Du haut de ses 11 ans, Malcolm Campbell, est loin d’être un enfant comme les autres. L’élève de 5e année et résident de Sainte-Justine-de-Newton aime la politique et a tissé un lien particulier avec la députée sortante du Bloc Québécois dans Salaberry-Suroît, comté qui portera désormais le nom de Beauharnois-Salaberry-Soulanges-Huntingdon. Entrevue avec les deux principaux intéressés.

Celle qui est à nouveau candidate aux élections fédérales du 28 avril prochain appelle Malcolm son porte-bonheur.

À la tête d’un commerce de limonade, c’est il y a maintenant trois ans que Malcolm a rencontré l’élue pour la première fois. « C’était à la course de tracteurs à gazon où je tenais un kiosque de limonade qu’on s’est parlés pour la première fois. Elle m’a acheté un verre de limonade. Elle est très gentille. On se voit quand même souvent depuis. Elle m’a invité à la Chambre des Communes avec mes parents pour aller la visiter. C’était il y a environ deux ans. Je ne sais pas pourquoi elle m’appelle son porte-bonheur», explique-t-il au bout du fil à l’autrice de ces lignes.

Dans la capitale nationale, Malcolm a pu visiter la salle des députés et assister à la période de questions, en plus de déguster un repas au restaurant au Parlement.

Leur plus récente rencontre date d’il y a quelques semaines lors d’une rencontre citoyenne de Mme DeBellefeuille à Beauharnois. « Mes parents sont venus avec moi. On a jasé ensemble», raconte-t-il.

Malgré son jeune âge, Malcolm essaie de se tenir informés de ce qui se passe dans la région sur le plan politique. Son père étant impliqué sur le palier municipal, disons que le sujet est souvent abordé à la maison.

« On ne parle pas vraiment de politique au primaire, mais plus au secondaire», observe l’élève qui fréquente l’école Immaculée-Conception à Saint-Télesphore.

Un coup de foudre pour Claude DeBellefeuille

Questionnée sur sa relation particulière avec Malcolm, la députée sortante admet d’emblée que ce dernier n’est pas un enfant ordinaire. « Ça été un coup de foudre entre lui et moi. Il est intéressé à la politique, il pose des questions super intelligente sur le sujet pour son âge. Il a un regard profond, on dirait qu’il a une vieille âme. Chaque fois que je le vois, il a lu mes bulletins parlementaires. À toutes les fois, je suis surprise et je me demande ce qu’il va devenir comme adulte ce bel enfant-là s’il est déjà capable de poser les bonnes questions à son âge. Avec le temps, on est devenus amis et on est toujours aussi heureux de se voir quand on se retrouve », mentionne-t-elle d’entrée de jeu.

Quant au sobriquet porte-bonheur, Mme DeBellefeuille l’attribue à Malcolm pour une bonne raison. « Il me rappelle l’importance de me connecter avec mon monde. Quand les journées sont plus longues ou difficiles, je me rappelle son sourire et ses yeux et ça me redonne de l’énergie », confie-t-elle.

À la tête d’un commerce rafraîchissant

Bien qu’il aime la politique, Malcolm rêve toutefois de devenir architecte. Pour le moment, il s’investit dans son commerce de limonade. D’ailleurs, le jeune homme a pu opérer celui-ci l’été dernier lors de l’épluchette de blé d’inde de Mme DeBellefeuille.

Dès la fin des classes, Malcolm participe, avec l’aide de ses parents, à de nombreux évènements régionaux où il propose un bon verre de limonade aux visiteurs pour la modique somme de 2 $.

L’an passé, on pouvait le rencontrer aux compétitions de Gymkhana à Coteau-du-Lac ou encore aux courses de tracteurs de Sainte-Justine-de-Newton. Parfois, il s’installe sur le bord d’une route, près de chez lui, pour rafraîchir les passants lors d’une chaude journée d’été.

Pour des raisons sanitaires, Malcolm ne peut pas proposer de collations avec sa boisson faite à partir de citron. Fait intéressant : le jeune entrepreneur remet toujours la moitié de ses profits à une cause locale. Par exemple, lors de la compétition de Gymkhana, la moitié des bénéfices de sa vente de limonade a permis de remettre des bourses aux athlètes victorieux.

« Au début, j’ai démarré mon commerce de limonade pour pouvoir me payer un ordinateur. Maintenant que je l’ai, je continue quand même », conclut l’enfant au grand cœur.

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