La députée de Vaudreuil dépose une pétition au Salon bleu
Stationnement de l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges : Marie-Claude Nichols porte la grogne de la région à l’Assemblée nationale
Accompagnée du maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon et du directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges, Mathieu Miljours, la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, a déposé, ce mardi, une pétition initiée par l’organisme Mères au front de Vaudreuil-Soulanges, dénonçant la décision du gouvernement de construire un stationnement en surface de 5,7 hectares pour le futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges.
Cette pétition de 2 362 signataires, parrainée par la députée, est un argument de plus venant s’ajouter à la forte contestation régionale.
En effet, outre l’organisme Mères au Front, qui est à l’origine de cette initiative, la Ville de Vaudreuil-Dorion, la MRC de Vaudreuil-Soulanges, la Communauté métropolitaine de Montréal, le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie, l’Union des municipalités du Québec ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges ont ouvertement critiqué cette décision du gouvernement.
« Le gouvernement doit écouter ce mouvement de contestation qui fait de plus en plus de bruit. Notre région se tient debout et se fera entendre jusqu’à ce que le gouvernement prenne la seule décision qui s’impose, soit la construction d’un stationnement étagé. J’invite d’ailleurs la députée de Soulanges, qui est totalement absente du débat, ainsi que la ministre responsable de la région de la Montérégie à être des porte-parole de la population qu’elles représentent auprès de leur gouvernement », a indiqué la députée de Vaudreuil.
Rappelons que dans le projet initial de construction du nouvel hôpital de Vaudreuil-Soulanges, il était prévu de construire un stationnement souterrain ou étagé de 1 869 places.
Le gouvernement de la CAQ a toutefois décidé d’aller de l’avant avec un stationnement en surface de 5,7 hectares d’asphalte, qui plus est, en zone agricole. Ce stationnement occuperait 23 % de la superficie totale du terrain qui accueillera le futur hôpital, et deviendrait certainement le plus gros îlot de chaleur de la région.
Selon Mme Nichols, la population Vaudreuil-Soulangeoise ne souhaite pas sacrifier ses terres agricoles pour construire un stationnement pavé en surface de 1 869 places, l’équivalent de plus de 5 terrains de football.
Comme l’a demandé à de nombreuses reprises la députée Nichols, le gouvernement doit respecter sa promesse de construire un stationnement souterrain ou un stationnement étagé.
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Le devoir d’exemplarité du gouvernement
De son côté, Guy Pilon, maire de Vaudreuil-Dorion, a tenu à rappeler que le gouvernement a un devoir d'exemplarité dans le dossier de l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges et qu'il doit être à l'écoute des citoyens.
Pour M. Pilon, la réalisation d’un immense stationnement asphalté « est inadmissible pour un projet d’une telle envergure et va à l’encontre des politiques de développement durable en vigueur, tant à l’échelle municipale que provinciale, et des recommandations de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Loin de retarder la construction ou de compromettre le projet, un stationnement étagé permettrait d’éviter la création d’un des plus vastes îlots de chaleur de la région. »
À l'instar de M. Pilon, Marie-Claude Nichols est d'avis que le gouvernement a un devoir d’exemplarité en matière d’aménagement du territoire et de protection de l’environnement « et il ne peut pas parler des deux côtés de la bouche en même temps. Il doit respecter les mêmes règles que celles qu’il impose aux municipalités, d’autant plus que dans ce dossier, même si la municipalité a refusé de lui octroyer un permis visant le stationnement, le gouvernement est tout de même allé de l’avant. De toute évidence, c’est une question de cohérence et de respect ».
« Nous arrivons trop souvent au triste constat que les décisions sont toujours prises en fonction de l’argent. Ce sont des décisions à court terme qui ne tiennent pas compte du coût des services rendus sur l’environnement à long terme. Nous exigeons le même courage politique que celui du conseil municipal de Montréal, qui a décidé de consacrer tout son budget à l’acquisition du Mont-Royal qui, encore 153 ans plus tard, est le poumon de la métropole. Ce fameux 3 % aujourd’hui, qu’est-ce que ça vaut comparativement aux bienfaits, sur des décennies, d’un grand parc ou de la préservation des terres agricoles ? La principale demande de Mères au front, c’est de passer ces décisions au crible des impacts environnementaux, pour nos enfants et nos petits-enfants », a pour sa part indiqué le regroupement Mères au front Saint-Lazare.
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