Discussion avec Archie Martin
La Journée nationale des peuples autochtones: L'importance de la souligner
En cette Journée nationale des peuples autochtones, je me suis demandé où nous en étions actuellement dans la réconciliation entre les peuples allochtones et autochtones. Puis, de cela, s’en est découlé une riche expérience alors que je parlais au téléphone pour la première fois avec Archie Martin, Métis Mi'kmaq et conseiller municipal de Rigaud.
Homme de sagesse et de connaissance, M. Martin m’a transporté avec lui au bout du fil, me donnant le sentiment d’être tout prêt, comme si nous échangerions en présentiel, absorbé par ses paroles dignes d’un livre d’histoire de la civilisation canadienne.
Je me souviens
Tout comme la Saint-Jean-Baptiste ou la Saint-Patrick, la journée nationale des peuples autochtones a été créée afin que l’on puisse célébrer les couleurs de cette culture.
« Je pense que dans la communauté, comme dans toutes les autres, c’est très important de la souligner. C'est les premiers peuples! », me dit Archie Martin.« À la Saint-Patrick, on dit que tout le monde est irlandais. Pourquoi le 21 juin nous ne serions pas tous autochtones? », poursuit-il avec le sourire dans la voix.
C’est aussi un bon moment pour en apprendre davantage sur les enjeux actuels avec lesquels les Premières Nations doivent jongler.
Et la réconciliation?
Selon M. Martin, nous ne serions pas encore près d’être totalement réconciliés. Les causes? Majoritairement, parce que c’est une grosse question politique. Beaucoup d’enjeux s’y retrouvent comme l’argent, la haine et la rancune et le manque de respect mutuel.
« Donner de l'argent aux communautés est une erreur. Le gouvernement devraient investir dans l'urbanisme des réserves et installer des puits d'eau potable, » ajoute M. Martin.
Tout un chacun fait partie de la solution pour parvenir à une vraie réconciliation. Malheureusement, ce ne sont pas tous les peuples qui ont la même vision des choses.
« La réconciliation, c’est vraiment important pour notre culture et nos traditions. Mais si toutes les Premières Nations travaillaient dans le même but avec les allochtones, on deviendrait un peuple sous un même parapluie… D’où je viens, on est un peuple, il n'y a pas de différence », affirme Archie Martin. « L'histoire c’est l'histoire. On doit continuer à l’écrire », poursuit-il.
En ce 21 juin 2022, c’est une journée très importante pour les communautés autochtones. « Ça développe la fierté pour les jeunes », mais c'est aussi important que les allochtones s'y intéresse, car c'est l'avenir d'un peuple potentiellement uni qui est en jeu. Et pour ça, je crois que nous devons continuer à solliciter l'intérêt de tous.
C'est le moment de poursuivre l'écriture de notre histoire, tous ensemble, pour l'avancement d'une grande cause sociale à l'échelle provinciale et fédérale.
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