Si les négociations en cours ne débloquent pas
Trois jours complets de grève à venir au Cégep de Valleyfield
Néomédia s’est rendu au Cégep de Valleyfield ce lundi en matinée pour rencontrer les trois représentants des syndicats concernés, soit Guillaume Robidoux, Marie-Claude Théorêt et Bianca Leblanc
Près de 200 enseignants du Cégep de Valleyfield exerçaient ce moyen de pression jusqu’à midi, ce qui a eu des impacts sur le calendrier scolaire des étudiants de l’institution collégiale
À l’instar des enseignants du primaire et des travailleurs de la santé, les employés du Cégep de Valleyfield étaient en grève en ce lundi 6 novembre. Néomédia s’est rendu sur les lieux pour rencontrer les trois représentants des syndicats concernés, soit Guillaume Robidoux, Marie-Claude Théorêt et Bianca Leblanc.
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Près de 200 enseignants du Cégep de Valleyfield exerçaient ce moyen de pression jusqu’à midi, ce qui a eu des impacts sur le calendrier scolaire des étudiants de l’institution collégiale.
« On a entamé les négociations avec le gouvernement en octobre 2022 alors que notre contrat de travail venait à échéance en mars 2023. Plus d’un an plus tard, rien n’est réglé et selon les échos que j’en ai, le gouvernement fait tout pour faire piétiner le dossier et ne pas parvenir à une entente. Il n’y a pas d’accueil de nos propositions et aucune écoute. On s’enlise même sur des sujets sur lesquels on se rejoint facilement habituellement », résumait M. Robidoux, président du Syndicat de l’enseignement du Cégep de Valleyfield.
De son point de vue, le gouvernement est stratégique dans ses propositions. « Il veut diviser les troupes. Il nous demande de sacrifier les travailleurs qui ont 35 ans de service à l’âge de 57 ans en retardant l’âge de la retraite de deux ou trois ans. Dans leur dernière offre du 29 octobre dernier, la partie patronale a bien démontré qu’elle voulait diviser le front commun en bonifiant certaines classes d’emplois plus que d’autres. »
Que ce soit pour le Syndicat de l’enseignement, le Syndicat des employés de soutien ou le Syndicat des professionnels du Cégep de Valleyfield, le principal enjeu qui retarde la signature d’une nouvelle entente de travail est sur le plan salarial. « Le gouvernement veut nous appauvrir avec leur dernière offre de 10,3 % sur cinq ans. C’est ridicule. C’est vraiment cette proposition qui ne passe pas. »
Si aucune entente n’est conclue dans les deux prochaines semaines, trois journées de grève complètes se tiendront les 21, 22 et 23 novembre prochains. Celles-ci auront pour conséquence l’annulation des cours offerts au Cégep de Valleyfield.
« Sur le plan salarial, on aimerait obtenir pour la première année un montant basé sur l’Indice des prix à la consommation plus 3%. Sur trois ans, nous aimerions obtenir l’IPC plus 9% au total. C’est ce qui nous semble raisonnable. Il est temps que le gouvernement prenne soin de ceux qui ont pris soin des autres pendant la pandémie et ont continué d’offrir des services en santé et en éducation. Et cela vaut aussi localement. Le Cégep ne nous autorise pas à utiliser ses salles de bain lors de nos actions de grève. Prendre soin des autres, c’est faire des offres respectueuses. Le salaire moyen de l'ensemble des salariés du Front commun est de 44 000$. On ne va pas travailler dans les services publics pour devenir riche" », concluait-il.
De leur côté, ses deux collègues féminines abondaient dans le même sens. « J’espère que les deux prochaines semaines laisseront au gouvernement l’espace suffisant pour en venir à une entente satisfaisante avec nos syndicats. Il faut qu’il révise son offre », soutenait Marie-Claude Théôret, coprésidente du Syndicat des professionnels du Cégep de Valleyfield qui compte une trentaine de membres dont des conseillers pédagogiques, des conseillers à la vie étudiante et des orienteurs.
« L’offre salariale actuelle du gouvernement est ridicule, rien de moins. Le gouvernement veut aussi s’attaquer à nos régimes de retraite, ce qui est inconcevable. Pour nous, il s’agit de mesures de détention pour nous forcer à rester au travail plus longtemps », terminait pour sa part, Bianca Leblanc, coprésidente du syndicat de soutien qui représente une centaine d’employés du Cégep de Valleyfield qui travaillent comme manœuvre, concierge ou agent de soutien administratif.
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