Le canal Soulanges encore épargné
Le COBAVER-VS fait le point sur les enjeux de la qualité de l’eau dans Vaudreuil-Soulanges
Dans un courriel destiné aux participants de la descente du canal de Soulanges, qui a eu lieu samedi dernier, le Conseil du bassin versant de la région de Vaudreuil-Soulanges (COBAVER-VS) tenait d’abord à les remercier pour leur participation, mais également les sensibiliser aux enjeux environnementaux dans la région en ce qui concerne les ressources en eau.
Cela fait maintenant depuis 2009 que le COBAVER-VS travaille avec différents partenaires grâce à son Plan directeur de l’eau. L’organisme a ainsi identifié certaines problématiques relatives à cette ressource dans la région, soit le phénomène de ruissellement, thème du Mois de l’eau 2021, et le manque d’accessibilité à celle-ci.
Le canal de Soulanges est aux premières loges de ces enjeux régionaux. Bien qu’à la suite d’une analyse de l’eau du canal en 2019 et 2020, et que cette dernière ait été jugée sécuritaire pour les usages récréatifs, il reste que son intégrité reste fragile.
Le canal fait en revanche exception aux autres cours d’eau à l’intérieur des terres de la région de Vaudreuil-Soulanges, puisque ces derniers font face à des problématiques, variant au gré des saisons, comme des surplus de phosphore, de pesticides, de matières en suspension, de coliformes fécaux ou encore l’érosion des berges et la perte de végétation.
Le phénomène de ruissellement
Comme l’explique le COBAVER-VS, les eaux pluviales résiduelles s’accumulent et s’écoulent en surface du sol avant d’atteindre un cours d’eau ou une nappe phréatique.
Il s’agit d’un phénomène naturel, mais dont les conséquences sur l’environnement sont accentuées par l’imperméabilisation des sols par l’humain. Les toitures, les stationnements, les routes en sont des exemples. Le ruissellement est également accru par les sols dénudés en zone agricole, un enjeu rencontré dans Vaudreuil-Soulanges.
Ces eaux résiduelles peuvent donc avoir un impact majeur sur un cours d’eau avec l’érosion du sol, l’inondation des plaines, le refoulement d’égouts, la contamination de l’eau ou l’accumulation de sédiments.
Il est toutefois possible de réduire les conséquences du ruissellement comme citoyen. Pour plus d’informations, un article complet est destiné à ce sujet sur le site Web du COBAVER-VS.
Une ressource limitée
Les plans d’eau de la région de Vaudreuil-Soulanges s’avèrent d’année en année plus restreints. La croissance démographique et la popularité des terrains privés riverains limitent davantage leur accès.
« Si aucune parcelle publique n’est conservée ou rachetée par les municipalités dans leur schéma d’aménagement et de développement, la perte de terrains riverains publics continuera de restreindre l’encadrement et l’installation d’infrastructures sécuritaires pour accéder aux plans et cours d’eau québécois », observe le COBAVER-VS.
Bien qu’il manque quelques infrastructures permanentes et sécuritaires pour y accéder dans son entièreté, le canal de Soulanges reste malgré tout accessible. D’autres rivières sur le territoire pourraient toutefois être davantage utilisées pour des activités récréotouristiques, telles que les rivières Rigaud, Beaudette, Delisle et à la Raquette.
« Ces rivières sont peu mises en valeur et n’offrent que très peu d’accès, faute de terrains publics et de financement pour les aménager. Outre la navigation qu’on peut y pratiquer, ces cours d’eau sont de beaux endroits pour se détendre, contempler la nature et sensibiliser la population face à sa fragilité. Le COBAVER-VS a notamment organisé plusieurs activités annuelles sur ces cours d’eau au cours des dernières années et continue de travailler à développer leur plein potentiel », conclut l’organisme.
Source: COBAVER-VS
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