Il a été réalisé par un jeune citoyen de la région
Lancement réussi pour le documentaire sur l'anxiété La corde sensible
C'est ce vendredi 1er novembre en direct de l'école secondaire des Navigateurs de Saint-Zotique que Majorik Robert, jeune citoyen de la région passionné par le domaine du cinéma et des communications, présentait son documentaire sur l'anxiété. Intitulé La corde sensible met en vedette des jeunes, des enseignants et des intervenants de l'organisme Le Versant qui aborde cette problématique de santé qui touche de nombreuses personnes au quotidien.
« L'idée est arrivée dans ma tête au moment où je cherchais un nouveau projet. Mon objectif principal avec ce documentaire est de redonner au suivant et de faire comprendre aux jeunes, et aux gens en général, qu'on n'a pas à avoir honte de parler d'anxiété, que ce n'est pas un sujet tabou. Beaucoup de gens en souffrent et doivent composer avec cette problématique de santé au quotidien, et c'est important d'en parler et de ne pas garder ça pour soi», lançait le principal intéressé qui a lui-même obtenu un diagnostic d'anxiété généralisé à Néomédia plus tôt en octobre.
C'est au printemps 2024, soit en mars, que des discussions s'entament pour tourner le documentaire La corde sensible au mois de mai suivant, en collaboration avec les Studios Begreen de Vaudreuil-Dorion. « Ils m'ont beaucoup aidé dans ce projet, je tiens à le mentionner. On a pu tourner le 7 mai dernier à l'école secondaire des Navigateurs que je fréquente dans le cadre de mes études secondaires. C'était une journée pédagogique, donc les locaux étaient vides. Trois enseignants de l'école livrent des témoignages dans le documentaire, de même que deux élèves et trois intervenants de l'organisme Le Versant dont la mission est d'accompagner les personnes souffrant de troubles anxieux. Je trouvais important de réunir tout ce monde autour de cette thématique, car l'anxiété touche toutes les générations et tous les milieux», ajoute-t-il en précisant que le Club Richelieu a aussi permis au projet de se concrétiser en finançant le tournage.
Le projet tient vraiment à coeur au jeune cinéaste. Surtout, parce qu'il est lui même atteint de cette problématique de santé « C'était plus difficile pour moi au primaire, mais aujourd'hui, je suis plus capable de la contrôler grâce aux outils et aux conseils que j'ai obtenus depuis mon diagnostic. Personnellement, le fait d'avoir trouvé ma passion et de travailler sur des projets qui m'allument me permet aussi de mieux contrôler mon anxiété et de composer avec celle-ci au quotidien», confie-t-il.
Démystifier l'anxiété et trouver des pistes de solution
Sur son site Internet, Le Versant précise que, selon la Fondation Douglas, près de la moitié (49 %) des gens estimant avoir déjà été atteints de dépression ou d’anxiété n’ont jamais consulté un médecin à ce sujet. Mais une fois la dépression diagnostiquée, 80 % des personnes malades recevant de l’aide peuvent reprendre leurs activités habituelles.
Importante précision: attention à ne pas confondre stress et anxiété. « Le stress est plus ressenti à court terme alors que l'anxiété est généralisée. Par exemple, on peut souffrir d'anxiété de performance en ayant peur de ne pas être capable de faire face à un défi. Plusieurs personnes sont désemparées devant l'anxiété et ne savent pas comment la vaincre ou la contrôler. C'est important d'en parler et c'est ce que le documentaire va faire. On met en lumière cette problématique de santé, mais on avance aussi des pistes de solutions concrètes parce qu'il y en a. Ce n'est pas normal que la seule option pour certains jeunes qui sont atteints d'anxiété soit le suicide. Souvent, la solution facile est de médicamenter les gens atteints d'anxiété, mais ce n'est pas toujours la meilleure chose à faire. Ça dépend de la personne. »
Un quart des jeunes aux prises avec de l'anxiété ont admis avoir des idées noires au cours de leur adolescence. Cette statistique a augmenté de 8 % lors de la pandémie. « Les ressources ne sont pas au rendez-vous alors que les cas augmentent de plus en plus et que de plus en plus de gens ont besoin d'y avoir recours. Dans le documentaire de 30 minutes, les intervenants du Versant partageront des trucs pour contrôler son anxiété quotidienne.»
Une soirée de lancement bien planifiée
Ce vendredi, la soirée de lancement du documentaire débutait à 17h et a pris fin vers 21h. Une centaine de billets avaient trouvé preneur. Des bouchées étaient servies et des boissons, sans alcool, étaient en vente sur place. Des performances musicales de talents locaux étaient aussi au programme de la soirée.
Après le lancement du documentaire, Majorik aimerait parcourir les écoles de la région pour y présenter le documentaire pour sensibiliser les élèves et le personnel. Le documentaire sera aussi diffusé sur les ondes de la télévision locale. « J'espère qu'avec ce documentaire, les gens arrêteront de dire que les jeunes sont des paresseux qui ne font jamais rien. Au contraire. Ça prend du courage pour parler ouvertement à visage découvert. À l'époque de nos grands-parents, on ne parlait pas de ça. Aujourd'hui, c'est moins mal vu et moins tabou de parler d'anxiété. On veut donner de l'espoir avec ce documentaire. Il ne faut pas avoir honte d'en parler », concluait-il.
Tous les profits amassés avec cette soirée, soit environ 200$, ont été remis au Versant par le jeune homme au terme de cette activité.
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