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Il provient de quatre anciens étudiants de l'institution scolaire

Un don de près de 5 000$ pour la Fondation du Cégep de Valleyfield

durée 15h00
30 janvier 2024
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Ginette  Brisebois
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Par Ginette Brisebois

« Au départ, l’objectif était d'amasser 1000 $. On avait déjà 400 $ sur la table et on avait presque atteint la moitié. On s’est rendu jusqu’à 4 600 $ », explique Aurèle Leroux, un des membres de ce groupe d’anciens élèves de 1964 du Cégep de Valleyfield, alors que l’institution était connue sous le nom de Séminaire de Valleyfield de 1925 à 1967.

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C’est dans le cadre des activités entourant le 60e anniversaire de ce groupe d’étudiants qu’ils ont créé un comité pour rendre disponible un fonds alloué à de nouvelles bourses pour la Fondation du Cégep de Valleyfield.

La somme de 4 600 $ sera répartie comme ceci :

C’est dans le cadre des activités entourant le 60e anniversaire de ce groupe d’étudiants qu’ils ont créé un comité pour rendre disponible un fonds alloué à de nouvelles bourses pour la Fondation du Cégep de Valleyfield.

- Une bourse de persévérance pour le programme de techniques d’éducation spécialisée de 2200 $ distribué au boursier sur trois ans;

- Trois bourses d’excellence de 800 $ en Arts, Lettres et Communications pour un total de 2400 $. Ces trois bourses seront données à la fin de la deuxième année du programme.

Donner au suivant

Ils espèrent que leur initiative va inspirer d’autres anciens étudiants du cégep à faire un don à la fondation pour ainsi donner au suivant.

« Ce n’est pas nécessairement pour remettre à quelqu’un qui est performant, mais à une personne qui a de la résilience, quelqu’un qui veut. On est mal placés pour juger ça, donc ce sera aux enseignants de faire ces choix-là », laisse entendre M. Leroux à propos des étudiants qui pourront bénéficier de ces nouvelles bourses.

Ce qu’ils conseillent aux étudiants d’aujourd’hui : persévérer. Selon ces hommes âgés de 79 à 82 ans, il faut consacrer le maximum de temps aux études collégiales.

Une histoire d’entraide et d’amitié

À la lueur des témoignages d’Aurèle Leroux, de Gilles Sauvé et de Marc Montpetit, ils s’entendent tous à dire que si un prêtre ou un membre de leur famille ne les avaient pas aidés financièrement, ils n’auraient pas pu faire les études classiques. Ces trois donateurs ont choisi la vocation de l’enseignement. Ils sont environ 35 anciens élèves du séminaire qui se rencontrent plusieurs fois par année pour vivre des moments de camaraderie et se rappeler de beaux souvenirs, en lien avec le temps passé dans cette institution d’enseignement. En offrant cette somme d’argent, leur objectif est de transmettre l’importance d’accorder du temps à ses études.

« Plusieurs d’entre nous ont été aidés pour les études. On ne vient pas de famille riches, indique Marc Montpetit, professeur de sociologie à la retraite. En 1964, les frais de scolarité étaient de 500 $, raconte ce dernier. Comme le séminaire était associé à la vocation de la prêtrise, les étudiants étaient souvent appuyés par le prêtre de la paroisse. Si on faisait la vaisselle avec les sœurs, on soustrayait 100 $ des frais de scolarité », se souvient M. Montpetit.

D’ailleurs, tous les membres du groupe ont fait des études universitaires. « Je pense que tout le monde a apprécié son temps au collège à cause de la gang » croit M. Leroux, ancien enseignant et directeur d’école à la retraite. « Moi, c’est encore ma gang, j’ai un attachement. »

D’une époque à l’autre

À leur époque, ils apprenaient le latin, le grec et d’autres matières qui ne sont plus inscrites au cursus scolaire actuel. « On avait du plaisir à vivre ensemble, d’autant plus que chaque classe organisait des sports. On sortait quatre fois par année et les fins de semaine, on devait jouer en gang », raconte M. Leroux. « Il n’y avait pas de télévision à cette époque », renchérit M. Montpetit. Les activités parascolaires étaient une façon pour eux d’avoir une vie parallèle aux études.

En tant qu’ancien professeur de sociologie, M. Montpetit fait valoir qu’il y a une fausse perception qui circule dans les mentalités de la population. Ceux qui ont fait des études classiques n’étaient pas nécessairement des gens aisés, puisque selon ses recherches, 40 à 50 % des parents de ces étudiants étaient agriculteurs, relate M. Montpetit. L’agriculture dans les années 1940, ce n’était pas payant. Dans les séminaires de campagne comme Salaberry-de-Valleyfield, les étudiants n’avaient pas grandi dans des familles fortunées, rend-il compte.

À propos de la Fondation du Cégep de Valleyfield

La Fondation distribue chaque année l’équivalent de 154 000 $ en bourses à la population étudiante du Cégep de Valleyfield. L’organisation a pour objectif principal de soutenir les étudiants dans la réussite de leurs projets pédagogiques ainsi que de:

- Oeuvrer au développement du Cégep selon les aspirations;

- Contribuer au rayonnement local, régional, national et international du Cégep;

- Contribuer à l’amélioration des lieux destinés à la communauté collégiale.

Bas de vignette de la photo :

Yves Trottier, directeur général de la Fondation du Cégep de Valleyfield, Aurèle Leroux, Marc Montpetit et Gilles Sauvé, membres du groupe d’anciens étudiants qui ont fréquenté le Séminaire de Valleyfield en 1964.

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