Coteau-du-Lac
Les Grands Jardins du Canal : une forêt nourricière à découvrir
Martin Legault, représentant du MARE, Andrée Brosseau, mairesse de Coteau-du-Lac, Judy Levac-Bourbonnais, horticultrice et instigatrice du projet, Émilie Poirier, représentante du MARE, Marc-André Simard, chargé de projets en environnement, Ville de Coteau-du-Lac
Émilie Poirier, représentante du MARE, Andrée Brosseau, mairesse de Coteau-du-Lac Martin Legault, représentant du MARE, Marc-André Simard, chargé de projet en environnement, Ville de Coteau-du-Lac; Judy Levac-Bourbonnais, horticultrice et instigatrice du projet, Mario Bourbonnais, bénévole et père de Judy
Judy Levac-Bourbonnais, horticultrice et instigatrice du projet
L’hôtel à insectes
Intitulée Les Grands Jardins du Canal, la conception de la forêt nourricière de Coteau-du-Lac a permis d’utiliser un espace vierge qui n’était pas en production pour y recréer un écosystème forestier par la plantation de végétaux, d’arbres indigènes et d’arbres fruitiers.
Les Grands Jardins du Canal sont effectivement conçus sur le principe d’une forêt nourricière, c’est-à-dire une culture permanente qui s’inspire de l’équilibre naturel des écosystèmes.
Portée par le MARE (Mouvement d’Action Régional en Environnement), la réalisation du projet repose essentiellement sur l’initiative et le travail bénévole de Judy Levac-Bourbonnais, horticultrice, et de la collaboration de nombreux bénévoles, organismes et commanditaires.
« À la base, on voulait juste renaturaliser l’espace en plantant des arbres de façon aléatoire. Le projet s’est transformé grâce à l’obtention d’une subvention de 3 500 $ de la part d’Arbres Canada, ce qui m’a permis de créer différents aménagements et lui donnant une plus grande envergure. C’est un projet évolutif qui va prendre de l’ampleur. Quand on dit forêt, on s’attend à quelque chose de plus dense. Il faut lui donner du temps. Les plants sont encore jeunes. Dans cinq ans, le terme forêt nourricière prendra tout son sens. Vous verrez alors de beaux arbres fruitiers matures et des arbustes bien fournis », indique l’instigatrice du projet, Mme Judy Levac Bourbonnais.
Tous les végétaux ont été sélectionnés en fonction de leur habileté à interagir les uns avec les autres de façon à créer une synergie. Les végétaux fixateurs d’azote offrent des nutriments aux plantes adjacentes et remplacent les engrais chimiques. Le fleurs mellifères attirent les pollinisateurs et favorisent une plus grande productivité des arbres et arbustes fruitiers.
« Cette forêt est une allégorie, un poème naturel qui parle de la lutte environnementale. Cette forêt est diversifiée, bigarrée, et cette disparité la rend plus forte. Judy Levac Bourbonnais a réussi à créer une effigie de notre lutte », soulignent avec fierté Martin Legault et Émilie Poirier du MARE, dont l’organisation s’appuie elle aussi sur la collaboration et les forces de chacun.
Le jardin collectif
La forêt nourricière abrite un jardin collectif. Celui-ci est fractionné en cinq parcelles, dont quatre servent à la jachère (rotation annuelle des plantations) et une à l’espace vivace. Cet espace est dédié à tous. Des activités ludiques et des plantations y seront organisées. Ce sera l’endroit désigné pour le don de vivace et de semis notamment. Le concept favorise effectivement le partage.
Les usagers sont d’ailleurs invités à s’y impliquer lors de leur passage en désherbant, en arrosant et même en cueillant les fruits, légumes et herbes prêts à déguster.
L’hôtel à insectes
L’hôtel est fabriqué de matériaux naturels permettant de loger différentes espèces d’insectes bénéfiques. Entouré de fleurs mellifères, il attire les pollinisateurs et les prédateurs qui se nourrissent d’insectes ravageurs. Des chambres y sont aménagées selon les préférences de l’insecte à attirer.
Dans la forêt nourricière, on retrouve également une bleuetière, un antre à poiriers, un verger et une argouseraie. Tous ces espaces visent non seulement à créer un lieu aux vertus écologiques, mais également une synergie basée sur l’échange et l’entraide entre tout, dans une communauté de partage.
Appui de la communauté
La distinction du projet a permis de mobiliser rapidement un grand nombre de collaborateurs et de donateurs. Arbres Canada et son commanditaire U-Haul comptent parmi les partenaires fondateurs ayant rendu cette réalisation possible. Le Centre du jardin Del Esta, Promotuel Assurance, la pépinière Cité-des-Jeunes et la Ville de Coteau-du-Lac sont également au nombre des contributeurs principaux.
Une trentaine d’autres entreprises de la région ont adhéré au projet en soutenant sa création par des dons et appuis financiers; sans compter les bénévoles qui ont œuvré à son déploiement.
« À la Ville de Coteau-du-Lac, nous sommes fiers d’accueillir la forêt nourricière sur notre territoire, d’être l’hôte d’un tel accomplissement collectif. Nous sommes heureux d’appuyer celles et ceux qui contribuent à verdir et à dynamiser notre milieu de vie. Merci donc pour l’engagement citoyen et pour les retombées environnementales », précise madame Andrée Brosseau, mairesse de Coteau-du-Lac.
Bien que l’inauguration officielle qui devait avoir lieu cet automne ait été reportée au printemps prochain en raison de la pandémie, toute la population est invitée à parcourir les jardins au Centre de la nature quatre-saisons, au 160, Route 338.
Des panneaux d’information installés sur le site permettent aux visiteurs d’identifier les espaces et les plantations ainsi qu’à en apprendre davantage sur le compagnonnage végétal.
Sur la photo: Martin Legault, représentant du MARE, Andrée Brosseau, mairesse de Coteau-du-Lac, Judy Levac-Bourbonnais, horticultrice et instigatrice du projet, Émilie Poirier, représentante du MARE, Marc-André Simard, chargé de projets en environnement, Ville de Coteau-du-Lac
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.