Le sujet a retenu l'attention au conseil municipal
La hausse de taxation des terrains vagues fait jaser à Saint-Zotique
Une récente décision prise par les élus de Saint-Zotique a soulevé le mécontentement de certains citoyens qui se sont déplacés à l’assemblée publique du mardi 19 mars pour obtenir des réponses de l’administration municipale.
C’est la hausse de la taxation applicable aux terrains vagues qui a soulevé les passions lors de la première période de questions de la rencontre.
L’un des propriétaires touchés par l’augmentation s’est adressé aux élus en précisant que son compte de taxes, pour ce lot, a grimpé de façon significative de 1 400$ en 2023 à 2 400$ en 2024. « Qu’est-ce qui justifie cette hausse?», a-t-il lancé au maire suppléant Yannick Guay, conseiller du district 2 qui remplaçait le premier magistrat Yvon Chiasson, actuellement en vacances.
« La Ville de Saint-Zotique a décidé d’appliquer une nouvelle réglementation gouvernementale provinciale qui lui permet d’augmenter la taxation des terrains vagues. Ça nous assure un revenu supplémentaire pour l’année en cours et de cette façon, on peut limiter la présence de ces terrains sur notre territoire. Certains seront tentés de construire une résidence sur leur lot ou encore de s’en départir», a-t-il précisé.
Selon les chiffres qu’il a partagés avec les citoyens présents à l’assemblée, le territoire de Saint-Zotique compte 142 terrains vagues, ce qui permettra à la Ville de récolter 240 000$ de plus dans ses coffres pour l’année 2024.
« Personnellement, je garderais mon terrain pour le céder à mes neveux ou nièces, mais ce sera difficile de le faire si le compte de taxes ne cesse d’augmenter. On a de plus en plus de difficultés à se loger à un prix décent et la seule façon que vous avez trouvé pour faire des sous est celle-là? C’est un non-sens», a lancé l’un des propriétaires touchés par la hausse de la taxation.
De son côté, François Genest a demandé aux élus les raisons expliquant la mise en application de cette nouvelle réglementation? « Parce que nous ferons face à plusieurs dépenses en 2024, notamment en ce qui a trait aux augmentations de salaire des employés et au déneigement et nous voulions être en mesure de pouvoir augmenter les revenus attendus au maximum pour pouvoir rencontrer nos obligations financières», a ajouté M. Guay.
Pour sa part, M. Beaulieu, propriétaire d’un terrain vague situé au bord de l’eau, a tenu à exposer sa situation aux échevins. « Mon terrain est évalué à 330 000$ selon la Ville. Le compte de taxes municipales que j’ai reçu est de 6 050$. Bref, c’est comme si j’avais construit une maison évaluée à 815 000$ sur le terrain, ça n’a aucun sens. C’est une belle façon pour l’administration municipale de nous voler légalement avec facture à l’appui. Nous avons payé 1,7 M$ l’an passé pour draguer trois entrées de canaux, est-ce que c’est normal? »
Le conseiller du district 5, Jean-Pierre Daoust, a saisi la balle au bond. « En préparant le budget cette année, nous avions deux choix. Nous pouvions augmenter les taxes de 15 ou 16% ou nous pouvions les augmenter de 7,9% et hausser la taxation pour les terrains vagues. Pourquoi nous avons opté pour le 2e choix? Parce que le propriétaire de ce terrain a toujours l’option de le vendre.»
« On comprend votre point de vue, mais c’est la méthode pour laquelle la Ville a opté afin d’obtenir des revenus rapidement et facilement», a précisé M. Guay.
Et qu’en est-il des terrains vagues sur lesquels les propriétaires ne peuvent pas construire a demandé une citoyenne? « Nous sommes dans l’attente d’une réponse de l’évaluateur, mais s’il est établi qu’on ne peut vraiment pas construite sur le terrain, il sera réévalué et le taux de taxation sera réajusté en fonction des paramètres de ce lot. Une des raisons pour lesquelles on ne pourrait pas construire serait, par exemple, la présence d’un milieu humide sur le terrain », a confirmé le directeur général Sylvain Chevrier.
De son côté, Paul Ladouceur, s’est adressé aux élus pour avoir une précision. Il a expliqué que le terrain vacant qu’il possède est situé à côté de son terrain et de sa résidence. S’il désire annexer le lot vacant à son terrain, peut-il le faire et si oui, devrait-il payer le compte de taxes de 1100$ demandé par la Ville?
« C’est en effet une des options qui s’offrent aux propriétaires. C’est possible de le faire. Ainsi, ce n’est plus un lot vacant et il n’est plus soumis à la réglementation gouvernementale provinciale», a nuancé M. Guay.
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