Visite guidée le samedi 8 juin dernier
L'histoire bien présente à l'Hôtel de ville de Salaberry-de-Valleyfield
Le 8 juin dernier, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield inscrivait une page à son livre d’histoire L’administration municipale décidait d’ouvrir les portes de l’Hôtel de Ville à la population, pour la toute première fois, afin de lui faire découvrir ce lieu chargé d’histoire. Au total, près de 200 citoyens ont pu découvrir les secrets de ce lieu municipal emblématique.
La visite de 45 minutes a débuté dans le hall d’entrée de l’édifice situé aux coins des rues Sainte-Cécile et Nicholson depuis belle lurette. Sur place, Simon St-Michel, agent aux communications et webmestre à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield nous accueillent avec quelques faits.
En 1882, le premier Hôtel de Ville, tout en pierres, trônait au même endroit et sa construction avait coûté 16 000$. En 1961, un incendie ravage le bâtiment qui doit alors être démoli. En 1962, l’Hôtel de Ville actuel est bâti et on le décrit comme moderne et novateur.
Voici les cinq arrêts incontournables de cette visite guidée:
1) Bureau du maire:
Le premier arrêt: le bureau du maire Miguel Lemieux. Depuis 1962, très peu de changements ont été faits dans la pièce. Les murs de bois sont les mêmes. « J’ai retiré les rideaux d’origine et nous avons remplacé le tapis par du plancher de bois . C’est tout. Cette pièce a reçu de nombreux personnages historiques dont Paul Gérin-Lajoie, Jean Lesage, Gérard Cadieux et Louis Quevillon. Plusieurs rues de la municipalité portent le nom de ces anciens politiciens », précisait le maire en poste depuis novembre 2017. Il ajoutait toutefois ne pas être pressé d’avoir une rue ou un édifice à son nom. « En général, on reçoit cet honneur une fois décédé…alors ça ne presse pas. »
2) La voute: un lieu chargé en histoire
Au sous-sol, on retrouve deux pièces intéressantes. La première est la voute, l’un des trois endroits où l’on entrepose les archives. En plus de celle-ci, une est située dans l’ancien poste de police à quelques pas de là et une dernière à l’édifice Raphael-Barrette.
« On entrepose ici 7 500 documents de toutes sortes: la plupart sont semi-actifs et nous devrons très bientôt les trier pour les conserver de façon permanente ou bien les détruire en les déchiquetant. On retrouve des procès-verbaux, des soumissions, des factures. Ils sont tous classés par thèmes et par ordre alphabétique. La plupart de ces documents sont aussi numérisés au cas, par exemple, où les versions papier seraient perdues dans un incendie », expliquait l’archiviste adjoint qui confiait que les plus anciens documents conservés datent de 1880-1890.
3) La prison: une pièce utilisée jusqu’en 1940
Le deuxième arrêt au sous-sol nous conduit dans la pièce qui faisait office de prison dans les années 1930. Maintenant converti en dépôt d’archives, on peut encore y voir le toit en demi-arche et noter l’absence de fenêtres. « À l’époque, on enfermait ici les gens qui commettaient des méfaits. L’emprisonnement a cessé lorsque le poste de police est venu s’établir juste à côté d’ici. Tous les prisonniers étaient emprisonnés dans la même cellule contiguë », racontait le guide aux spectateurs intéressés.
4) Le Salon bleu: lieu de discorde où le respect est de mise
Situé au second étage, près de la salle du conseil, ce lieu est l’endroit où le conseil municipal se réunit avant les réunions publiques où lors des caucus ou réunions de travail. « La pièce est réservée exclusivement aux membres du conseil. Il y a parfois pas mal d’argumentation dans cette pièce, mais tout est fait dans le respect. Il faut dire que la majorité des élus ont un emploi principal et occupe leurs fonctions municipales en plus. Ça nous tient pas mal occupés, mais à la fin de la journée, on travaille ensemble pour prendre la meilleure décision pour notre communauté », soulignaient les conseillers France Chenail, Lyne Lefebvre et Patrick Rancourt, présent lors de la visite.
5) La salle du conseil municipal: là où on entérine officiellement les décisions
Toujours au 2e étage, les élus siègent tous les 3e mardis du mois au conseil municipal, assemblée ouverte aux médias et aux citoyens. Pour la visite guidée, l’archiviste à la Ville, Vincent-Olivier Ménard avait exposé plusieurs documents d’époque. Parmi eux, nommons des livres d’or signés par Maurice Duplessis, Maurice Richard, Jean-Luc Brassard et plusieurs autres personnalités. Les visiteurs ont aussi pu jeter un coup d’oeil à d’anciens rôles d’évaluation et au plan originaux de l’Hôtel de Ville datant de 1882.
Les 3e et 4e étages de la mairie abritent des bureaux administratifs, dont ceux des départements de l’informatique, de la comptabilité, des ressources humaines, des communications, du développement économique et du greffe et contentieux.
En entrevue avec Néomédia Valleyfield, Simon Saint-Michel est revenu sur les moments forts de cette activité.
Un corridor secret relie le bureau du maire et de la DG car les deux services travaillent en collaboration constante.
La nouvelle directrice générale Manon Bernard est la première femme qui occupe ce poste à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.
Le maire de Salaberry-de-Valleyfield précise qu'une des volontés du conseil est que toutes les transactions municipales (taxes, permis et autres) se fassent éventuellement en totalité par Internet.
Maintenant devenue une salle d'archives, la vieille prison est reconnaissable grâce à l'absence de fenêtres et à son toit en demi-arche.
Le Salon bleu est le lieu où le conseil débat de plusieurs sujets.
Le maire Miguel Lemieux et les conseillers France Chenail, Lyne Lefebvre et Patrick Rancourt étaient tous heureux de participer à cette activité Portes ouvertes.
Tous les anciens maires figurent sur une oeuvre située près de la salle du conseil, au 2e étage.
Les plans de l'Hôtel de ville datant de 1880 ont pu être observés durant la visite.
Un ancien rôle d'évaluation.
Un ancien rôle d'évaluation.
Un ancien rôle d'évaluation.
Un des livres d'or signés par plusieurs personnalités.
Compte-rendu d'une vieille réunion du conseil municipal.
Un des livres d'or signés par plusieurs personnalités dont Maurice Duplessis et Edgar Hébert.
Un ancien rôle d'évaluation.
Annuellement, le service des communications envoie environ 100 communiqués par an aux médias locaux et compte 17 000 abonnés sur les différentes plateformes dont il a la charge.
La comptabilité transige avec 2000 fournisseurs et émet plus de 5000 chèques par an.
Le service du développement économique prépare des présentations de ce genre pour courtiser différentes entreprises et les attirer sur son territoire.
L'escalier de l'Hôtel de ville est bien visible de l'extérieur du bâtiment situé au centre-ville.
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