Québec met aussi fin aux karaokés
Un registre des clients des bars est maintenant obligatoire
Dès aujourd’hui, les tenanciers de bars ont l’obligation de tenir un registre des clients qui entrent dans leur établissement. Cette pratique, qui était déjà encouragée, vise à faciliter davantage l'identification des contacts par les autorités de santé publique en cas de contamination.
Richard Chartrand, propriétaire du resto-bar Chez Maurice à Saint-Lazare, se dit très heureux de cette annonce. « Je n’ai aucun problème avec la tenue d’un registre. Au contraire, les gens seront facilement retraçables en cas de problème », souligne M. Chartrand.
Après avoir été dans l’obligation de fermer son établissement pendant près de six mois, Richard Chartrand ajoute qu’aucune mesure mise en place par le gouvernement ne sera négligée.
« Nous allons faire tout ce que nous demandent les autorités pour éviter de fermer à nouveau. Il en va de la survie de notre établissement. »
Questionné à savoir s'il ne craignait pas que de faux noms ou numéros figurent sur la liste, Richard Chartrand s'est montré très clair: « si les gens ne veulent pas être retracés, qu'ils restent chez eux. De toute façon, la plupart des clients paient par carte de crédit alors, ils sont retraçables. »
Depuis février dernier, Chez Maurice a présenté qu’un seul spectacle d’humour. « En fin de semaine nous allons avoir notre premier spectacle de musique. Évidemment, on ne pourrait accueillir autant de personnes que d’habitude. » En effet, alors qu’il est habitué à des foules de près de 300 personnes, Richard Chartrand ne pourra accueillir que 120 spectateurs dans son établissement. « Ils ne pourront pas danser, ils devront rester à leur table et porter un masque lorsqu'ils sont debout ou qu'ils se déplacent. »
Fini les karaokés
En plus d’annoncer l’obligation de la tenue d’un registre, les autorités de santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux ont également souligné qu'à compter d'aujourd'hui les activités de karaoké qui se tiennent dans des lieux publics, tels que les bars ou encore des salles louées ou des salles communautaires, doivent être suspendues, en raison des risques de propagation qu'elles présentent.
Cette décision fait suite à certains cas de transmission survenus au cours des dernières semaines. Plusieurs facteurs de risque justifient cette décision, comme la projection de gouttelettes respiratoires lorsque les personnes chantent, la proximité entre les participants et le partage d'objets communs, notamment les micros.
Cette interdiction s'inscrit dans le cadre de mesures de prévention plus vastes visant à limiter la transmission communautaire du virus et à contrer une possible deuxième vague.
Les activités de karaoké organisées dans un lieu privé rassemblant des personnes n'habitant pas à la même adresse sont pour leur part fortement déconseillées.
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