Dossier pôle logistique
Il n’y a pas que les agriculteurs qui s’inquiètent...
« C’est terrible de penser qu’avec le peu de terres cultivables au Québec (moins de 2 %), on choisit, pour le pôle logistique, les meilleurs sols pour les asphalter », lance Marie-France Binette, une phrase qui résume les pensées de bien des agriculteurs dans la région de Vaudreuil-Soulanges.
Cette dernière à l’impression que le public entend parler de développement économique et de création d’emplois, mais qu’on ne leur dit pas l’autre côté de la médaille : un paysage défiguré, des agriculteurs pour qui leurs terres représentent leur vie et qui seraient expropriés.
Les Binette, une famille dans la région, qui contrairement à d’autres, ne vivent pas de leurs terres. Ils sont producteurs de bovins de boucherie, avec 25 vaches qui vêlent chaque année. « C’est une petite ferme familiale, dont je suis la 6e génération. Pour moi, la terre, ça fait juste partie de moi. J'habite dans le secteur depuis toujours, comme toute ma famille et on connait presque tout le monde sur le rang. Ce projet de pôle logistique m’affecte profondément, même si je ne vis pas de la terre », exprime celle qui voit dans cette probable réalisation une partie du patrimoine de la région et son « garde-manger » s’envoler.
« J’ai vu des larmes ce soir et j’en ai versées. Pour moi, ces terres, sont ma fierté, mon paysage, des moments de bonheur en famille, pour d’autres, c'est aussi ce qui leur permet de gagner leur vie… », ajoute-t-elle au sujet de la rencontre jeudi soir à huis clos entre agriculteurs, maire de Les Cèdres, MRC et CLD de Vaudreuil-Soulanges. (JAP)
4 commentaires
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Ils profites de notre minorité pour faire comme ils l'attendent
Est ce qu'ils veulent faire un deuxième Mirabel.