PANDÉMIE COVID-19
« Le ministre veut-il qu’on retourne au temps de la petite maison dans la prairie ? »

Par Salle des nouvelles
« Comment allons-nous enseigner ? » « Comment seront gérés les récréations, les dîners ? » « Comment les règles de distanciation sociale seront respectées ? » « Comment pourrons-nous nous assurer que tout le monde est en sécurité ? » Voilà ce que veut savoir la présidente du Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil (SERV), Véronique Lefebvre.
Le 19 mai prochain, plusieurs milliers d’élèves du primaire et du préscolaire de Vaudreuil-Soulanges retourneront en classe après un peu plus de deux mois d’arrêt en raison de la COVID-19. Si la situation inquiète de nombreux parents, elle ne laisse pas sans crainte la présidente du SERV, Mme Lefebvre.
« Nous avons tellement de questions qui sont toujours sans réponses. En ce moment, nous avons l’impression que le gouvernement laisse les équipes-écoles gérer, mais nous ne savons même pas quoi répondre à nos membres », déplore la présidente.
Des règles difficiles à appliquer
La présidente du SERV, s’explique mal comment la règle du deux mètres de distance entre les étudiants pourra être respectée. « En moyenne, les classes font entre 50 et 72 mètres carrés. Même avec 15 élèves, nous allons manquer de place dans les classes. Allons-nous devoir réaménager les classes? Mettre l’enseignant au centre et les élèves autour ? Les professeurs devront-ils toujours rester à leur bureau ? »
Plusieurs questions concernant le mode d’enseignement sont toujours sans réponses. « Devrons-nous laisser notre matériel de manipulation sur les tablettes ? Allons-nous retourner à un enseignement papiers-crayons ? Nous ne sommes plus là. Le ministre veut-il qu’on retourne au temps de la petite maison dans la prairie ? »
Des enseignants sans protection
Contrairement aux CPE, les enseignants ne seront pas dans l’obligation de porter un masque. C’est du moins ce qu’a annoncé le ministre Roberge lors de son point de presse. « En ne rendant pas obligatoires les masques, il met en danger le personnel. On comprend les risques de pénuries, mais en même temps, c’est une décision questionnable », ajoute Véronique Lefebvre. « Au primaire et surtout au préscolaire, il est extrêmement difficile d’appliquer les règles de distanciation sociale. Plusieurs professeurs sont inquiets en ce moment. »
Quoi qu’il en soit, ce retour en classe pour les élèves du primaire et du préscolaire apporte son lot de questionnement tant chez le personnel enseignant, que chez les parents. « Tout cela est très préoccupant et on espère avoir des réponses rapidement », conclut Véronique Lefebvre.
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