L’église sur sa butte.
L’église sur sa butte.
Maquette de la nouvelle église Sainte-Rose-de-Lima et son intérieur. Fin des années 1950.
« Bientôt à l’histoire ! »
L’intérieur de l’ancienne chapelle de Brucy. Avant 1958.
L'Église Sainte-Rose-de-Lima
Centre d'Archives de Vaudreuil-Soulanges
En 1958, la paroisse Sainte-Rose-de-Lima située à l’Ile-Perrot Nord, est en pleine expansion. La population ne cesse de grimper. Alors qu’on comptait 260 familles en 1948, on en compte dorénavant 625. La pression pour la construction d’une église plus spacieuse et mieux adaptée à ce nombre grandissant de paroissiens pousse le Diocèse de Valleyfield à opter pour la démolition de la vieille chapelle de Brucy devenue trop petite pour accueillir tous les paroissiens.
Les travaux en vue de la construction de la nouvelle église commenceront à la mi-août de l’année 1958 et seront parachevés au printemps 1959.
C’est alors qu’on mandate les architectes Maurice Roux et Jean-F. Morin pour l’élaboration d’une nouvelle église moderne, spacieuse et adaptée à la nouvelle ère. On érige une église aux lignes sobres et modernes ayant 135 pieds (41 m) de profondeur sur cinquante-cinq pieds (16,8 m) de largeur.
Le sommet de la croix s’élèvera dans le ciel à une hauteur de 115 pieds (35 m) et la croix elle-même aura 8 pieds (2,4 m) et sera recouverte de néons qui illumineront le ciel.
La façade sera équipée de trois portes vitrées chapeautée par une marquise qui sera elle-même surmontée de trois grandes fenêtres verticales, le tout voulant porter l’élan du regard vers le ciel.
La pierre rouge qui sera utilisée pour construire cette vaste église proviendra de la carrière d’Armand Scraire tout près de l’église. Les teintes générales à l’intérieur sont le blanc et l’or. On recouvre les piliers et les chapiteaux de teintures or. La voûte sera enduite de plâtre acoustique et peinte entièrement blanche.
On a voulu transformer cette nouvelle église en un véritable lieu de rassemblement sous diverses facettes. Une salle paroissiale ayant les mêmes dimensions que la nef est créée.
On implante deux allées de quilles qui seront placées sous l’allée des confessionnaux. Il y aura deux vestiaires et deux salles à débarras à l’arrière. À droite de la scène, on retrouvera une cuisine, un entrepôt, l’atelier du surintendant et la chambre des fournaises.
À gauche de la scène, ce sera les toilettes et les douches ainsi que deux salles de réunion, l’une sous les nouveaux bureaux du presbytère et l’autre à l’arrière de la scène. La salle derrière la scène servira également de bibliothèque et pouponnière.
De jeunes dames garderont les enfants pendant que les mères assistent à la messe.
Cette colosse église moderne contiendra 1 266 verges de cubes de bétons, 108 tonnes d’armature et 4 400 colonnes télescopiques.
On y retrouvera 23 rangées de 6 sections de bancs de 4 places chacun moins un banc pour un total de 548 places dans la nef, 42 dans le sanctuaire et 60 à la tribune de l’orgue. On pourra donc accueillir 650 paroissiens dans cette nouvelle église.
Le mercredi 24 juin 1959, jour de Saint-Jean-Baptiste, à 20 heures, les prêtres et les paroissiens prennent part à la bénédiction solennelle de la pierre angulaire de leur nouvelle église.
Le 14 juillet 1959, c’est le grand jour de la bénédiction solennelle de l’église. C’est un grand évènement et de nombreux dignitaires civils et religieux y sont invités.
Du côté religieux, M. l’abbé Fabien Tremblay (curé de Sainte-Jeanne-de-Chantal), l’abbé Tessier (Séminaire), R.P Raoul Preseault (C.S.V), Chanoine Albini Brazeau (curé de Rigaud), R.P
Eucher Lefebvre (C.S.V, supérieur du Collège Bourget), Monseigneur Deguire, Monseigneur Percival Caza, Abbé Léonidas Béland (curé de Très-Sainte-Trinité de Dorion), l’abbé José-Maria Larocque (curé de Terrasse-Vaudreuil) et l’abbé P-E Théorêt de la paroisse Ste-Rose-de-Lima sont, entre autres, présents.
La présence du côté civil du député fédéral, Marcel Bourbonnais et le député provincial, Loyola Schmidt, a également été remarqué.
Les paroissiens avaient dorénavant une église à la hauteur de leurs attentes, prête à tous les accueillir. Un lieu qui deviendra le chef-lieu de la vie sociale et religieuse du secteur.
Auteur : Michaël Dicaire, archiviste Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges