Du 2 au 6 janvier dernier
Une troisième participation au Parlement étudiant pour une résidente de Vaudreuil-Dorion
Une résidente de Vaudreuil-Dorion, Éloïse Bricault, étudiante en linguistique à l’Université de Montréal, a débuté l’année 2024 de belle façon, soit en participant du Parlement étudiant. L’initiative qui rassemble annuellement des citoyens des quatre coins de la province prend place à l’Assemblée nationale, là même où siègent les 125 députés du Québec.
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Pour la jeune femme, il s’agissait d’une troisième participation à cette démarche, sa première remontant à l’époque où elle étudiait en 4e secondaire. Cette fois-là, elle jouait le rôle d’une députée. L’année dernière, elle incarnait une critique de l’opposition officielle chargée de bonifier et de changer des éléments dans un projet de loi soumis par le parti au pouvoir.
Cette année, elle incarnait une élue qui portait un projet de loi, un rôle qu’elle a assumé avec tout ce qu’il comporte. C’est-à-dire qu’elle a dû rédiger, avec l’aide d’une équipe, un projet de loi de 10 pages, document qu’elle a ensuite présenté au Salon bleu du Parlement du Québec.
Ce projet de loi portait sur le «third place» ou le tiers-lieu comme on l’appelle en français. « C’est un lieu qui fait référence à un environnement social qui n’est ni la maison ni le travail, mais qui est important pour que les individus puissent se rencontrer, se réunir et échanger de façon informelle. J’ai eu environ un mois pour faire la rédaction du projet de loi en empruntant le jargon législatif. Ç’a été un véritable défi pour moi, car j’étudie en linguistique et non pas en sciences politiques ou en droit. Fort heureusement, j’ai eu l’aide d’une équipe géniale pour y arriver », lance-t-elle au bout du fil.
Non seulement Éloïse a pu en faire la rédaction, mais elle a aussi pu le faire dans le délai demandé, en même temps que sa mi-session universitaire, une période qui peut s’avérer chargée. Mais elle est loin de s’en plaindre puisque la participation au parlement étudiant est volontaire et non obligatoire.
La simulation parlementaire la plus réaliste au Québec
Sur son site Internet, le parlement étudiant qui a lieu chaque année du 2 au 6 janvier, indique qu’à tour de rôle durant la simulation, chacun des caucus parlementaires occupe le rôle du gouvernement et celui de l’opposition officielle.
Ainsi, chaque participant peut vivre l’expérience des deux côtés de la chambre. Chaque caucus présente, pendant son tour au gouvernement, trois projets de loi, un budget et un projet de livre blanc. Chaque projet de loi est critiqué par un critique officiel, vis-à-vis du ministre dans l’opposition officielle.
Fait intéressant: tous les participants sont assermentés lors de leur première soirée à l’instar des politiciens qui sont élus au terme d’une campagne électorale. Les étudiants sont invités à tour de rôle à prêter serment, le tout sous l’égide d'un Lieutenant-gouverneur. Chaque chef parlementaire nomme, lors de son tour au Gouvernement, les membres de son cabinet ministériel.
Pendant la simulation, les participants expérimentent plusieurs éléments du système politique d’ici, tels que l’assermentation, la période de questions, le discours, les déclarations ministérielles, le dépôt et vote de projets de loi, les commissions parlementaires et les crises sociales.
Pour Éloïse, le fait que la simulation prenne place au Parlement, lieu où siègent les élus du Québec pendant la session parlementaire, est un plus dans l’expérience. Les participants sont même soumis au code vestimentaire des élus.
Est-ce que Éloïse recommande cette expérience? « Oui et non. Il faut vraiment savoir dans quoi on s’embarque. Ce sont de longues journées et une semaine très enrichissante, mais très prenante. Si le participant est conscient de cela, il devrait pouvoir en profiter au maximum. C’est très cool. Je suis chanceuse d'avoir pu jouer différents rôles des deux côtés du Salon bleu. J'ai pu voir les deux côtés de la médaille», résume-t-elle.
Quel moment a-t-elle préféré pendant sa semaine à Québec? « Les commissions parlementaires. On se réunissait le soir à notre hôtel pour débattre d’un projet de loi de façon constructive et dans le respect. On se demandait ce que l’on gardait, ce que l’on retirait le tout dans un esprit de conciliation et de dialogue. Nous avions tous la volonté de faire avancer le débat et pas juste de faire une confrontation d’idées et d’opinions. »
Est-ce que Éloïse aimerait faire de la politique plus tard? « Pas en tant que tel. J’aimerais plus me diriger en francisation pour mettre en pratiques les connaissances acquises en linguistique. J’ai participé au parlement étudiant pour bonifier mon expérience universitaire», conclut-elle.
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