67% des membres se sont dit en accord avec une telle mesure
Les enseignants du SERV votent en faveur de la grève
C'est lors d'une assemblée générale virtuelle qui s'est tenue mardi, que les quelque 1180 membres du Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil (SERV-CSQ) se sont prononcés en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à cinq jours si le gouvernement n’injecte pas des sommes additionnelles et s’il n’envoie pas un message clair aux négociateurs patronaux.
« Les membres nous disent clairement qu’ils sont exaspérés de la situation qui prévaut et qu’ils veulent que ça bouge aux tables de négociation. C’est le gouvernement qui voulait négocier en temps de pandémie, alors qu’il le fasse et qu’il entende bien le message : les enseignantes et enseignants ne signeront pas la convention collective à rabais comme le gouvernement le propose. La situation en éducation était déjà difficile avant la pandémie, et les besoins sont encore plus criants qu’avant, surtout dans le contexte de pénurie de personnel que l’on connaît. On doit avoir de meilleures conditions de travail pour faire réussir nos élèves, attirer une relève et garder nos enseignants en poste », a déclaré madame Véronique Lefebvre, présidente du SERV-CSQ qui, rappelons-le, représente l’ensemble des enseignants des écoles primaires affiliées au Centre de services scolaire des Trois-Lacs.
Madame Lefebvre souligne que la population ne doit pas en vouloir aux enseignantes et enseignants s’ils vont en grève, car le seul responsable de ce moyen de pression, selon la présidente, c’est le gouvernement qui ne respecte pas ses promesses. « Advenant que nous allions en grève, il est important que la population comprenne que ce n’est pas de gaité de cœur. Personne ne souhaite perdre des journées de salaire. Si on le fait, c’est pour améliorer les services directs aux élèves et pour mettre de l’avant la fierté de notre profession », ajoute-t-elle.
Attirer la relève
Au-delà de revendiquer l’ajout de classes spécialisées, un allègement de la tâche et plus de services pour les élèves en difficulté, les membres du SERV aspirent à de meilleures conditions de travail qui viendront encourager la relève à se tourner vers le monde de l’éducation. « On veut attirer du personnel, mais tout passe par les conditions de travail. À l’Assemblée nationale, une motion en ce sens a été adoptée à l’unanimité. On veut que le gouvernement tienne ses promesses », poursuit la présidente du syndicat qui ajoute qu'une seconde motion visant l'élimination des six premiers échelons salariaux a aussi été approuvée par l'ensemble des membres de l'Assemblée nationale.
Rappelons que le personnel enseignant réclame également une diminution du nombre d’élèves par classe, de meilleurs salaires et un meilleur soutien pour les enseignants en début de carrière.
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