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Gabriel Charlebois-Plante, dramaturge et metteur en scène

Un auteur de Saint-Lazare présente sa pièce à Montréal

durée 18h00
8 octobre 2024
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Ginette  Brisebois
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Par Ginette Brisebois

Déjà acclamée par la critique, la pièce de théâtre Cette colline n'est jamais vraiment silencieuse du Lazarois d'origine, Gabriel Charlebois-Plante, qui en est l'auteur et le metteur en scène, débute ce mardi 8 octobre au théâtre Prospéro à Montréal et ce, jusqu'au 19 octobre.

Néomédia a interviewé l'auteur qui, dans cette pièce, s'interroge sur Le mythe de Sisyphe, d'abord imaginé par Homère, avant d'être repris par Albert Camus dans un essai. Le mythe de Sisyphe porte sur la répétition mécanique de la vie et son sens. Comment y survit-ton ? par le suicide ? la non-révolte?

Interrogé à savoir comment il se sort d'un tel sujet sans véritable réponse, Gabriel Charlebois-Plante répond : « par l'humour, car on rit dans ma pièce qui est une tentative de libération de ce qui alourdit la vie et empêche l'amour de soi ».

Dans Cette colline n'est jamais vraiment silencieuse, quatre comédiens sont sur scène avec cinq tonnes de roches et une seule source de lumière. Comment le recommencement crée-t-il de l'espoir? Comment s'en sort-on? Voici le coeur du questionnement auquel M. Charlebois-Plante tente de trouver réponse.

« Les 4 personnages, postés à leurs fenêtres, font des monologues qui se répondent; le doute et l'angoisse les habitent, explique l'auteur. On y aborde un Dieu qui regarde pour l'éternité et les relations geôlier-prisonnier. La source lumineuse agit en quelque sorte comme un 5e personnage, un petit endroit où la communauté se rejoint. Les billets sont plus qu'abordables, venez donc voir le show », invite l'auteur et metteur en scène.

Quel est le parcours de Gabriel Charlebois-Plante ? « J'ai choisi par hasard l'option théâtre au Cégep de Valleyfield, où j'ai joué du Samuel Beckett; et j'ai tout de suite su que je ne souhaitais pas faire autre chose dans la vie, confie-t-il. Ensuite, j'ai étudié au cégep de Saint-Hyacinthe comme acteur puis j'ai complété ma formation en écriture à l'École nationale de théâtre. D'ailleurs, j'ai toujours été dans l'écriture », précise-t-il.

Rappelons que Gabriel avait oeuvré dans la région en 2023 dans le cadre du programme Des Ponts culturels, d'une rive à l'autre, pour lequel le projet Chansons pour leurs mères avait été choisi. Gabriel Charlebois Plante avait alors rencontré des mères et leurs fils pour alimenter l’écriture d'une pièce de théâtre. Ces rencontres s'étaient tenues dans les villes de Saint-Lazare, Les Cèdres, Saint-Zotique et Pincourt.

Demeure-t-il encore à Saint-Lazare ? « Ma famille y vit encore mais moi j'ai déménagé à Montréal. La vie théâtrale c'est difficile à exporter en région quand on vit aussi près de Montréal, décrit le jeune père de famille d'un fils, Michel, qui aura bientôt un an. Il y a comme une aspiration vers la ville. De plus, déplore-t-il, des mesures ont été coupées par manque de leadership politique. Je n'ai presque pas eu le choix de l'exil ».

« Quand on vit plus loin des grands centres, comme au Saguenay, ou en Gaspésie, c'est en quelque sorte plus facile de créer des univers culturels parallèles alors que dans les villes comme Montréal ou Québec, toutes les petites municipalités qui gravitent autour sont aspirées vers les centres », explique l'auteur.

L'auteur est administrateur de la compagnie Création dans la chambre, qui présente également actuellement Peau d'âne au Théâtre Denise-Pelletier jusqu'au 19 octobre.

Quelques activités sont prévues autour de la pièce Cette colline n'est jamais vraiment silencieuse en octobre au théâtre Prospéro :

- Samedi 12 octobre, après la représentation : Du gâteau avec Sisyphe, une discussion autour du processus de création du spectacle avec Julie Basse (éclairages) et Odile Gamache (scénographie). Du gâteau sera servi pour l’occasion!

- Mardi 15 octobre à 17 h : lancement du livre Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse et dédicace de roches par Gabriel Charlebois-Plante.

Gabriel travaille beaucoup autour des mythes. Il a plusieurs projets en tête à réaliser et ne peut pas encore dévoiler certains d'entre eux.

La pièce dure une heure sans entracte, et l'équipe répond aux questions des spectateurs après la représentation, autour d'un verre. Le théâtre Prospéro est situé au 1371, rue Ontario Est à Montréal. On peut obtenir beaucoup de renseignements sur la pièce Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse sur leur site Web.

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