Près de la rue Tougas
Une œuvre d’art public réalisée par des jeunes au cœur de Salaberry-de-Valleyfield
Une œuvre d’art public réalisée par des jeunes de l’atelier l’Affaire forgée du milieu adapté de scolarisation « AU180 » a été inaugurée à Salaberry-de-Valleyfield le lundi 7 octobre. Située à la jonction des rues Moco et Michel-Choinière, cette œuvre est née de l’inspiration du logo de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, de la présence de son réseau de pistes cyclables ainsi que du dynamisme des jeunes concepteurs.
Les habitués du secteur auront sans doute remarqué l'oeuvre qui prend place près de la Place Valleyfield, anciennement connu comme le Sélection Valleyfield. Elle enjolive les poteaux électriques d'Hydro-Québec qui prennent place en bordure de la piste cyclable.
«L'oeuvre est en place depuis quelques semaines et ça vaut vraiment la peine de s'en approcher et de venir la contempler de près. C'est un beau projet qui embellit notre milieu de vie, mais qui témoigne bien de ce qu'on peut faire quand les volets corporatifs, institutionnels et communautaires travaillent de concert. Au volet d'économie sociale du Cheval de fer se greffe maintenant l'aspect artistique. Ça me rend très fier de constater que les jeunes ont contribué à embellir notre territoire », a précisé le maire Miguel Lemieux lors de son allocution précédent la coupe officielle du ruban.
Rappelons que Le Cheval de fer prend la forme d'un milieu adapté de scolarisation, et se destine entre autres aux jeunes de 13 à 15 ans, jugés à haut risque de décrochage scolaire et dont l'estime de soi est très écorchée par la vie ( ex: traumas familiaux, dépendances, problèmes de santé mentale, isolement, jugement des autres, etc).
Le projet, soutenu par la Maison de la Jeunesse de Valleyfield et la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, a été dirigé par l’artiste écologique Mélodie Coutou. Plus d’une quinzaine de jeunes ont mis l’épaule à la roue afin de créer cette œuvre d’art public. « Cette œuvre va bien au-delà de la simple réalisation d’un projet artistique. Pour ces jeunes, cela leur permet de s’engager activement dans leur milieu, de laisser leur empreinte et de contribuer à quelque chose de plus grand qu’eux. Cette œuvre collective est un symbole de fierté partagée, un témoignage de leur capacité à collaborer et à créer un impact positif au sein de leur communauté », a souligné le coordonnateur à la vie culturelle, Pierre Crépeau.
Ce dernier a rappelé que la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a adopté sa Politique culturelle en 2008. Par la suite, elle a paraphé une entente avec le Ministère de la Culture et des Communications pour obtenir du soutien financier afin de mettre de l'avant des projets artistiques divers.
Hommage au dynamisme de la jeunesse
L’œuvre, s’intitulant Rayonnement, est constituée d’une série de poteaux qui se dressent vers le ciel pour créer une harmonie, une sorte de mariage, avec les poteaux d’électricité déjà présents. Sur ces poteaux, des vélos grimpent pour aller toujours plus haut. Ils illustrent la capacité de chacun d’avancer, l’espoir et la force du temps. Au sommet, des vire-vents en forme de vagues reflètent celles qui viennent agiter les eaux du fleuve. Celles aussi qui viennent parfois bousculer nos vies, nous forcer à relever des défis, à apprendre et à aller plus loin. Le dernier vire-vent est un soleil. Sa chaleur et sa lumière sont source d’énergie et de vie. Elles nourrissent la force et le courage qu’il faut souvent pour continuer d’avancer. L’ensemble est en forme de « v », comme les vols des outardes. Ici, l’œuvre parle de l’importance de la collectivité, d’aller plus loin grâce au travail en commun et aux contacts avec ses semblables. L’ensemble est un hommage dynamique pour faire rayonner la jeunesse.
Une phase 2 du projet est en cours d'élaboration, a-t-on dévoilé lors de la conférence de presse, sans toutefois en dire plus sur le sujet.
Les participants de l’atelier l’Affaire forgée, AU180, sont : Damien Vayrette, Éric Malette, Émilio Carrier, Maxime Brown, Pascal Léporé, Benjamin Plouffe, Olivier Lavallée, Marie-Hélène Thibault, Nathan Joannette, Mathis Thibert, Maïka Johnson, Audrey Vanier, Marilou Parent, Marc Lepage, Alexandre Hamelin et Thomas Demers. Ils ont bénéficié du soutien technique de Jacques Maher et de Valtech Fabrication Inc. et de la conceptualisation et de la création de Mélodie Coutou.
De l'aveu de cette dernière, pleins de bouleversements sont survenus en cours de réalisation du projet. « On a eu toutes sortes de défis à relever, notamment en lien avec le milieu où l'oeuvre se trouve. Au fil de l'aventure, nous avons tissés de beaux liens avec Valtech qui a assuré le volet technique de l'oeuvre. Nous avons coupé, grâce à leur collaboration, des centaines de rayons de métal. Certains sont dans cette réalisation et d'autres seront dans un prochain projet», a indiqué l'artiste.
Pour sa part, Damien Vayrette, un participant a pris la parole pour livrer un témoignage à la suite de sa participation au projet. « C'est une belle fierté de la voir installée et en place. Au départ, quand on m'a parlé du projet, je me suis dit que c'était impossible qu'il se concrétise parce qu'il était trop gros. Je suis heureux d'y avoir pris part, parce que c'est une oeuvre qui rassemble et unifie les gens», a terminé le jeune homme.
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