Une rentrée en toute attention !
V.I.V.R.E. & Grandir Autrement
La capacité d'attention est un sujet qui concerne tout le monde. Saviez-vous qu'elle a été définie pour la première fois au XIXe siècle comme la sélection et le maintien d'un événement ou d'une pensée dans la conscience ? Cependant, ce n'est qu'en 1949 que les neurosciences ont découvert le rôle d'une structure située dans le mésencéphale qui régule les états de vigilance (la formation réticulée).
Depuis plusieurs années, le domaine de l'éducation cherche à comprendre les processus attentionnels dans le développement. Il tente d'adapter des programmes pour normaliser certains de ces processus, mais le défi réside dans le fait que la maturation cérébrale ne se produit pas au même rythme chez chaque enfant. Il est donc nécessaire que les parents et les intervenants puissent adapter leurs stratégies d'intervention en fonction des capacités, du style d'apprentissage et du rythme d'intégration de chacun. On revient souvent à l'idée que l'apprentissage est un processus individuel.
Il est important de faire la distinction entre les deux composantes de l'attention. Tout d'abord, la première est liée au maintien du niveau d'attention et est de nature non sélective. On l'appelle la vigilance, c'est une forme d'absorption de ce qui nous entoure et une première forme de compréhension. Elle apparaît très tôt dans le développement et devient mature vers le début de la maternelle.
La seconde, l'attention sélective, est liée à des processus internes qui permettent à l'enfant de sélectionner des informations pertinentes. Cette composante atteint sa maturité vers la fin du premier cycle du primaire, à condition que le développement cérébral de l'enfant soit normal.
Et arrêtons-nous un instant sur la notion de normalité ! Chez les personnes neurodivergentes, l'attention se développe également, mais pas selon le même modèle séquentiel et peut nécessiter un suivi plus important lors des apprentissages.
La sélection d'information est un processus important, car l'attention reste une capacité limitée qui ne peut pas traiter toutes les informations simultanément. L'individu doit donc apprendre à effectuer une bonne sélection et à inhiber les informations non pertinentes. Pour certains, cette composante ne sera mature qu’au début du secondaire. Pour d'autres, on cherchera à les intégrer dans des tâches plus automatisées et séquentielles afin de réduire la demande attentionnelle.
Il est évident que notre attention est directement liée à nos sens. Chaque type d'attention est lié à une aire spécifique du cortex cérébral. Selon notre gestion de l'information, cela peut devenir un défi. Ce que nous devons retenir ici, c'est qu'il est de notre devoir, en tant qu'intervenants, de veiller à diversifier, adapter et faire évoluer les méthodes d'apprentissage afin d'intégrer l'information par le biais de nos sens et de mieux partager cette information.
« L’attention multipliée par le temps, c’est la monnaie la plus élémentaire pour acheter du savoir. » Idreiss Aberkane