Après avoir refusé d'acquitter la facture des travaux d'urgence permettant de réparer un pont piéton situé sur le territoire municipal dont l'état est jugé préoccupant, la Ville de Coteau-du-Lac a finalement accepté. C'est lors de la séance régulière du 11 mars dernier que la mairesse Andrée Brosseau a utilisé son droit de veto afin que la résolution soit à nouveau soumise à l'approbation des élus. 

L'infrastructure est située dans le parc Thomas-Monroe de Coteau-du-Lac et relie celui-ci au camping municipal des Coteaux, en bordure de la route 338.

« J'ai utilisé mon droit de veto comme me le permet l'article 53 de la Loi des Cités et Villes. En février, les conseillers n'avaient pas toutes les informations en main pour prendre une décision. Ils n'avaient pas pris connaissance d'une étude réalisée sur l'état de la structure du pont, ce qu'ils ont pu faire depuis. J'ai donc demandé que la résolution soit à nouveau à l'ordre du jour de la séance de ce 11 mars», résumait la mairesse Andrée Brosseau. 

Notons que la facture de la Ville de Coteau-du-Lac à débourser dans ce dossier devrait s'élever entre 7 000$ à 18 000$. La Municipalité des Coteaux assumera la même part, alors que la MRC de Vaudreuil-Soulanges va assumer le 50% des coûts restants sur la facture. 

Comme il l'a fait lors de la séance de février, le conseiller François Décosse s'est prononcé en défaveur de la résolution. « On ne connaît pas tous les coûts nécessaires à la remise en état du pont. On connaît la somme à investir pour effectuer les travaux d'urgence, mais on ne peut pas savoir combien il en coûtera par la suite. Pour moi, ce serait irresponsable d'accepter cette résolution, sans connaître toutes les autres dépenses à venir.» 

Crédit photo: Olivier Langevin 

Pour sa part, le conseiller du district 3, André Legros, a voté pour aller de l'avant dans ce dossier. « Le pont n'est vraiment pas sécuritaire en ce moment. Quand on marche dessus, à certains endroits, on peut apercevoir le fleuve. À mon sens, il est urgent de faire les travaux avant qu'un accident ne survienne. D'autant plus que des enfants circulent sur ce pont.» 

La représentante du district 4, Isabelle Lemay, a voté en faveur de la résolution. « Il faut faire les réparations pour prolonger la durée de vie de la structure. Par la suite, il faudra prendre une décision à savoir si d'autres travaux seront requis ou pas. » z

Sa collègue Christine Arsenault a voté contre la résolution. « On ne connaît pas les autres coûts qui devront être investis pour remettre cette infrastructure en bon état. Qui dit qu'il ne faudra pas investir 1 million de dollars par la suite? De plus, ce n'est pas la seule voie de passage pour accéder aux parcs Thomas-Monroe et au camping municipal des Coteaux. On peut faire un détour de deux minutes à pied. À mon sens, ça ne fait pas de sens d'investir de l'argent des contribuables dans ces conditions. » 

Remplacement de planches, d'ancrages, de joints et d'appareils d'appui 

Questionnée sur les travaux à faire sur le pont, la directrice générale du Parc du canal de Soulanges, Marianne Sigouin-Lebel, a accepté d'en dire plus. « Si l'entente est signée prochainement, nous serons responsables de donner les mandats, coordonner les travaux, et assurer les suivis auprès des autres parties», confirme-t-elle par courriel. 

Les travaux viseraient à prolonger la durée de vie de la structure afin de maintenir son usage jusqu'à son éventuel remplacement. « D’après le rapport de l’inspection commandée en 2023 à la firme EXP, l’état de l’infrastructure n’implique pas de risque imminent pour la sécurité des usagers. Le pont de l’embouchure est essentiel à la connectivité du Parc du canal de Soulanges et des parcs Louis-Stanislas-Pariseau, Thomas-Monroe, Emblème, ainsi que du camping des Coteaux. En conséquence, il n'est pas question de fermer ce pont pour la saison 2025, mais nous espérons néanmoins que les travaux se réaliseront pour garantir sa fonctionnalité pour les citoyens, piétons et cyclistes de la région, et justement éviter une éventuelle fermeture pour des raisons de sécurité.»

Les travaux consisteront à remplacer des planches, à resserrer ou de remplacer des ancrages, des joints et des appareils d’appui. Si l'entente est signée rapidement, les travaux pourraient se retenir à l'été 2025. 

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