L'APCHQ se retire de la table de négociation alors que la menace d'une loi spéciale est de plus en plus forte.
L'adoption d'une loi spéciale est imminente
L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) a le regret d’annoncer qu’elle s’est retirée de la table de négociation du secteur résidentiel alors qu’elle a déposé, vendredi soir dernier, une offre finale.
En cours de négociation, l’APCHQ a fait plusieurs compromis et a considérablement bonifié ses offres salariales, mais aller aussi loin que le demandait l’Alliance n’était pas acceptable.
« Au cours des négociations, nous avons fait plusieurs compromis en plus d’accepter plusieurs demandes de l’Alliance syndicale. Nous avons offert des augmentations salariales supérieures à ce que nous offrions au départ et plus élevées que la hausse du coût de la vie. Malheureusement, cela n’a pas été suffisant pour la partie syndicale et devant ce constat, nous avons choisi de quitter la table de négociation », affirme le vice-président Développement stratégique et Communications de l’APCHQ, François-William Simard.
Des offres salariales bien au-delà de l’IPC
L’APCHQ estime qu’elle est allée le plus loin possible sur la question des augmentations salariales, compte tenu des perspectives économiques du secteur résidentiel pour les années à venir. En effet, elle a offert une augmentation moyenne de 1,9 % pour les quatre prochaines années. Rappelons que l’Indice des prix à la consommation a augmenté, en moyenne au cours des quatre dernières années, de 1 %. Les augmentations salariales proposées par l’APCHQ allaient donc bien au-delà de la simple protection du pouvoir d’achat des travailleurs. Par ailleurs, elle a aussi offert une bonification des frais de repas, chambre et pension en plus de l’ajout de deux primes salariales qui n’existaient pas jusque-là dans le secteur résidentiel.
Une offre finale toujours sur la table
Bien qu’elle se soit retirée de la table de négociation, l’offre finale présentée par l’APCHQ peut toujours être acceptée par l’Alliance syndicale. « Nous laissons notre offre finale sur la table, car nous croyons qu’il s’agit d’une proposition avantageuse pour les travailleurs. Nous sommes aussi d’avis que ce scénario est préférable à l’adoption d’une loi spéciale, qui ne ferait aucun gagnant», conclut M. Simard.
L'adoption d'une loi spéciale
Des milliers de travailleurs de l'industrie de la construction sont attendus devant l'Assemblée nationale aujourd'hui alors que les élus annonceront l'adoption d'une loi spéciale, forcant ainsi les travailleurs à retourner sur les chantiers. Durant la fin de semaine, l'Alliance syndicale a annoncé avoir rejeté toutes les offres finales qui lui ont été proposées.
Reste à voir comment Vaudreuil-Soulanges sera affecté par cette annonce.
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