« Avec le carnaval Roberge, l’éducation perd des plumes ».
Les syndicats de Vaudreuil-Soulanges manifestent
Plus de 200 travailleurs de 12 syndicats du réseau scolaire de la CSQ, dont des membres du Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil (SERV) ont bravé le froid lundi matin pour participer à deux marches carnavalesques sous le thème « Avec le carnaval Roberge, l’éducation perd des plumes ».
Premier arrêt devant le bureau de circonscription de la députée caquiste, Chantal Soucy, à Saint-Hyacinthe. Puis un second au bureau de circonscription du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
« Les membres nous disent clairement qu’ils sont exaspérés de la situation qui prévaut et qu’ils veulent que ça bouge aux tables de négociation. La situation en éducation était déjà difficile avant la pandémie, et les besoins sont encore plus criants qu’avant, surtout dans le contexte de pénurie de personnel que l’on connait. On doit avoir de meilleures conditions de travail pour faire réussir nos élèves, attirer une relève et garder nos enseignants en poste », a déclaré madame Véronique Lefebvre, présidente du SERV-CSQ.
Rappelons qu’en janvier dernier, les quelque 1180 membres du SERV se sont prononcés en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à cinq jours si le gouvernement n’injecte pas des sommes additionnelles et s’il n’envoie pas un message clair aux négociateurs patronaux.
En négociations depuis plus d’un an, le personnel enseignant réclame l’ajout de classes spécialisées, plus de services aux élèves en difficulté. Il exige aussi un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et un meilleur soutien pour les enseignants en début de carrière. « Il ne se passe rien aux tables de négociations et les professeurs sont à bout. Le gouvernement dit que l’éducation est sa priorité, mais ne se préoccupe pas du bien-être des enseignants. Il ne veut pas injecter de l’argent, il ne fait qu’alourdir la tâche des enseignants. La cour est pleine. Les professeurs ne vont pas accepter les offres du gouvernement, ça, c’est clair », ajoute la présidente du SERV.
Selon Mme Lefebvre, les moyens de pression pourraient s’accentuer au cours des prochaines semaines. « Nous nous dirigeons doucement vers des moyens de pression plus lourds. S’il faut aller jusqu’à la grève, nous le ferons », conclut-elle.
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