Grève du Front commun
Des centaines d'enseignants de Vaudreuil-Soulanges descendent dans les rues
Quelque 500 enseignants manifestaient devant les bureaux de la députée de Soulanges, Marilyne Picard, ce mardi, alors que débute une deuxième séquence de grève pour les enseignants membres du Syndicat de l'enseignement de la région de Vaudreuil (SERV).
« Il est plus que temps que le gouvernement cesse d’être intransigeant et arrogant et qu’il se mette en mode écoute aux tables de négociation, car nous sommes déterminés à améliorer nos conditions de travail, et nous avons proposé beaucoup de solutions. Nous perdons trop de profs au combat, épuisés de porter le réseau scolaire à bout de bras. Ce qui est sur la table ne convient pas du tout pour les enseignants. Pourtant, par notre négociation, nous visons à les garder en poste et à en attirer davantage afin de contrer la pénurie, au plus grand bénéfice de tous les élèves », a fait savoir Véronique Lefebvre, présidente du Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil.
Dans le cadre du renouvèlement de leur contrat de travail, en plus d’un allègement de la tâche, les profs demandent une amélioration de la composition de la classe, c’est-à-dire de revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté dans un même groupe.
« Des classes plus équilibrées, avec moins d’élèves en difficulté, ça donne de l’air aux profs et aux élèves et ça permet au personnel enseignant surchargé de mieux encadrer chacun d’entre eux », a rajouté Mme Lefebvre, en précisant que les demandes syndicales sont accompagnées d’un plan de déploiement dans le temps justement élaboré pour tenir compte de la pénurie.
Sur le plan salarial, le gouvernement propose 10,3 % d’augmentation sur 5 ans, alors que l’inflation pour cette même période est estimée à 17,7 %. Au 10,3%, s'ajouterait un montant forfaitaire de 1 000 $ la première année et un 3% réservés à des «priorités gouvernementales». Une offre jugée dérisoire par les syndicats.
« Les enseignants, comme tout le monde, doivent aussi faire face à une hausse importante du cout de la vie, et s’appauvrir n’est pas une condition gagnante pour attirer et retenir les gens en enseignement », a précisé Madame Lefebvre.
Pour la présidente du SERV, le gouvernement se doit d'envoyer un message clair en faveur de l'éducation, de la valorisation de la profession et en faveur de l'école publique.
« C’est pourquoi nous sommes debout, devant les bureaux de madame Picard, députée de la CAQ, unis pour nous faire entendre et améliorer notre réseau d’éducation », a conclu Véronique Lefebvre.
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