Les employés syndiqués de la SAQ de la Montérégie manifestent à Montréal
Par Salle des nouvelles
Quelque dizaines de personnes se sont réunies le 22 août dernier à la SAQ Dépôt,de Vaudrueil-Dorion dans le cadre de la deuxième journée de grève des travailleuses et travailleurs de la Société des alcools (SAQ). Les manifestantes et manifestants se sont ainsi joints à une manifestation qui se déroulait à Montréal afin d’exercer une pression sur le gouvernement pour un déblocage rapide de leur négociation.
« La SAQ s’en prend aux fondements mêmes de la convention collective en voulant diminuer le nombre de postes réguliers et la protection qui permet aux plus anciens employé-es réguliers d’avoir des horaires de qualité, a dénoncé la présidente du SEMB-SAQ, Katia Lelièvre. De telles mesures vont contribuer à augmenter la précarité, déjà très présente dans nos rangs : les temps partiels devront attendre encore plus longtemps pour décrocher des postes réguliers. Quant aux employé-es qui accèdent finalement à ces postes, ils devront se résigner à travailler encore les soirs et la fin de semaine. Nous avons signifié à l’employeur que nous sommes prêts à faire un bout de chemin sur certaines questions relatives à cette négociation, mais il doit laisser tomber ces demandes de recul inacceptables », a-t-elle ajouté.
Rappelons que 70 % des salarié-es de la SAQ sont à temps partiel et qu’une moyenne de douze ans est nécessaire pour obtenir un poste régulier. Sur ces employé-es à temps partiel, entre 700 et 800 travaillent entre 0 et 10 heures par semaine durant certaines périodes de l’année. « La SAQ préfère gérer du temps partiel à la petite semaine plutôt que de stabiliser des personnes dans des postes réguliers, déplore la présidente de la Fédération des employées et employé-es de services FEESP – CSN, Nathalie Arguin. Cette pratique encourage les employé-es à démissionner après avoir reçu leur formation, faute d’heures de travail, ou à devoir se trouver un ou deux autres emplois pour arriver. Ça devient un véritable casse-tête pour ces gens-là. »
« Les libéraux veulent faire du millage en campagne électorale sur la question de la conciliation famille-travail-études. S’ils veulent être un tant soit peu crédibles, qu’ils commencent par dégager les mandats qui permettront de dénouer l’impasse à la satisfaction des deux parties. Les travailleuses et travailleurs de la SAQ en Montérégie, ici à Vaudreuil-Dorion, et de partout au Québec sont très dévoués à leur travail : ils savent répondre aux clients et contribuent à donner le meilleur service qui soit. Ils sont en droit de demander plus de stabilité en emploi, et le Conseil central de la Montérégie – CSN les soutiendra jusqu’au bout dans cette lutte légitime », explique Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN.
Rappelons qu'en juin ernier, après 16 mois de négociation, les 5500 membres du SEMB-SAQ avaient voté à 91 % pour un mandat de six jours de grève. Jusqu’à maintenant, les parties ont tenu plus d’une cinquantaine de séances de négociation. Quatre autres jours de grève sont à prévoir, mais impossible pour le moment de savoir quand ils se tiendront.
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