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Une opération inusitée sur l'autoroute 40
Une opération de remorquage plutôt inusitée, lundi, sur l’autoroute 40 à Vaudreuil, alors qu’une remorqueuse a été remorquée par une autre dépanneuse n’ayant pas le droit de circuler.
Le tout débute alors qu’un véhicule en panne a besoin d’assistance à la suite d’une crevaison. Se trouvant dans une zone exclusive, c’est la compagnie Remorquage Saint-Lazare qui assure le service.
Après avoir remorqué la voiture et l’avoir bien installée sur sa plate forme, et ce, sous les yeux d’une patrouilleuse du ministère des Transports, le conducteur de la dépanneuse décide de laisser les 7 passagers dans leur voiture sur la plate forme, le temps de se rendre à la prochaine sortie.
« Nous avons jugé qu’il était plus sécuritaire de les garder bien attachés dans la mini-fourgonnette que de les laisser sur le bord de l’autoroute. Je ne voulais pas avoir une mort sur la conscience », raconte le propriétaire de Remorquage Saint-Lazare, Simon Desmarais.
Contacté par téléphone par Néomédia, Simon Desmarais a tenu à s’expliquer davantage.
« Nous n’avons pas le droit de réparer une voiture pour une crevaison ni un manque d’essence sur l’autoroute . C’est automatiquement le remorquage en direction d’un garage », a-t-il ajouté sur un ton ferme.
« Nous avons voulu rendre service à des gens d'origine africaine et nous voilà dans le pétrin. La Sûreté du Québec ne veut pas prendre en charge ces gens qui se retrouvaient abandonnés sur une autoroute, près d’un pont. Le MTQ pas plus, même les taxis sont réticents. Nous venons de payer pour avoir été de bons samaritains. Je ne la trouve pas drôle ».
Une facture salée avec une amende de 1600$. De plus, la remorqueuse a été saisie sur le champ pour 7 jours au coût de 35$ par jour à la fourrière. Le permis de conduire du conducteur a été suspendu pour 7 jours, sans oublier le montant de 400$ pour le remorquage de la remorqueuse par une autre compagnie.
« J’ai dit au contrôleur que je pouvais me remorquer moi-même avec une autre de mes remorques, mais non. Il voulait me faire payer le prix », lance M. Desmarais, qui ne décolère pas.
Aux yeux du contrôleur routier, il s’agissait d’un cas de car surfing.
« J’ai tenté de lui faire comprendre raison, en précisant que personne n’avait la tête ou les bras sortis de l’auto, mais il ne voulait rien savoir. Là je perds une partie de mon gagne-pain et un chauffeur de grande expérience pour un abus de pouvoir d’un contrôleur ».
Si la situation était si « dangereuse au départ: pourquoi le contrôleur, qui a intercepté la remorqueuse dans la sortie de l’autoroute avec la voiture sur la plate forme avec à l’intérieur les 7 passagers, a suggéré à mon chauffeur de poursuivre sa route jusqu’au prochain garage qui se trouvait à environ deux kilomètres plus loin », s’interroge grandement M. Desmarais.
Chose certaine, Simon Desmarais contestera l’infraction car il est persuadé qu’un juge fera la part entre la loi « écrite et celle non écrite qui fait appel au gros bon sens ».
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