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Lors d'une consultation publique

Une école anglophone à Saint-Polycarpe: les détails dévoilés

durée 18h00
17 avril 2025
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Ce mercredi 16 avril, la Municipalité de Saint-Polycarpe tenait une séance d’information citoyenne. Celle-ci visait à transmettre à la population tous les détails entourant la possible implantation d’une école primaire de la Commission scolaire Lester-B. Pearson sur le territoire municipal. Un projet qui serait au coeur d’un partenariat important entre les deux entités selon des intervenants rencontrés sur place.

« Par le passé, on s’est fait reprocher par certains citoyens de manquer de transparence face aux informations partagées en lien avec des dossiers municipaux. Cette fois-ci, on a décidé de tenir cette séance d’information publique à laquelle participe des interventions de la Commission scolaire, des employés municipaux et de représentants de l’entreprise GESPRO groupe conseil qui serait chargé de prolonger la rue des Loisirs et les infrastructures sur celle-ci. L’objectif était de réunir tout le monde sous un même toit afin de répondre à toutes les questions ou interrogations des citoyens et de démystifier certaines fausses informations sur le dossier. Par exemple, il faut de dire que les écoles ne paient pas de taxes municipales. Jusqu’à présent, la réponse citoyenne est bonne et les gens sont au rendez-vous», indiquait le directeur général de Saint-Polycarpe Éric Lachapelle à Néomédia lors notre passage sur place.

Le projet en question consiste en l’implantation d’une école primaire qui aurait une capacité d’accueil de 504 élèves répartis dans 21 classes. L’édifice sera partie prenante d’un nouveau quartier qui abriterait, au minimum, 155 résidences. L’école occupera la place de 43 résidences si elle se concrétise. L’établissement, sera affilié à la Commission scolaire anglophone Lester-B. Pearson et accueillera aussi des classes préscolaires de maternelle 4 ans.

« Comme dans tous nos établissements scolaires, il y aura, dans cette école, une immersion française entre 50% et 85% pour nos élèves. On va y enseigner autant l’anglais que le français. Rappelons que pour pouvoir étudier dans une école anglophone, un enfant doit avoir un parent ou grand-parent qui l’a fait dans le passé. L’ouverture de cette école viserait à alléger les autres écoles existantes en accueillant une partie de leur clientèle qui vient de la région comme Saint-Polycarpe, Saint-Clet, Sainte-Marthe, Sainte-Justine-de-Newton et Saint-Télesphore. Je tiens à rassurer les citoyens, l’école Soulanges de Saint-Télesphore ne fermeras pas ses portes si cette école voit le jour. Nous sommes conscients de son histoire et on ne veut aucunement qu’elle cesse ses activités », précisait Simone Viger, responsable des communications au sein de la Commission scolaire Lester-B. Pearson.

Une entente qui profiterait aux citoyens

Si l’arrivée d’une nouvelle école sur le territoire municipal peut soulever des inquiétudes chez certains citoyens, il faut noter que la population pourrait en tirer certains bénéfices.

« On l’a vu dans l’actualité, certaines localités du Québec sont mécontentes d’avoir été obligée de donner un terrain à leur commission scolaire pour des fins de construction d’une école. Ici, on a décidé de venir voir le coup et de négocier avec la Commission scolaire pour que notre partenariat soit gagnant autant pour lui que pour nous. Après plusieurs discussions et négociations, nous présentons le résultat de notre entente aux citoyens aujourd’hui. Si la nouvelle école voit le jour sur notre territoire, elle abritera une bibliothèque, un double gymnase avec vestiaires, une cafétéria multifonctionnelle, un stationnement et une cour d’école, un terrain de pickleball et de basketball, de même que des modules de jeux pour enfants, qui pourront être utilisés par les citoyens en dehors des heures d’école, et ce, pour une durée de 20 ans minimum», précisait Marie-Catherine Hamel de la Municipalité de Saint-Polycarpe.

Fait intéressant: 90 nouveaux emplois seraient crées à Saint-Polycarpe si l'école voit le jour, en plus de nombreuses retombées économiques pour les commerçants locaux. 

Un échéancier de 3 à 5 ans

L’échéancier envisagé pour l’arrivée de la nouvelle école est de 3 à 5 ans. Le prolongement de la rue des Loisirs pourrait se faire beaucoup plus rapidement selon l’entreprise Gespro Groupe Conseils qui serait responsable des travaux.

Selon les représentants de l’entreprise qui participaient à la séance d’information publique, les travaux consisteraient à prolonger la rue sur une distance de 200 mètres et le chantier être réalisé en deux mois maximum, soit une soixantaine de jours de travaux.

Et l’aspect financier dans tout ça?

L’une des préoccupations le plus souvent exprimées lors de la séance concernait l’aspect financement du projet. Est-ce que ce serait plus rentable d’accueillir une école ou 43 maisons supplémentaires dans le nouveau quartier qui verra le jour sur le prolongement de la rue des Loisirs?

« Ce serait plus avantageux d’accueillir l’école. Selon nos estimations, celle-ci rapportera, dans les coffres de la municipalité, une somme tenant lieu de taxes de 189 918$ par année. Pour leur part, les 43 résidences permettraient à la localité de recevoir des taxes équivalentes à 131 757$ par année. Il ne faut pas oublier que la Commission scolaire prendrait en charge, pendant 20 ans, les dépenses relatives aux salaires et à la location de locaux de la bibliothèque qui sont de l’ordre de 42 000$. De plus, elle prévoit également des services additionnels offerts aux citoyens pour un montant de 85 713 $ par année», ajoutait Mme Hamel.

Parmi les économies anticipées par la Municipalité si l’école s’établit sur son territoire, on peut nommer les items suivants:

- Salaire de la technicienne en documentation,

- Salaire de la préposée à la bibliothèque;

- Salaire du personnel pour l’ouverture et la fermeture du bâtiment;

- Des ajouts technologiques sont prévus et inclus dans l’utilisation.

Pour les curieux, la valeur moyenne d’une maison à Saint-Polycarpe est de 323 053$.

Sur le compte de taxes, les contribuables ne verraient aucune différence puisque le projet serait autofinancé. « Le coût du règlement d’emprunt qui le financerait serait de 213 600$ par année pour les 20 prochaines années. L’école continuerait de payer ses taxes à la Municipalité après l’échéance du règlement d’emprunt», poursuivait-elle.

Quelles sont les prochaines étapes?

Quatre dates importantes sont à retenir dans ce dossier. Les voici:

- 12 mai: Avis de motion déposé au conseil municipal et publication d’un projet de règlement d’emprunt;

- 9 juin: adoption du règlement;

- 10 juin: Avis public d’adoption du règlement et avis public annonçant la tenue du registre;

- 19 juin: Journée de tenue du registre de 9h à 19h. Si 232 signatures sont recueillies, un référendum pourrait être organisé afin de décider du sort du projet.

« Si la population vote contre le règlement d’emprunt lors d’un éventuel référendum, la Municipalité ne pourra pas procéder à l’achat du terrain avec cet emprunt. Plusieurs scénarios pourront alors se produire. On pourrait trouver un autre terrain adéquat qui pourrait être accepté par la population. Le projet pourrait être également retravaillé et renégocié avec la CSLBP pour mieux correspondre aux besoins des citoyens. Il faut garder en tête que si le besoin d’une école est jugé critique, le gouvernement a plusieurs leviers pour faire avancer le projet et que la municipalité pourrait devoir trouver une autre source de financement à même ses ressources internes», concluait M. Lachapelle.

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