Le maire Miguel Lemieux a dénoncé la situation sur les réseaux sociaux
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield a été punie pour avoir voulu consulter
C'est via les réseaux sociaux que le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, a dénoncé une situation vécue récemment par le conseil municipal.
Au cours des dernières heures, M. Lemieux a publié le texte suivant sur sa page Facebook officielle pour expliquer la situation:
Depuis plusieurs mois, le conseil doit travailler sur un projet sensible concernant un terrain résidentiel situé en bordure du parc régional. Sachant qu’un groupe de citoyens était très intéressé par cet enjeu, nous avons convié leurs membres à une séance de travail. Deux se sont présentés. Tout ce que nous avons fait a été de présenter différents scénarios avec leurs avantages et leurs inconvénients. Le but était que chaque partie puisse connaître les enjeux des uns et des autres afin que l’on puisse se comprendre mutuellement. Nous voulions recueillir des commentaires pour nous aider dans notre travail et ultimement, trouver ensemble la solution qui comportait le plus d’avantages.
Jamais ô grand jamais nous n’avons mentionné qu’une décision avait été prise et la raison est simple : aucune décision n’est prise et il manque au conseil encore une tonne d’éléments, notamment au niveau de l’ingénierie et de l’organisation scolaire pour être en mesure de statuer sur quoi que ce soit. On parle de mois, voire d’années.
Nous pensions, naïvement peut-être, que c’était une bonne idée de vouloir impliquer un groupe de citoyens dans notre démarche. N’est-ce pas ce que l’on demande à nos élus? D’impliquer les citoyens le plus tôt possible dans le processus? En plus de deux élus, les directeurs de l’urbanisme, de l’ingénierie et de l’environnement s’étaient déplacés pour répondre aux questions. Malheureusement, les personnes présentes ont plutôt décidé de se tourner vers la confrontation sur les réseaux sociaux pour dénoncer une option de travail que nous leur avions demandé de commenter.
Si à chaque fois qu’une option ne fait pas leur affaire, on préfère appeler la foule à nous crucifier sur les réseaux sociaux, il nous sera impossible de co-construire quoi que ce soit. À quoi sert cette attitude? C’est d’une tristesse infinie parce que nous pensions vraiment qu’il aurait pu être possible de travailler conjointement. Nous étions pourtant de bonne foi…
Je suis également étonné de la volonté de ces personnes de personnaliser autant le débat sur ma personne. « Le maire veut-ci », « le maire veut-ça ». Ils ne peuvent ignorer que nos décisions se prennent en conseil et que mon travail consiste en bonne partie à trouver des solutions qui puissent obtenir une majorité de votes. Les élus souhaitent prendre leur décision en ayant toutes les informations en main et c’est ce à quoi nous œuvrons. Je trouve ça d’une violence inouïe de me faire attaquer personnellement aussi durement alors que je souhaite seulement faire mon travail du mieux que je peux.
Bref, une autre illusion de perdue. Celle de penser qu’on ne pouvait pas nous reprocher de vouloir consulter avant de décider. Je réitère qu’aucune décision n’est prise, qu’aucune décision n’est même sur le point d’être prise et que lorsque nous aurons les informations qui nous manquent, rien ne sera caché. Il n’y a personne autour de la table du conseil qui n’a pas les intérêts supérieurs de la ville comme première priorité. Tout ce que je peux faire d’ici là, c’est de vous demander d’avoir tout le portrait (chose que nous n’avons même pas encore nous-mêmes!) avant de vous faire une idée. La confrontation sur les réseaux sociaux sur la base d’options de travail embryonnaires ne peut que dégénérer en quelque chose d’ultra mauvais.
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