Signature de l'entente-cadre
Sainte-Marthe et l'École de technologie supérieur officialise leur entente
Janie Masse-Dufresne (ÉTS), Annie Poulin (ÉTS), Éric Bosco (ÉTS), Michel Baraer (ÉTS), Michel Bertrand (Sainte-Marthe), François Pleau (Sainte-Marthe) et Kathy Baig (ÉTS)
Janie Masse-Dufresne, conseillère scientifique en chef, municipalité de Sainte-Marthe et professeure adjointe au département de génie de la construction de l'ÉTS
L’École de technologie supérieure (ÉTS) et la municipalité de Sainte-Marthe ont signé, ce jeudi 23 janvier, une entente jetant les bases de leur association en vue du développement d’un site institutionnel dédié à la réalisation d’activités d’enseignement, de recherche et de développement étudiant, de même que la création d’un conseil scientifique.
Le site institutionnel proposé par l’ÉTS sera dédié à la recherche, à l’enseignement et au développement étudiant dont les thèmes centraux seront l’environnement, les changements climatiques et le développement durable.
Ce site permettra l’accès à des laboratoires extérieurs variés, facilement accessibles, aménagés et, lorsque nécessaire, l’accès à des installations dédiées telles que des parcelles aménagées pour la réalisation d’essais scientifiques, des puits et piézomètres ainsi que des aires d’essais pour des équipements faisant appel à de nouvelles technologies.
Pour l’ÉTS, il s’agit d’une première installation d’un campus en milieu naturel et rural et, pour la municipalité de Sainte-Marthe, d’une opportunité de créer un partenariat unique avec une université.
« Une municipalité, peu importe sa taille, est confrontée à de nombreux défis et enjeux. L’ÉTS effectue déjà de la recherche qui s’applique directement au monde municipal. Nous avons déjà pu profiter de précieux conseils découlant de leurs recherches concernant par exemple l’entretien des routes. D’autres projets sont déjà planifiés, notamment sur la capacité de notre approvisionnement en eau potable. En faisant grandir notre partenariat avec l’ÉTS, notre municipalité aura davantage accès à des scientifiques de haut niveau. Et lorsque notre municipalité maximise ses plus importants investissements, c’est toute notre population qui en bénéficie », a indiqué François Pleau, maire de la Municipalité de Sainte-Marthe.
Développement d’activités d’enseignement et de recherche
Présente sur le territoire depuis maintenant neuf ans, l'ÉTS effectue des études sur l'hydrologie et la neige à partir d'un bassin versant expérimental (BVE) qui couvre une superficie de près de 10 km2.
Véritable laboratoire d'hydrologie à ciel ouvert, ce site constitue un observatoire permanent regroupant des chercheurs de l'ÉTS, mais aussi de l'UQTR, l'INRS, l'UQAM, l'UQAT et l'Université de Sherbrooke. Au total, cinq stations de collectes de données, une série de puits profonds et une tour de mesure de covariance des turbulences ont été installées à l'intérieur du périmètre déterminé par l'ÉTS.
Unique au sud du Québec, ce BVE a pour buts de contribuer à la formation des ingénieurs et des chercheurs de demain et d'effectuer des recherches sur l'eau et les changements climatiques.
Le Laboratoire HC3 (hydrologie, climat et changement climatique), qui se spécialise dans le domaine de l’étude et la modélisation du cycle de l'eau sur les bassins versants en milieux naturel et urbain, y exploite des stations de mesure en hydrométéorologie. Les recherches en cours portent, entre autres, sur l'étude du manteau neigeux saisonnier dans un contexte de changement climatique et sur les conséquences des épisodes de pluie sur neige sur les cours d'eau et la recharge des nappes phréatiques.
Les professeurs Michel Baraer, chercheur principal au BVE, et Annie Poulin, chercheuse et cheffe du projet ÉTS à Sainte-Marthe, mentionnent que le BVE recèle les atouts nécessaires à leurs travaux : un territoire diversifié doté de parties boisées et agricoles, une superficie suffisante afin d’étudier les effets des changements climatiques qui touchent le sud du Québec et surtout une implication de la municipalité et des citoyennes et des citoyens sans qui ce type de recherche ne pourrait être mené.
