Négociations des conventions collectives du secteur public
Le personnel de soutien du CSSTL manifeste
Plus de 200 membres du Syndicat du personne de soutien du Centre de services scolaire des Trois-Lacs (SPSTL-CSQ) ont manifesté, ce mardi devant les bureaux administratifs du Centre de service, dans le cadre d’une première journée de grève.
Rappelons qu’en janvier, le syndicat s’est prononcé en faveur de la tenue de cinq jours de débrayage. D’ailleurs, en l’absence des membres du personnel de soutien, le Centre de services scolaire s’est vu dans l’obligation de suspendre l’ensemble de ses activités pour la journée de la grève. « Le fait que le CSSTL ait fermé ses établissements le temps de la grève en dit long sur l’importance du personnel de soutien non? », lance d’entrée de jeu, le président de la cellule syndicale locale, Éric Vézina.
« Nos membres sont outrés de voir que le gouvernement oublie le personnel de soutien. Il se tue à dire, depuis le début de la pandémie que nous sommes des anges gardiens, mais quand vient le temps de négocier, il nous oublie », déplore le président. Pour Éric Vézina, il est inconcevable qu’après 50 rencontres, aucun mandat n’ait été octroyé aux négociateurs du gouvernement.
« On a fait preuve d’une bonne foi exemplaire depuis le début des négociations. On a innové dans les manières de faire, on a proposé des solutions aux problématiques qu’on soulevait et on a même accepté de négocier en mode exploratoire sous cloche de verre. Mais il faut être deux pour danser, et c’est le moment pour monsieur Legault de sortir ses claquettes », renchérit Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.
8% sur trois ans
Pour Éric Vézina, l’augmentation présentée à la population par le gouvernement Legault, soit 8% sur trois ans n’est pas représentative de la réalité. « En fait, le gouvernement inclut dans le 8% des montants forfaitaires, donc des montants non récurrents et qui ne peuvent être comptabilisés dans notre régime de retraite. En réalité, si l’on exclut les forfaitaires, l’augmentation est de 5% sur trois ans. C’est bien moins que l’augmentation du coût de la vie », dénonce le président.
Depuis plusieurs années, le personnel de soutien scolaire connait des problèmes de rétention et d’attraction. « Les conditions de travail se sont détériorées au fil du temps et elles doivent être améliorées. Une réduction de la charge de travail et des mesures pour contrer la pénurie de main-d’œuvre doivent aussi être mises en place rapidement. Nous voulons des changements et des améliorations à la hauteur des attentes de nos membres. Le personnel de soutien scolaire absent maintenant... imaginez tout le temps! Ça prend de vraies conditions gagnantes pour attirer et maintenir le personnel dans les établissements selon le président du syndicat. Nous avons des gens dévoués et qualifiés et ils doivent être reconnus à leur juste valeur ».
Pour M. Vézina, le message est clair: « sans conditions ni salaires décents nous ne sommes pas en mesure d’offrir des services de qualité aux élèves. »
Rappelons que les négociateurs de la FPSS-CSQ ont tenté de dénouer l’impasse aux tables de négociations de plusieurs manières depuis un an et demi, allant même jusqu’à provoquer un blitz de négociation avec le gouvernement, et en révisant leurs demandes salariales.
Bien qu’aucune date n’ait été confirmée pour la tenue d’une seconde journée de débrayage, Éric Vézina conclut qu’en l’absence d’une entente, d’autres grèves sont à prévoir.
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