L'humoriste et comédien sera de passage à Salaberry-de-Valleyfield
Un retour à la « maison» en janvier 2023 pour Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques
L’humoriste et comédien Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques n’hésite pas à l’admettre : son spectacle du vendredi 27 janvier prochain sera sans contredit très spécial pour lui. Pourquoi? Parce qu’il sera de retour à la salle Albert-Dumouchel du Cégep de Valleyfield, un lieu qu’il connaît bien et une scène sur laquelle il a développé sa passion pour son métier.
Celui qui est natif de la région de Vaudreuil-Soulanges l’avoue : il est encore très attaché à son coin de pays, même s’il ne revient pas aussi souvent qu’il le souhaite. Quand il le fait, il aime bien s'arrêter chez Patate Mallette à Beauharnois avant de se rendre au Parc Sauvé.
À quoi peuvent s’attendre les gens qui assisteront à son spectacle Enfant du siècle? « Il n’a pas vraiment de fil conducteur ou d’histoire qui relie tous les numéros ensemble. Par contre, j’ai décidé de me lancer un défi. De nos jours, on ne peut plus rire de rien. Alors j’ai décidé d’essayer de le faire en abordant des sujets qui, à la base ne sont pas drôles, pour tenter de faire rire les gens. Je tente de faire une genèse et de comprendre pourquoi c’est comme ça maintenant», explique-t-il d’entrée de jeu.
Il y abordera donc des thèmes chauds de l'actualité, tout comme des sujets inconfortables ou qui font peur. Mais attention, son objectif n'est pas de provoquer. « Je veux faire réfléchir sur ces sujets. Je suis encore en train de placer le spectacle comme on dit dans le jargon. Ça veut dire que je teste des gags dans les bars de la région de Montréal. Le spectacle n'est donc pas final, je peux encore ajouter ou retirer des blagues au besoin. J'avance bien dans ce processus, je suis satisfait parce qu'en général, ça rit bien!», constate-t-il.
Le passionné de monarchie qu'il est va-t-il exprimer son amour pour ce sujet sur scène? « Pas en profondeur parce que je me suis rendu compte que personne ne s'y intéresse autant que moi (rires). J'ai bien une blague ou deux là-dessus toutefois », ajoute celui qui a fait ses études au Cégep de Valleyfield.
Comme un retour à la maison
Pour Philippe-Audrey, s'arrêter à Salaberry-de-Valleyfield dans le cadre de sa tournée, c'est comme rentrer à la maison. « J'ai grandi dans les coulisses parce que mon père a été professeur de théâtre là pendant de nombreuses années. Je connais tous les recoins de la salle par coeur. J'ai vécu ma première expérience significative sur ses planches. C'est la première fois que j'y serai en tête d'affiche, sur sur scène, dans un cadre professionnel pour présenter mon propre matériel. J'essaie de ne pas trop y penser pour ne pas me mettre de la pression inutile, mais je prends ça très au sérieux et je veux vraiment livrer un excellent spectacle aux gens qui y seront», lance-t-il en confiant vivre un mélange de stress et d'excitation face à cette soirée.
Ses parents, deux anciens enseignants au Cégep de Valleyfield, seront-ils présents dans la salle le 27 janvier prochain? « C'est une possibilité. Ils n'ont pas encore vus le spectacle à ce jour et c'est bien correct comme ça (rires). Je parle d'eux dans quelques numéros alors je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose qu'ils soient présents. Sérieusement, ils sont encore très attachés à la région et au Cégep. Alors peut-être qu'ils y seront.»
Quels premiers souvenirs conserve-t-il de la salle Albert-Dumouchel? « À l'âge de 7 ou 8 ans, je courrais dans les coulisses pendant que mon père travaillait. Je me souviens de la salle avant qu'elle subisse des rénovations majeures. J'ai été témoin des travaux visant à la transformer et à lui donner son aspect actuel. Plus tard, c'est là, après un cours de théâtre que je prenais avec Jean-Pierre Leduc que j'ai eu le déclic. J'ai compris, dans les coulisses, que je pourrais faire ça sérieusement pour gagner ma vie. C'est là que tout a commencé», se rappelle-t-il ému.
Son rapport au Suroît est tel qu'il teinte son humour. « Tous mes numéros, ou presque, font référence à un lieu d'ici. Quand je parle de l'épicerie, c'est celle de Pincourt. Je raconte quelque chose que j'ai vécu dans un bar? C'est certain que je réfère au défunt bar La B.O. qui était situé à quelques pas du Cégep de Valleyfield. Toutes mes histoires de jeunesse ont pris vie ici et j'en suis fier et content. Le spectacle est en quelque sorte un hommage à cette période de ma vie », mentionne-t-il.
Preuve de son attachement, il a une anecdote dans son spectacle survenue aux Régates de Valleyfield. « Pour une fois que les gens auront la référence. Ce n'est pas pareil quand je la raconte à Rimouski. Récemment, je l'ai testé à Châteauguay et les rires n'étaient pas pareils car les gens savaient de quoi je parlais.»
Se laissera-t-il tenter par quelques lignes improvisées? « Sans doute sur le moment.»
Enfin, pourquoi faut-il se laisser séduire par son spectacle et déposer quelques billets sous le sapin? « Premièrement, parce que le prix est abordable (rires). Deuxièmement, parce que les gens se reconnaitront et surtout reconnaîtront la région dans mes propos. Ce sera différent, mais sans que je sois une bébite. Je travaille fort. Troisièmement, parce que j'ai vécu dans le coin et que je suis très emballé et heureux d'y revenir. Je suis content de pouvoir partager ma passion avec les gens d'ici. Je suis un héritier du Suroît pour avoir grandi ici. Ce soir-là, je vais rentrer à la maison. Ce sera sans aucun doute émotif et spécial et je me tarde de vivre cet instant-là avec les gens dans la salle», conclut-il.
On peut se procurer des billets, au coût de 33$ chacun, via ce lien: https://www.valspec.com/spectacles/philippe-audrey-larrue-st-jacques/.
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