« Cette association ainsi que la création du conseil scientifique permettent à l’ÉTS de s’impliquer auprès de Sainte-Marthe en répondant à des enjeux concrets et réels, de rayonner au-delà de son campus, de démystifier le rôle de l’ingénieur auprès de la société et de prendre part à une communauté de pratique ayant un impact sur les politiques publiques à l’échelle municipale », poursuit Kathy Baig, directrice générale et cheffe de la direction de l’ÉTS.
Nomination de Janie Masse-Dufresne à titre de conseillère scientifique en chef
C’est lors de la démarche de création d’un site institutionnel à Sainte-Marthe qu’a émergé l’idée de mettre sur pied un conseil scientifique pour la municipalité. Ce partenariat permettra notamment un conseil scientifique municipal adapté du modèle proposé par le scientifique en chef du Québec, un partage de locaux et d’infrastructures, une présence permanente de l’ÉTS sur le territoire de la municipalité et l’organisation d’événements de communication, de vulgarisation et de démonstration auprès de la population de la municipalité.
La création d’un conseil scientifique pour la municipalité de Sainte-Marthe a été motivé par le constat que les municipalités de petite taille, bien qu'elles soient confrontées à des enjeux de plus en plus complexes, disposent de ressources limitées pour y faire face.
Ces défis nécessitent des expertises avancées, souvent multidisciplinaires, que le conseil scientifique se propose d’apporter. Le modèle développé pour Sainte-Marthe s’inscrit dans cette réalité : il vise à réunir un réseau de chercheurs issus de disciplines variées, chacun apportant son expertise spécifique pour soutenir la municipalité dans ses décisions à caractère scientifique.
Le conseil scientifique, représenté et animé par Janie Masse-Dufresne, conseillère scientifique en chef, a pour mission de coordonner et de structurer cette collaboration. Nommée pour un mandat de trois ans, son premier objectif est de cibler les enjeux prioritaires de la municipalité, en collaboration avec les autorités locales et la population.
« À titre de conseillère scientifique en chef, ma mission est de servir de pont entre les citoyens et citoyennes de Sainte-Marthe et le milieu académique. Animer ce conseil scientifique est un privilège, car cela me permet de contribuer directement à éclairer les décisions municipales. Sainte-Marthe, comme de nombreuses municipalités de petite taille, fait face à des défis de plus en plus complexes. Rendre accessibles les résultats de la recherche, les avancées technologiques et les connaissances de pointe peut véritablement influencer les solutions envisagées et aider à faire des choix éclairés qui répondent efficacement aux besoins locaux. », indique pour sa part Janie Masse-Dufresne, conseillère scientifique en chef, municipalité de Sainte-Marthe.
Ce processus permettra de définir les domaines scientifiques clés et de constituer un groupe d’experts et d’expertes pour contribuer au conseil. Parmi les priorités identifiées figurent déjà les impacts du changement climatique, la gestion durable de l'eau, la transition énergétique et le développement d'infrastructures résilientes.
Le développement du site institutionnel de l’ÉTS à Sainte-Marthe ancre le conseil scientifique dans une approche réactive de proximité, en assurant la présence régulière de chercheurs et chercheuses sur le territoire de la municipalité.
« Avec la nomination de Janie Masse-Dufresne à titre de conseillère scientifique en chef, la municipalité de Sainte-Marthe s’offre l’accès à tout un réseau d’expertises pour soutenir sa prise de décision, au profit des citoyens et citoyennes de son territoire. Je suis ravi de constater de quelle manière Sainte-Marthe et l’École de technologie supérieure ont développé un modèle adapté à leur histoire et à leurs besoins, alliant recherche et conseil scientifique de manière fluide et transparente », conclut Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec.
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