Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Si les négociations en cours ne débloquent pas

Trois jours complets de grève à venir au Cégep de Valleyfield

durée 13h15
6 novembre 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Marie-Claude Pilon
email
Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

À l’instar des enseignants du primaire et des travailleurs de la santé, les employés du Cégep de Valleyfield étaient en grève en ce lundi 6 novembre. Néomédia s’est rendu sur les lieux pour rencontrer les trois représentants des syndicats concernés, soit Guillaume Robidoux, Marie-Claude Théorêt et Bianca Leblanc.

À lire également: 

Négociations: Les syndicats sont prêts à entamer un 72 heures de grève

Trois jours complets de grève à venir au Cégep de Valleyfield

« Si le gouvernement ne veut pas mettre les parents dans le trouble, la balle est dans son camp »

Le SCFP souhaite un nouveau contrat de travail avant la grève prévue les 21,22 et 23 novembre

Une première grève en près de 25 ans pour les membres de la FIQ

Près de 200 enseignants du Cégep de Valleyfield exerçaient ce moyen de pression jusqu’à midi, ce qui a eu des impacts sur le calendrier scolaire des étudiants de l’institution collégiale.

« On a entamé les négociations avec le gouvernement en octobre 2022 alors que notre contrat de travail venait à échéance en mars 2023. Plus d’un an plus tard, rien n’est réglé et selon les échos que j’en ai, le gouvernement fait tout pour faire piétiner le dossier et ne pas parvenir à une entente. Il n’y a pas d’accueil de nos propositions et aucune écoute. On s’enlise même sur des sujets sur lesquels on se rejoint facilement habituellement », résumait M. Robidoux, président du Syndicat de l’enseignement du Cégep de Valleyfield.

De son point de vue, le gouvernement est stratégique dans ses propositions. « Il veut diviser les troupes. Il nous demande de sacrifier les travailleurs qui ont 35 ans de service à l’âge de 57 ans en retardant l’âge de la retraite de deux ou trois ans. Dans leur dernière offre du 29 octobre dernier, la partie patronale a bien démontré qu’elle voulait diviser le front commun en bonifiant certaines classes d’emplois plus que d’autres. »

Que ce soit pour le Syndicat de l’enseignement, le Syndicat des employés de soutien ou le Syndicat des professionnels du Cégep de Valleyfield, le principal enjeu qui retarde la signature d’une nouvelle entente de travail est sur le plan salarial. « Le gouvernement veut nous appauvrir avec leur dernière offre de 10,3 % sur cinq ans. C’est ridicule. C’est vraiment cette proposition qui ne passe pas. »

Si aucune entente n’est conclue dans les deux prochaines semaines, trois journées de grève complètes se tiendront les 21, 22 et 23 novembre prochains. Celles-ci auront pour conséquence l’annulation des cours offerts au Cégep de Valleyfield.

« Sur le plan salarial, on aimerait obtenir pour la première année un montant basé sur l’Indice des prix à la consommation plus 3%. Sur trois ans, nous aimerions obtenir l’IPC plus 9% au total. C’est ce qui nous semble raisonnable. Il est temps que le gouvernement prenne soin de ceux qui ont pris soin des autres pendant la pandémie et ont continué d’offrir des services en santé et en éducation. Et cela vaut aussi localement. Le Cégep ne nous autorise pas à utiliser ses salles de bain lors de nos actions de grève. Prendre soin des autres, c’est faire des offres respectueuses. Le salaire moyen de l'ensemble des salariés du Front commun est de 44 000$. On ne va pas travailler dans les services publics pour devenir riche" », concluait-il.

De leur côté, ses deux collègues féminines abondaient dans le même sens. « J’espère que les deux prochaines semaines laisseront au gouvernement l’espace suffisant pour en venir à une entente satisfaisante avec nos syndicats. Il faut qu’il révise son offre », soutenait Marie-Claude Théôret, coprésidente du Syndicat des professionnels du Cégep de Valleyfield qui compte une trentaine de membres dont des conseillers pédagogiques, des conseillers à la vie étudiante et des orienteurs.

« L’offre salariale actuelle du gouvernement est ridicule, rien de moins. Le gouvernement veut aussi s’attaquer à nos régimes de retraite, ce qui est inconcevable. Pour nous, il s’agit de mesures de détention pour nous forcer à rester au travail plus longtemps », terminait pour sa part, Bianca Leblanc, coprésidente du syndicat de soutien qui représente une centaine d’employés du Cégep de Valleyfield qui travaillent comme manœuvre, concierge ou agent de soutien administratif.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


12 décembre 2024

Le Cégep John-Abbott soutenu par l'ECAIT

Le Cégep John Abbott a récemment reçu une subvention de ECAIT Canada (Éducation coopérative et apprentissage intégré au travail) pour venir en aide à un peu plus de 60 apprenants adultes. La subvention a été accordée pour le projet intitulé Expérience de stage (AIT) pour les apprenants adultes inscrits à des programmes techniques intensifs ...

6 décembre 2024

Une aide financière de 236 003$ pour embellir quatre cours d'école dans Soulanges

Afin d’offrir aux élèves un environnement extérieur stimulant, la députée de Soulanges, Marilyne Picard, annonce, au nom du ministre de l’Éducation, M. Bernard Drainville, un investissement de 236 003 dollars pour permettre la réalisation de quatre projets d’amélioration de cours d’école dans la circonscription de Soulanges. Ces projets ...

6 décembre 2024

Deux demi-journées de grève dans les milieux de garde en milieu familial

Les membres des Alliances des intervenantes en milieu familial (ADIM) du Suroît affiliées à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) du Suroît annoncent deux demi-journées de grève qui se tiendront la semaine prochaine. Elles sont prévues le jeudi 12 décembre et le mardi 17 décembre prochains.  L’ADIM SUROÎT est une ...

app-store-badge google-play-badge