La phase 1 devrait débuter dans quelques semaines
Rigaud présente son projet de réaménagement majeur de quatre rues de son noyau villageois
Lors d’une consultation publique à laquelle une trentaine de citoyens ont assisté, la Ville de Rigaud a dévoilé son plan de match pour la reconstruction des rues Sainte-Madeleine, Gérard-Chinoine, Hôtel de ville et Levac.
C’est au chargé de projets et ingénieur au sein du département Aménagement et développement à la Ville de Rigaud, Gino Lalli que la tâche de présenter le projet a été attribuée.
« Au départ, en 2020, on parlait d’un seul projet de reconstruction des quatre rues situées au cœur du noyau villageois. Cependant, comme la pandémie a causé une explosion des coûts des matériaux de construction, nous avons dû revoir le tout et finalement le projet sera réalisé en deux phases. La première englobera les rues Sainte-Madeleine et Gérard-Chicoine et la seconde qui se concrétisera plus tard comprendra les rues Hôtel de ville et Levac », résumait-il lors de la rencontre citoyenne.
La phase 1 sera réalisée dès cette année alors que les citoyens demeurant sur les rues comprises dans la phase 2 devront patienter jusqu’en 2024, ou 2025 maximum, pour voir les travaux y prendre forme.
L’objectif du projet est que les citoyens intéressés puissent se rendre de façon sécuritaire de la bibliothèque municipale, sise sur la rue Sainte-Pierre, au parc Chartier-de-Lotbinière, accessible par la rue Saint-Viateur à pied ou en vélo.
Refonte des infrastructures sanitaires et des trottoirs
« Les infrastructures sanitaires de ce secteur datent des années 1950, il est donc temps de leur donner un peu d’amour. C’est ce que nous avons compris en remplissant le Plan d’intervention du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) qui oblige les municipalités à produire ce document portant sur l’état de leurs infrastructures sanitaires », ajoutait-il.
Dans le cadre de cette démarche, des caméras ont été insérées dans les conduites sanitaires du secteur afin de prendre des clichés. À la suite de cette opération, des notes entre A et D ont été attribuées.
« Les résultats démontrent que nous avons obtenu les notes D pour plusieurs infrastructures de ce secteur. C’est une mauvaise nouvelle en soi, car il faudra tout refaire. Par contre, la bonne, c’est que des programmes gouvernementaux existent pour nous aider à diminuer le coût des travaux comme la TECQ (Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec. Nous profiterons donc de la tenue des travaux pour remplacer les conduites sanitaires des rues de la phase 1et refaire les trottoirs de ces deux rues. »
Le chantier permettra aussi de corriger une autre problématique relevée dans le secteur, soit l’absence de conduites séparées d’eaux pluviales. « Le fait de ne pas en avoir dans ce secteur affecte la qualité de traitement de l’eau une fois qu’elle est rendue à l’usine en plus de surcharger nos étangs aérés. Les travaux nous permettront donc d’ajouter des conduites indépendantes pour les eaux pluviales du secteur. Nous sommes menottés cependant pour rejoindre celles de la rue Saint-Pierre puisque cette rue appartient au MTQ. Toutefois, on va mettre en place les nouvelles conduites dans l’optique de pouvoir, un jour, les connecter à celles de la rue Saint-Pierre pour avoir un réseau séparé et plus efficace. »
Des sens uniques
Puisque les rues ciblées dans les phases 1 et 2 ne sont pas très larges, il a été décidé de faire de Sainte-Madeleine et la rue Hôtel de ville des sens uniques. « On voulait conserver le plus grand nombre de stationnements possible sur la rue Sainte-Madeleine, qui est assez achalandée lors des événements se tenant au parc Chartier-de-Lotbinière. Par conséquent, pour y arriver, cette rue sera à sens unique de Saint-Pierre vers Saint-Viateur alors que dans la phase 2, c’est la rue Hôtel-de-ville qui le sera de Saint-Viateur vers Saint-Pierre. Il a été prouvé par différentes études qu’il faut 28 jours pour qu’une habitude s’ancre dans le quotidien des gens, il y aura donc une petite période d’adaptation pour les automobilistes qui circuleront dans le secteur. »
Une intersection surélevée
Toujours dans la phase 1, le réaménagement de l’intersection Sainte-Madeleine-Gérard-Chicoine est aussi prévu. « On veut faire une intersection surélevée afin de forcer les usagers de la route à ralentir à son approche. Sinon, il est prouvé que les gens ont plus tendance à faire un stop américain, donc un arrêt incomplet, sur une route droite où un arrêt prend place. On veut éviter tout accident. »
Échéancier et budget
Quand seront effectués les travaux? « Le contrat n’est pas encore octroyé officiellement, mais nous aimerions que les travaux soient exécutés en septembre prochain maximum. Ils devraient durer entre deux et trois mois. Les citoyens des rues Sainte-Madeleine et Gérard-Chicoine pourraient manquer d’eau pendant quelques heures tout au plus pendant le chantier. Des avertissements seront émis lorsque ce sera le cas. Un réseau temporaire d’aqueduc sera mis en place pour les desservir pendant cette période. »
Dès que l’entrepreneur sera sélectionné, la Ville va s’asseoir avec lui pour discuter de divers sujets touchant les travaux. Parmi eux, on peut nommer les collectes, l’accessibilité aux rues par les services d’urgence et les circuits scolaires qui reprendront en août prochain.
Quant au budget du projet, il sera financé en partie par un règlement d’emprunt parapluie. « Il est déjà en vigueur et il englobe plusieurs projets d’infrastructures en cours ou à venir. Pour la phase 1, une somme de 1 888 200$ est prévue incluant les taxes nettes. Selon nos estimations, le TECQ permettra d’absorber 1 720 000$ du financement de ce projet. Le reste sera donc financé à partir du règlement d’emprunt parapluie. Le terme de remboursement sera échelonné sur 20 ans à un taux d’intérêt de 6 %. »
Au total 69 immeubles seront touchés par ces travaux au cours des phases 1 et 2. La facture totale sera donc répartie entre eux, ce qui aura un impact d’environ 133 $ par an sur le compte de taxes des contribuables de ce secteur.
« Nous sommes conscients de l’impact financer du projet sur les résidents de ces quatre rues. Mais la valeur de leur propriété va grimper à la suite des travaux, un facteur dont il faut aussi tenir compte », concluait-il.
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