Nous joindre
X
Rechercher

Les téléphones publics

durée 08h00
7 juillet 2024
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
Centre d'Archives de Vaudreuil-Soulanges

Les téléphones publics ont longtemps fait partie de notre paysage urbain, mais qu’est-ce que c’est ça, nous diront les jeunes en 2024?

En 1889 à Hartford aux Etats-Unis, William Gray invente une première cabine. Rapidement, on voit pousser, un peu partout dans le monde entier, cette invention bien pratique. Le téléphone était dans un édicule pour permettre de couper les sons de la rue.

En Angleterre, les cabines rouges avec l’emblème de la reine sont encore aujourd‘hui un symbole du pays. Ces téléphones étaient placés dans les bureaux de poste, les gares et autres espaces publiques. En plus des cabines, on en trouvait aux murs de certains magasins

La plupart des gens se promenait avec un trente sous (appelé ainsi parce que 0,25$ du régime anglais équivalait à 30 sous du régime français) dans leurs poches au cas ou ils auraient besoin
de faire un appel. On pouvait aussi appeler à frais virés, c’est-à-dire que la personne au bout du fil acceptait de payer pour l’appel.

Tout cela rapportait à Bell, 325 000$ par jour dans les années 80, 229 millions en 2003, 92 millions en 2006 pour chuter à 22 millions en 2016. Les revenus baissent avec l’arrivée des
cellulaires de plus en plus populaires. Pendant ce temps, les frais d’utilisation augmentent. De 0,05$ en 1946, on passe à 0,10$ en 1952, à 0,25$ en 1981 et finalement aux 0,50$ actuels.

Au Québec de 80 000 cabines en 2013, on en retrouve plus que 6000 en 2021 dont une quarantaine dans Vaudreuil-Soulanges.

Dans certains textes on parle de la disparition de ces téléphones en 2007 mais d’autres sources mentionnent 2018. Qui croire? Quoiqu’il en soit, des personnes vulnérables, âgées ou itinérantes et surtout sans cellulaire trouvent encore bien pratique ce service public.

Sous chaque téléphone, on trouvait un annuaire téléphonique. On a oublié le numéro de la personne à joindre? Pas de problème, un coup d’œil dans l’annuaire et le problème est réglé. De plus, un touriste pouvait le feuilleter et voir les noms de famille typiques d’une région. Qu’on pense aux Tremblay du lac St-Jean.

Comme on les retrouvait aussi dans chaque foyer, on imagine la quantité d’arbres qui servaient à l’impression de ces milliers d’annuaires, sans parler des pages jaunes, ces annuaires dans lesquels ont retrouvait les commerces classés par catégorie.

Le téléphone cellulaire est devenu l’indispensable accessoire de nos vies pendant que disparaissent peu à peu les téléphones publics. On appelle ça le progrès.

Auteure : Micheline Merizzi Brault, bénévole du Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges