Pointe-Fortune
Un budget de 15 000$ pour des travaux de 1M$
La petite municipalité de Pointe-Fortune a gratté les fonds de tiroirs pour parvenir à dénicher un budget de 15 000$ pour des travaux évalués à un million de dollars sur la route 342, surnommée le chemin de « Beyrouth ».
« Nous n’avons pas les moyens d’en faire plus. Hélas. », mentionne le directeur général de la municipalité, Jean-Charles Fillion.
Des travaux de rapiéçage de l’asphalte ont eu lieu cette semaine. D’autres sont prévus dans deux semaines.
Ils consistent à « patcher » les nombreux et profonds trous un peu partout sur la chaussée, la rendant dangereuse, particulièrement le soir.
Non seulement, les 15 000$ sont budgétés pour boucher ces trous sur la route 342, mais pas un sou de plus n'est prévu pour camoufler les autres nids-de-poule, répertoriés ailleurs dans la localité de 600 résidents.
« Nous n'avons pas beaucoup de trous dans les autres rues de la municipalité, les principaux se trouvent sur la route 342. Mais certains doivent tout de même être réparés », souligne M. Fillion.
«L’an passé, nous avions consacré 20 000$. Cette année, ce sera 15 000$. Plate, mais nous ne pouvons faire mieux », ajoute M. Fillion, bien conscient de la déception des automobilistes à cette solution dite temporaire.
Le montant de 15 000$, dont 10 000$ proviennent des redevances de la MRC, est versé en totalité à une entreprise privée, Pointe-Fortune ne dispose pas de cols bleus.
Le directeur général reconnaît que chaque année, le travail est à refaire. La durée de vie des trous « patchés » est de 2 à 5 ans. « Chaque année, on bouche de nouveaux trous, la chaussée se détériore toujours plus avec les années ».
Rappelons que les travaux de réfection sur la portion la plus problématique, soit sur une distance de 800 mètres, se chiffrent à plus d’un million de dollars. Une différence immense entre le budget consacré et celui qui devrait être alloué pour satisfaire les nombreux usagers de la route qui ne cessent de se plaindre de l’état des lieux.
D'ailleurs, une pétition renfermant la moitié des noms des citoyens du village a récemment été déposée au conseil municipal, mais peine perdue.
« Soyez assuré que nous poursuivons nos démarches pour obtenir des subventions », assure M. Fillion.
La route 342, longue de 2 km, est une route carrossable qui doit être entretenue par la municipalité depuis que le gouvernement du Québec lui a léguée.
Le gouvernement a préféré le chemin des Outaouais pour être sous sa juridiction étant devenue la principale route pour rejoindre l’autoroute 40.
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