Le mois de juillet en est un bien triste pour beaucoup d’animaux
Le 1er juillet est une date qui signifie beaucoup de choses au Québec : la fête de Canada, les déménagements et malheureusement un nombre incroyable d’animaux abandonnés.
En moyenne, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de l’Ouest de l’Île, à Vaudreuil-Dorion, possède 200 chats et entre 20 à 25 chiens en tout temps. À compter de juin, ces chiffres augmentent et finissent par doubler avant la fin du mois. En juillet, rien ne s’améliore. À la fin du présent mois, le nombre de chats et de chiens aura triplé et ça se poursuit jusqu’à la fin de septembre. On cherche ensuite, dans les derniers mois de l’année, à placer ces animaux dans des foyers.
« C’est décourageant! C’est frustrant! Ce n’est pas pour rien que nous travaillons 24 h sur 24 h, sept jours sur sept. Au Québec, il y a encore une grosse éducation qui doit être faite là-dessus. Dans ce milieu, il n’y a rien de stable. C’est de pire en pire », explique Rémi Brazeau de la SPCA de l’Ouest de l’Île, qui compte un peu plus d’un an d’existence.
À son avis, tant qu’il n’y aura pas de lois, que le gouvernement ne s’impliquera pas, la situation ne s’améliorera pas. « Certains centres de refuge diront que la situation se stabilise, mais en fait ce n’est pas le cas. Les animaux sont juste placés dans d’autres refuges, souvent des nouveaux qui ouvrent un peu plus loin », précise M. Brazeau qui ne mâche pas ses mots lorsqu’il est question des animaux laissés pour contre.
Ce dernier rappelle que tous ces refuges vivent de dons cumulés lors de différentes campagnes de financement ou de corporatifs. « La SPCA de Montréal se bat depuis 1869. Avant, on se battait pour les chevaux qui étaient maltraités dans les rues de Montréal. Les messages qu’on peut lancer sont multiples, mais l’idée est de comprendre qu’un animal n’est pas un objet comme une table qu’on peut se débarrasser dans une vente de garage ou jeter à la poubelle », image-t-il, rappelant que la SPCA de l’Ouest de l’Île est sans euthanasie.
Encore là, M. Brazeau a son opinion là-dessus. Il y voit une grande différence entre euthanasier un animal et le “mettre à mort”. « On euthanasie un animal pour alléger ses souffrances. Rendu là, il n’y a plus rien à faire. L’animal souffre. Le vétérinaire le regarde et n’en peut plus de le voir souffrir. Tandis que la “mise à mort” est lorsque par manque d’espace on place les animaux dans une chambre à gaz, sans raison valable, et on les tue. On a vraiment besoin de lois, mais aussi de personnel pour les appliquer. »
Il fait notamment référence à celles établies en Ontario, en Alberta et à certains endroits aux États-Unis. « En Ontario, tu ne peux pas acheter un animal. Tu dois l’adopter dans un refuge. Il y a des endroits où tu ne peux pas abandonner un animal sous peine d’une amende salée et d’un risque d’emprisonnement. Déjà, juste avec ça, on améliorait la situation de beaucoup. »
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