Un défi d’organisation
Trop tard pour les bals de finissants dans la région
Une semaine après que le gouvernement a annoncé la tenue des bals des finissants pour les jeunes du secondaire à compter du 8 juillet, plusieurs directions d’écoles, dont celles du Centre de services scolaires des Trois-Lacs (CSSTL) conserveront leur plan initial jugeant qu’il est trop tard pour organiser un bal des finissants.
« Les écoles ne peuvent pas le faire en dedans d’un mois », lance Nina Bélanger, présidente du conseil d’établissement de l’école secondaire du Chêne-Bleu et représentante du comité de parents du CSSTL.
La 8 juillet a été déterminé par la Santé publique puisque la majorité des jeunes du secondaire devrait avoir reçu leur première dose d'ici cette date.
Toutefois, l’organisation d’un bal des finissants peut prendre des mois. Il faut trouver un emplacement à l’extérieur pour 250 personnes, un traiteur, de la musique, avoir du personnel, etc. Le délai octroyé par le gouvernement est alors jugé irréaliste pour plusieurs.
Les directions d’écoles des trois écoles secondaires du CSSTL ont donc pris la décision de maintenir les activités prévues, c’est-à-dire des événements à même leurs établissements afin de souligner la fin du parcours scolaire des étudiants.
« Ils font vraiment quelque chose de bien comparativement à l’année passée où ils n'ont pratiquement rien eu », témoigne Mme Bélanger. Il s’agira essentiellement d’une journée des finissants avec une remise des diplômes, des fêtes par bulles-classes, des décorations, un goûter et d’autres activités en fonction des écoles.
« Tout était organisé à l’avance pour le 23 juin. C’est bien beau l’annonce de M. Legault et de M. Arruda de pouvoir faire des bals le 8 juillet, mais tout le monde est en congé », ajoute-t-elle. La tenue d’un bal nécessiterait donc du temps supplémentaire ou que ce soit sous la responsabilité des parents, une façon de faire peu envisageable pour Mme Bélanger.
« Des petits partys »
« Il y aura quand même un après-bal ou des partys entre amis de toute façon. Ce ne sera pas un gros groupe, mais des petits », indique Mme Bélanger.
Pour Camille*, étudiante en secondaire cinq dans une école de la région, un bal en juillet est saugrenu. « On va déjà être en congé et je vais être passée à autre chose d’ici là. C’est bien beau le secondaire, mais on a hâte que ça finisse », soutient-elle.
Cette dernière prévoit se baigner dans sa piscine et faire un feu de camp avec ses amis le soir même de la journée des finissants. « Pour moi, le bal, c’est de passer du temps avec mes amis avant le cégep, pas le monde dont je n’ai jamais parlé », précise-t-elle.
Même son de cloche du côté de Mme Bélanger qui a d’ailleurs une fille en secondaire cinq actuellement. Celle-ci dit avoir organisé avec des parents une façon de souligner cet événement avec entre autres une séance photo professionnelle avec robes de bal et habits chics.
Mme Bélanger explique aussi que ce sera la fête nationale dans les jours suivants et que d’autres assouplissements auront lieu le 25 juin prochain. La région tombera fort probablement en zone verte le 28 juin, des circonstances propices pour des rassemblements entre amis.
Vos réactions
À la suite de l’annonce de M. Legault, Néomédia avait lancé la question de la semaine sur ce que les gens pensaient de la tenue des bals de finissants.
Plus de la moitié des répondants, soit 55%, estimaient que c’était une bonne nouvelle pour les jeunes. Certains, à la hauteur de 18% ont néanmoins indiqué que le masque devrait être exigé.
D’autres pensent finalement que c’est une décision risquée, soit 23%. Rappelons qu’il s’agit d’un sondage maison auquel un peu plus d’une vingtaine de personnes ont participé.