Tarifs douaniers de 25% sur certains produits
«Il faut être plus attentifs dans le choix de ce que l’on dépose dans notre panier», Claude Reid
Même si la menace des tarifs douaniers de 25 % sur les produits exportés du Canada vers les États-Unis deviendra réelle au début mars, l’inquiétude se fait bien sentir chez les entrepreneurs du comté de Beauharnois. Entrevue avec le député qui représente cette circonscription à l’Assemblée nationale, Claude Reid.
L’élu a contacté Néomédia tandis qu’il se trouvait sur la route pour rejoindre la capitale provinciale. « Ce lundi en fin de journée, on apprenait qu’un moratoire de 30 jours était appliqué sur les tarifs de 25 %, ce qui veut dire que cela retarde leur entrée en vigueur. Dans le comté, j’ai déjà rencontré plusieurs entrepreneurs pour comprendre les impacts potentiels de cette mesure économique sur leurs opérations. Dans notre région, plusieurs entreprises seraient touchées par ces tarifs et exportent leurs produits vers les États-Unis. L’inquiétude est bien présente. Comme a dit M. Legault en point de presse, en affaires, tu peux gérer une mauvaise nouvelle, mais l’incertitude, tu ne peux la gérer», lance-t-il d’entrée de jeu.
Si les tarifs douaniers de 25 % se concrétisent, est-ce que des incitatifs financiers pourraient être mis en place pour aider les entrepreneurs? « Pour le moment, on n'en est pas là. On sait que des tarifs de 25% devraient s’appliquer, mais sur quels produits? On est encore dans l’inconnu. Le cas échéant, ce n’est pas impossible que des mesures soient mises en place pour pallier à cette décision des États-Unis», poursuit-il.
Quant à la stratégie de certains de boycotter les entreprises américaines comme Costco et Walmart, le député reste prudent. « C’est plus dans le choix des produits qu’on peut exprimer sa solidarité au Canada. Par exemple, en privilégiant des items faits au Québec ou ailleurs au pays. Il faut être plus attentifs dans le choix de ce que l’on dépose dans notre panier. Comme M. Legault le dit, c’est le moment de se questionner sur la façon d’être plus autosuffisant au Québec et dans le reste du Canada», conclut-il.
De son côté, au bureau de la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, on précise être en démarchage pour organiser des rencontres avec les partenaires économiques de la région (chambre de commerce, commissaire industrielle, entreprises, etc) pour discuter de la problématique et de ses impacts.
« Nous avons pris contact avec quelques entreprises pour avoir le pouls de leur réalité. Compte tenu des derniers jours, quatre semaines de sursis, c’est presque de la stabilité. On serait naïf de penser que ce sera de tout repos, mais on comprend qu’il faut accélérer la réflexion sur une négociation toujours nécessaire, et il faut travailler à convaincre la Maison-Blanche que les tarifs décrétés n’étaient pas la meilleure des idées», écrit-on par courriel.
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