Construction de logements et d'un Centre de la petite enfance
Un promoteur se bute à un 7e refus à Rigaud
Un promoteur, souhaitant développer un projet d'habitations multifamiliales, incluant un centre de la petite enfance (CPE), sur la rue Bélanger, à Rigaud, s'est une fois de plus buter à un refus de la part du conseil municipal.
Depuis 2019, Samuel Mainville, travaille à obtenir l'accord de la Ville pour mener à terme son projet de construction. Lors de la dernière séance ordinaire du conseil, le mardi 22 août, il a toutefois été contraint d'essuyer un autre refus puisque les conseillers ont accepté, à la majorité, la recommandation du Comité consultatif d'urbanisme (CCU) qui stipulait de refuser la demande du promoteur.
« Avez-vous vu les plans ? Les zones tampons ? Est-ce que vous avez demandé l'avis d'experts avant de prendre votre décision? Nous sommes ouverts à la discussion », a demandé, d'entrée de jeu Samuel Mainville.
Répondant par l'affirmative quant aux plans, la mairesse, Marie-Claude Frigault, a tout simplement indiqué que le CCU - comité formé de deux élus municipaux et de cinq citoyens - était épaulé par le Service de l'urbanisme lors de l'étude de projet.
Tomber entre deux chaises
Selon M. Mainville, la demande de modification du règlement de zonage pour permettre la construction de résidences multifamiliale et d'un CPE dans le secteur avait été acceptée par l'ancien conseil municipal. Fait qui fut d'ailleurs validé par le conseiller du district numéro 2, Archie Martin. Rappelons que celui-ci, ainsi que la mairesse actuelle siégeaient à la table du conseil en tant que conseillers municipaux.
« Le dossier est tombé entre deux chaises quand il y a eu des changements à la direction du Service de l'urbanisme et là, tout est à recommencer », a déploré le promoteur, lors de la période de questions dédiée aux citoyens.
Le projet présenté par M. Mainville, et étudié et refusé par le CCU prévoyait la construction de bâtiments d'habitations multifamiliales comprenant entre 6 et 12 logements sur un maximum de deux étages ainsi qu'une garderie. Selon les informations partagées lors de la séance, le projet compterait une centaine de logements.
Des maisons unifamiliales oui, mais pas de logements
Pour justifier sa décision, le conseil a principalement soulevé des enjeux de sécurité notamment en raison de la proximité de l'autoroute et du parc industriel Dr Oscar-Gendron. Un fossé devenu un cours d'eau délimite actuellement le secteur résidentiel du secteur industriel.
Cela dit, la construction de résidences unifamiliales isolées ou jumelées et des duplex et des unités bifamiliales est actuellement permise dans le secteur. Qui plus est, des citoyens y sont déjà installés.
« Construire un bungalow standard coûte désormais entre 400 000 et 500 000 $. Qui veut se construire un bungalow à ce prix, à Rigaud, sur le bord d'une autoroute et d'un parc industriel ? », a questionné le promoteur.
Un manque de vision ?
Pour le conseiller du district 1, Charles Meunier, les arguments soulevés par le CCU sont « très jouables et il n'y a pas lieu de s'inquiéter des enjeux de sécurité », a-t-il indiqué. « Le secteur industriel sera éventuellement développé. Des gens y travailleront et ceux-ci devront se loger quelque part. Ils ne voudront pas voyager en autobus matin et soir... C'est, à mes yeux, un excellent projet ».
La mairesse, Marie-Claude Frigault, a toutefois laissé savoir que la Ville était actuellement en réflexion concernant l'avenir du parc industriel Dr Oscar-Gendron.
« On étudie actuellement ce qui sera accepté, et ce qui sera refusé dans le secteur. Est-ce qu'on va le garder industriel au complet ? Est-ce qu'on va le couper ? On est en réflexion aujourd'hui par rapport au parc ».
La mairesse a invité M. Mainville à rester après la séance du conseil afin de trouver un moment pour que le conseil puisse discuter du dossier plus en profondeur avec lui.
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