Entrevue vidéo avec David Lemieux-Bibeau
Boisé voué à la construction résidentielle: les citoyens demandent du temps
Alors que les travaux de construction d’un nouveau projet domiciliaire à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot devraient débuter dans les prochains jours, le porte-parole du regroupement de citoyens SOS Boisé des chênes blancs, David Lemieux-Bibeau, a convié les médias, sur le terrain visé par le promoteur.
Situé au nord du boulevard Perrot, entre la 63e et la 68e avenue, le boisé, baptisé des Chênes blancs, par les citoyens, en raison de la présence de nombreux chênes, sera partiellement détruit puisqu’un promoteur projette d’y construire un projet domiciliaire de 17 unités sur des terrains d'un minimum de 13 500 pieds carrés. Le regroupement citoyen demande à la municipalité d’adopter une résolution pour suspendre temporairement la réalisation du projet domiciliaire.
De son côté, la mairesse de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Mme Danie Deschênes, indique avoir bien peu de pouvoir dans le dossier. « Toutes les études ont été faites et approuvées par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques (MELCC). À partir du moment où le ministère octroie les autorisations le rôle de la Ville est de se préoccuper de la règlementation. On s'assure donc que la règlementation municipale est respectée et plus encore », souligne Mme Deschêne.
La mairesse ajoute que le lot comprend un milieu humide reconnu par le MELCC et que ce dernier a émis ses exigences. « Nous avons émis d’énormes réserves à l’égard du respect de l’environnement, dans ce projet-ci », explique la mairesse. D'ailleurs, lors d'une mise au point le 9 février dernier, Mme Deschênes a indiqué que l'intérieur du boisé et les éléments identifiés par le MELCC dont les arbres de haut niveau, seront conservés. « Le ministère a émis ses avis, donné ses recommandations et a imposé la conservation de 56% du lot, et ce, c'est sans compter la zone tampon qui se retrouve entre la 63e et la 64e avenue », ajoute Mme Deschênes.
« Le lotissement résidentiel est l’un des scénarios possibles, mais n’y a-t-il pas lieu d’évaluer les autres scénarios sur la table? », questionne David Lemieux-Bibeau, ingénieur forestier et porte-parole du regroupement SOS Boisé des chênes blancs. M Lemieux-Bibeau s’interroge également sur l’impact financier qu’aurait l’acquisition du lot par la Ville.
Questionnée à ce sujet, la mairesse de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Mme Danie Deschênes, souligne que la Ville se doit de regarder la situation dans son ensemble et non pas un terrain à la fois. « 8% du territoire de Notre-Dame est voué à la construction. Si nous devions acquérir ce 8%, ça représenterait 82 millions de dollars. Nous allons mettre nos énergies sur un terrain qui sera au bénéfice de toute la population et pas seulement à un petit groupe de citoyens », soulignait la mairesse qui ajouta que bien que plusieurs résidents s’opposent au projet, nombreux sont ceux qui appuient l’administration municipale.
Néomédia s’est rendu sur place afin de discuter avec le porte-parole du regroupement de citoyens.
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