Le spectacle débutera à 16h
La musique traditionnelle en vedette à la salle Pauline-Julien le 4 février
Par Texte commandité
Le dimanche 4 février prochain à 16h, la musique traditionnelle sera à l’honneur à la salle Pauline-Julien. Jeunes et moins jeunes sont invités à découvrir ce style musical et ses particularités grâce au joyeux trio du groupe Bon Débarras.
Entrevue avec Dominic Desrochers qui en dit plus sur ce spectacle interactif mêlant chansons, musique, danse, anecdotes et histoires d’antan.
« À la base, le spectacle s’adresse aux enfants d’âge primaire, mais ces derniers viennent souvent nous voir avec leurs parents et leurs grands-parents. On est très contents, car ça crée de belles discussions entre les générations puisque dans la majorité des cas, les grands-parents ont connu les traditions dont on parle. Pendant notre performance, chacun est invité à participer en utilisant l’instrument le plus accessible au monde: le corps humain», raconte-t-il d’entrée de jeu.
Avec J’m’en viens chez vous!, le trio de joyeux lurons s’est donné une mission: celle d’exposer le patrimoine immatériel du Québec, soit la musique traditionnelle de ses origines à sa transmission de père en fils.
Un spectacle inspiré d’une série web
« Le spectacle découle d’une série web qui a vu le jour pendant la crise sanitaire où le Québec était sur pause. Avec mes complices de Bon Débarras, nous voulions partager notre amour pour la musique traditionnelle avec les enfants en abordant trois thèmes dans celle-ci, soit les origines et la transmission de la musique traditionnelle québécoise, la gigue et la danse traditionnelle et la musique trad comme source de création et d’inspiration. Le spectacle a été monté autour de cette série et avec la volonté de provoquer des dialogues entre les parents, les grands-parents et les arrières-grands-parents », ajoute-t-il.
Les plus curieux peuvent d’ailleurs visionner les six épisodes de la série web avant le spectacle pour avoir un aperçu de cet univers musical. On peut le faire en visitant l’adresse suivante: https://www.ondapart.com/portfolio-items/bon-debarras-projet-1/.
Précisons toutefois que les deux projets sont indépendants et peuvent être visionnés séparément. « Ils sont complémentaires, mais le spectateur ne ratera rien s’il ne visionne pas les six épisodes de la série web avant d’assister au spectacle (rires). Les épisodes peuvent être regardés après, avant ou pas du tout, ce n’est pas un problème», affirme-t-il.
Bon Débarras, un trio passionné par la musique trad
Sur scène, Dominic Desrochers est entouré de Jean-François Dumas, un podorythmiste, joueur de banjo et chanteur. De son côté, Véronique Plasse manie le violon en plus de chanter.
Pour sa part, M. Desrochers a le même rapport avec la musique traditionnelle qu’Obélix avec la potion magique…il est tombé dedans quand il était jeune. « Déjà dans le ventre de ma mère, j’étais exposé à des veillées familiales où l’on tapait du pied, on giguait, on jouait de l’accordéon, on callait et on chantait des chansons traditionnelles et à répondre. À l’adolescence, j’ai été en contact avec le folklore international et la gigue de plus près. Je voulais comprendre le style et la forme. Aujourd’hui, avec mes comparses, nous voulons partager notre amour pour ce style musical avec la nouvelle génération », souligne celui qui pratique encore la gigue sur les planches.
Côté mise en scène, le spectateur sera plongé dans un décor de débarras, l’endroit où le trio entrepose ses archives et souvenirs. « Dans cet endroit, il y a un coffre aux trésors et le spectacle tourne autour de celui-ci. Véronique capture des chansons dans des pots. Les chansons interprétées dans le spectacle sont originales en partie et certaines sont issues du répertoire de musique traditionnelle du Québec.»
Un spectacle apprécié
En tournée avec J’m’en viens chez vous! depuis plus d’un an, Dominic Desrochers précise que le spectacle est apprécié autant des petits que des grands. « Les enfants qui y assistent ont différents profils. Certains ne connaissent pas du tout la musique trad alors que d’autres ont été préparés en classe ou à la maison. À la fin, plusieurs posent des questions à leurs parents ou leurs grands-parents qui les accompagnent sur le sujet. On a aussi des témoignages de ces derniers qui nous racontent comment les veillées se passaient dans le temps. C’est vraiment intéressant.»
Qu’est-ce qui, selon lui, explique la baisse de popularité de la musique traditionnelle chez les générations Y et les suivantes? « Lors de la Révolution tranquille, la population du Québec a jeté le bébé avec l’eau du bain en tournant le dos à plusieurs traditions et pratiques de l’époque dont les veillées et la musique traditionnelles. À notre époque, on redécouvre de plus en plus le savoir-faire d’antan grâce aux Cercles des Fermières et d’autres organismes similaires. À l’époque de nos grands-parents, on chantait lors des soirées sans avoir peur du jugement d’autrui et même si on n’avait pas spécialement de talent musical. Les berceuses ou les chansons à répondre se transmettaient de génération en génération. Nous avons perdu ça de nos jours, mais on veut redonner ses lettres de noblesse à la musique traditionnelle dans le spectacle», conclut-il.
On peut en apprendre plus sur le trio Bon Débarras en visitant son site web.
Pour se procurer des billets, au coût de 17$ chacun, on peut visiter le site Internet de la salle Pauline-Julien.
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