Le 4 mars
Une première vague de tarifs douaniers en vigueur dès mardi?
Après avoir obtenu un délai de trente jours, le Canada pourrait devoir composer avec une première vague de tarifs douaniers qui s'appliquera dès ce mardi 4 mars à moins d'avis contraire du président Donald Trump. Quels impacts ces mesures auront-elles sur le pays et, plus près de nous, sur les entreprises de Vaudreuil-Soulanges?
Dès cette date, des frais de 10% seront appliqués sur le pétrole et le gaz canadien, tandis que 25% de tarifs douaniers affecteront les autres importations des entreprises d'ici qui prendront le chemin du pays de l'oncle Sam.
Notons que depuis son arrivée en poste, Donald Trump, a signé sept documents, décrets, proclamations ou directives présidentielles, sur l'imposition de droits de douane à ses partenaires commerciaux.
Une semaine plus tard, soit le 12 mars, à moins d'avis contraire, des tarifs de 25% seront imposés sur l'acier et l'aluminium provenant du Canada. Rappelons qu'il y a environ deux semaines, la Maison Blanche a laissé entendre que ces tarifs sur ces deux métaux se grefferont à ceux de 25 % applicables sur l'ensemble des produits canadiens, à l'exception du gaz et du pétrole. Cela porterait donc les tarifs douaniers imposés à 50%.
Puis, le 1er avril, des tarifs douaniers réciproques s'appliqueront aussi en réponse à la taxe sur les produits et services (TPS) de 5 %, à la taxe sur les services numériques de 3 % et aux barrières commerciales en agriculture.
Lors d'une conférence de presse tenue en janvier dernier, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau précisait une liste de produits dont les prix seront revus à la hausse. La voici:
- Le vin;
- La bière;
- Le whisky américain;
- Le jus d’orange;
- Le café;
- Le thé;
- Le riz;
- Le chocolat;
- Le tabac et les cigares;
- Le maquillage (rouge à lèvres, crayon pour les yeux, vernis à ongles);
- Produits pour le rasage, désodorisants, shampooing, dentifrice et soi dentaire;
- Vaisselle et ustensiles;
- Électroménagers;
- Les fruits;
- Les légumes;
- Baignoires, douches, éviers et lavabos;
- Portes et fenêtres;
- Le parfum;
- Les vêtements;
- Les souliers;
- Tapis, rideaux et draps;
- Pneus pour camions, voitures, motos et vélos;
- Valises;
- Bijoux;
- Armes à feu;
- Meubles et matelas;
- Les produits nettoyants;
- Les équipements de sport;
- Le plastique;
- Le bois d’œuvre.
« Acheter, c'est voter »
Dans la foulée des annonces, nombreux sont les Québécois et Canadiens qui appellent au boycottage des produits américains. Comme le dit l'expression, « acheter, c'est voter ».
Voici quelques secteurs d'activités économiques pour boycotter les produits de nos voisins du sud:
- Magasiner autrement
À l'épicerie, les consommateurs pourraient privilégier les produits d'ici, du reste du Canada et même du Mexique, plutôt que les aliments provenant des États-Unis comme le jus d'orange de la Floride ou les fraises de la Californie. D'ailleurs, la LCBO en Ontario a annoncé qu'elle allait retirer les vins et spiritueux américains de ses tablettes. Au Québec, il n'est pas exclu que la même mesure soit appliquée à la SAQ.
L'idée s'applique aussi à l'extérieur à l'épicerie, notamment en évitant de magasiner sur Amazon et plutôt encourager les entreprises québécoises. Quant au boycottage des grandes chaînes comme Starbuck, Walmart ou McDonald, même si le concept semble logique et somme toute facile à appliquer, cela pourrait affecter et nuire à des travailleurs québécois qui y travaillent.
- Voyager local
Le tourisme local est bénéfique pour l'économie du pays, mais également pour l'environnement. Le Québec regorge d'endroits magnifiques à découvrir, tout comme le reste du Canada d'ailleurs.
- Quitter les réseaux sociaux
Depuis la nomination d'Elon Musk, propriétaire de X - anciennement Twitter - au ministère de l'efficacité gouvernementale, nombreux sont ceux et celles qui se sont désabonnés de la plateforme. Le même phénomène a été observé du côté de Facebook et d'Instagram alors que leur fondateur Mark Zuckerberg s'est grandement rapproché de l'administration Trump. Rappelons que dans les dernières semaines, Zuckerberg a annoncé la fin de la vérification des faits sur Facebook, aux États-Unis.
L'effet de quitter ces plateformes peu sembler minime, mais par la force des choses, plus les gens se désabonnent, plus les revenus publicitaires seront à la baisse et qui sait, l'influence politique de Trump aussi.
- Consommer la culture d'ici
Les options sont nombreuses pour consommer et encourager les productions télévisuelles de chez nous. Il suffit de penser à Tout.tv, Crave, CBC Gemme ou encore Illico. De plus, les frais mensuels de ces plateformes sont souvent moins élevés ou se rapprochent de ceux de Netflix, alors le consommateur ne perd rien à les explorer.
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