détermine la peur, l'effroi, la terreur et vient nous surprendre dans la solitude ou l'insécurité, nous tirant parfois jusque dans la plus profonde obscurité. C’est parfois une reconstruction complète qu’elle nous guide à faire, tellement nos fondations sont endommagées.
Mais cette reconstruction, c’est aussi notre nouvelle naissance.
Partant de là, apprendre à apprivoiser cette angoisse quand elle surgit, participe à l'éveil de la conscience de soi dans un grand ensemble .... L'angoisse est notre compagnon et il n'est pas question d'en détourner le regard et de s'en défaire, dans ce cas nous perdrions notre conscience d'être.
Nous fonctionnons tous sur le même principe que l’Univers : nos phases de contractions (la douleur, l’anxiété, la noirceur de la souffrance) précèdent toujours nos phases d’expansion (la libération, la Lumière, la guérison, l’éveil).
En fait, il s'agit ici de la reconnaître quand elle survient, d'apprendre à l'observer, à l'analyser pour comprendre qu'elle représente finalement la peur de la "la perte" de soi de son identité. Mais elle n’est qu’illusoire, nous gagnons à changer vers la conscience. Ainsi l'angoisse apparaît comme le tremplin au développement de la conscience et favorise l'expansion de l'individu vers un nouvel état d'être.
La maîtrise de l'angoisse passe inévitablement par le lâcher prise.
Nous sommes constamment en train de penser et, par conséquent, de créer notre réalité. L’important, c’est d’être vigilants face à nos discours intérieurs afin de nous interrompre nous-mêmes lorsque les pensées que nous choisissons nous amènent de la souffrance plutôt que du bien-être. Continuer à mijoter le négatif et espérer avoir du positif dans notre vie est un non-sens! Nous créons ce à quoi nous pensons. N'étant pas toujours consciente une analyse superficielle ne pourra que la renforcer alors qu'un lâcher prise en conscience permettra d'identifier son origine objectivement.
Quelle que soit la situation pénible que nous traversons en ce moment, n’oublions jamais que c’est une étape importante dans notre processus de cheminement spirituel et d’évolution personnelle. Aussi douloureuse que puisse être l’étape que nous vivons actuellement, aussi merveilleuse sera la renaissance qui s’ensuivra. Puis un jour, miraculeusement, on comprend que si nous n’avions pas connue cette souffrance nous n’aurions jamais savouré la merveilleuse transformation qu’elle a engendrée. Nous donnons alors un sens à nos angoisses liées à ce changement…
Nous trouvons ainsi notre point d’ancrage, ce point solide que pratiquement rien n’ébranle. Alors nous retrouvons la volonté et l’énergie pour appliquer ces nouvelles façons de voir les choses et de les vivre au quotidien, plutôt que d’encombrer négativement notre mental avec nos peurs. Ce n’est que dans la pratique que nous pouvons aspirer au changement pour une vie meilleure. Mais pour pratiquer, nous devons nous appuyer notre conscience sur une base solide et comprendre que toute sortie de zone rend ce changement inconfortable et donc angoissant.
Notre point d’ancrage est cette lumière en nous sur lequel nous nous appuyons souvent inconsciemment au cours d’une vie. Nous pouvons y avoir accès consciemment avec certaines musiques, méditations dans un lieu propice au recueillement. Mais la magie est qu’avec de la pratique, nous pouvons y avoir accès n’importe quand et dans n’importe quel endroit. Ce point d’ancrage est ce qu’il y a de plus important pour nous : c’est notre âme et celle-ci communique avec nous par l’intuition.
Au début, cela ne se fera pas du jour au lendemain, d’où l’importance de maintenir le cap vers l’ouverture de notre conscience. C’est comme un verre d’eau sale que l’on remplit petit à petit avec de l’eau propre : l’eau finira par être propre si nous persistons!
Namasté et bon cheminement!
L'information disponible ici n'est pas conçue pour fournir un diagnostic mais elle peut servir d'outil d'aide à l’expérience de la conscience, l’avis médical est toujours à considérer selon votre besoin.
Sophie-Pascalle Collin
Docteure en Métaphysique Appliquée, Naturopathe diplômée, Technicienne en médecine énergétique chinoise, Thérapeute énergétique certifiée, Professeure d’Ashtanga et de Kundalini yoga certifiée, Technicienne en hypnose, Maître Reiki
Site Web: http://medecineenergetiqueorchidee.com/#sthash.YTC7ambl.xzQjdU37.dpbs
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