La mairesse demande au Ministère des Transports et de la Mobilité durable d'agir plus efficacement
Ras-le-bol des nids-de-poule à Saint-Clet
L'expression québécoise "Être à boutte" prend vraiment tout son sens pour la mairesse de Saint-Clet, Mylène Labre, en cette période de l'année. C'est que les nids-de-poule, qui s'apparentent à des cratères tant ils sont profonds et longs sont bien visibles à l'angle des routes 201 et 340 en plein coeur du village et causent bien des maux de tête aux automobilistes, mais aussi à l'administration municipale.
" La Municipalité est vraiment une victime de l'état des routes puisque cette intersection est sous la juridiction du Ministère des Transports et de la mobilité durable et que l'on ne peut pas y intervenir. Ça n'a pas de sens. Les gens, moi la première, brisent leurs voitures en y circulant et appellent à la mairie pour signaler leur mécontentement. Je les comprends, c'est frustrant, mais on ne peut rien faire. Nous ne sommes même pas encore dans la période de dégel alors on n'est pas au bout de nos peines ", analyse-t-elle en dressant un parallèle entre ce temps de l'année et le Jour de la marmotte parce que la situation se répète annuellement en marge du printemps.
Très inquiète et préoccupée, la mairesse précise que la Municipalité de Saint-Clet suit la situation de très près, et ce, depuis plusieurs années. " Actuellement, nous sommes en étroite communication avec le bureau de la députée de Soulanges, Marilyne Picard, qui est situé à quelques mètres de l'intersection problématique afin que le Ministère des Transports et de la mobilité durable revienne pour colmater les trous avec un matériau plus durable. Chaque année, c'est pareil, la situation se répète jusqu'à devenir de plus en plus hors de contrôle", explique-t-elle.
Des interventions faites en février et au début mars
Au cours des dernières heures, la mairesse Labre a obtenu, par courriel, la confirmation que le MTQ s'est rendu à Saint-Clet les 20, 22, 24, 28 février, 1er et 2 mars pour boucher et réparer temporairement certains trous. Toutefois, dans la communication acheminée à la première magistrate, on reconnaît que les interventions n'ont pas fonctionné, principalement en raison de la température extérieure.
" Je suis consciente qu'à ce temps-ci de l'année, on ne peut pas appliquer de l'asphalte chaud. Mais clairement, ça prend plus que de la poussière de roche si on veut que ça dure. Il faut appliquer quelque chose de plus durable sur une plus longue surface pour que ça fonctionne. Actuellement, c'est dangereux à cause de la profondeur des trous, mais aussi de leur omniprésence. Pas seulement pour les usagers de la route, mais aussi pour les piétons qui circulent dans le secteur, car les automobilistes et camions doivent contourner les trous pour éviter les bris sur leur véhicule. Ils dévient donc de leur voie de circulation, ce qui pourrait causer des accidents. La sécurité de tous est en jeu ", confie-t-elle.
L'élue estime qu'il est plus que minuit moins une et que des travaux urgents doivent être faits dès cette année pour pallier à la situation. " On ne peut plus attendre. Il faut mettre de la pression sur le MTQ et de la Mobilité durable pour faire partie du Plan de structure des investissements routiers 2023. Ça urge ", implore-t-elle.
Une situation suivie de près
Au bureau de la députée de Soulanges, Marilyne Picard, on confirme les interventions du MTQ aux dates mentionnées plus haut. "On a aussi la confirmation que de l'asphalte tiède sera appliqué sur place cette semaine par le MTQ si la météo le permet", mentionne l'attachée politique de l'élue, Jeanne Turbide.
Qu'en est-il de la demande de Saint-Clet de faire partie du Plan de structure des investissements routiers 2023? " Ça regarde bien. On suit le dossier de très près", s'est-elle contentée d'indiquer lorsque jointe par téléphone.
Un problème qui ne date pas d'hier
À l'instar de la mairesse Labre, le préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, Patrick Bousez rappelle que le dossier ne date pas d'hier.
" C'est déplorable que l’on mette autant de temps à régler un problème connu depuis quelques années. Ces demandes de la Municipalité ne datent pas d’hier. La planification aurait dû se faire depuis un bon moment. Malheureusement les citoyens doivent subir ces inconvénients alors qu’ils auraient pu être évités. J’y passe régulièrement et c’est incroyable que le Ministère des Transports et de la Mobilité durable laisse un noyau villageois dans cet état. Vu l’état actuel des routes 340 et 201, nul doute que les travaux doivent être effectués dans les meilleurs délais", conclut-il.
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